Discours sur les méthodes - Part III-A

lundi 19 décembre 2011 à 10:05

Du fait de sa longueur, le chapitre 3 a été divisé en deux sections nommées 3-A (généralités sur la communication) et 3-B (le langage de la construction de soi).

Le chapitre 3 est illustré par des photos de Baptiste, pratiquant de la méthode, bien entendu, colosse de 86 kgs, sec, pour 1m78 et de près de 43 cm de tour de bras. Fort, endurant, résistant, massif.



Les 8 chapitres du Discours sur les méthodes s'enchaînant de manière logique, il est conseillé de lire ou relire les chapitres précédents afin de percevoir la progression du raisonnement.

Chapitre I – Les 5 phases du deuil

Chapitre II – Que faut-il copier ?



Chapitre III – les mots sont importants


Introduction

Le chapitre 1 traitait de l'apparition d'une nouvelle convention, en musculation, de son plébiscite social et économique, et des réactions qu'il a engendrées au sein du monde du muscle : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation. De cet état des lieux, du positionnement de chacun face à cette nouvelle convention, peut s'initier un cheminement vers la compréhension de la différence qu'est la méthode, la compréhension de son fonctionnement.

Le chapitre 2 traitait de l'accès à la nature de cette nouvelle convention, qui se réalise par l'intermédiaire d'une déconstruction, d'une relativisation raisonnée de nos propres conventions. Il s'agit, par la médiation constructiviste, d'accéder au fond conceptuel qui supporte les différentes formes connues de la méthode : enseignement et discours valorisant cet enseignement. L'erreur étant de singer la forme en méconnaissant le fond, puisque l'efficacité pédagogique, validée par les pratiquants, en dépend.

Le chapitre 3 traite des moyens par lesquels s'opère la transmission de la nouvelle convention. Tel un projecteur que l'on braque, valorisant un élément situé habituellement au second plan de notre vision, ou un microscope révélant l'invisible, il met en évidence les liens sociaux de la transmission. Et ce qu'ils disent de nos valeurs et croyances. Nous parlerons donc de communication et de langage. D'information et de désinformation. De concurrence et de collaboration. Ceci dans l'optique de la construction du corps que nous subordonnons à la construction de soi.

Une autre musculation suppose une autre approche du langage et de la communication. Les mots sont importants.



L'introduction pourrait être présentée également ainsi :

La Méthode Lafay est une convention, un agencement de croyances et savoirs se proposant de répondre aux enjeux actuels de la transformation corporelle. Sa reconnaissance publique témoigne de la valeur de cette réponse, dont les effets visibles et mesurables ont su convaincre un large éventail de la population concernée par la musculation, qui a vu ses besoins et objectifs évoluer.
Cette convention s'appuie sur un langage issu directement d'un fond conceptuel, qui structure et détermine la forme (enseignement et discours de valorisation publique de cet enseignement).
Ce langage s'appuie sur des mots.

A travers un cheminement qui part de généralités sur le langage, nous allons nous rapprocher, peu à peu, des éléments qui conditionnent sa pertinence et son efficacité: les mots. Nous allons traiter de leur importance, en tant qu'ils structurent notre vision du monde, et facilitent ou non la construction de soi.
On peut considérer qu'il s'agit d'un approfondissement des rapports fond/forme abordés au chapitre 2.

Nous continuons donc notre exploration : comment, sur quoi, pour quoi, contre quoi, se construit la méthode, cette nouvelle convention ?




Première section du chapitre III (3-A) : généralités sur la communication


Tout être humain, volontairement ou non, est émetteur et récepteur d'informations au sein de son environnement. On ne peut pas... ne pas communiquer.

« Le comportement n'a pas de contraire. Autrement dit, il n'y a pas de « non-comportement », pour dire les choses encore plus simplement : on ne peut pas ne pas avoir de comportement. Or, si l'on admet que, dans une interaction, tout comportement a la valeur d'un message, c'est-à-dire qu'il est une communication, il suit qu'on ne peut pas ne pas communiquer, qu'on le veuille ou non. Activité ou inactivité, parole ou silence, tout a valeur de message. De tels comportements influencent les autres, et les autres, en retour, ne peuvent pas ne pas réagir à ces communications, et de ce fait eux-mêmes communiquer. »
Paul Watzlawick

Lorsque l'on examine les différentes strates comportementales qui composent la communication humaine, on distingue deux langages aux fonctionnements différents : le langage analogique et le langage digital. Le premier comprend les mouvements, les gestuelles, les mimiques et les intonations verbales. Le second consiste en une construction arbitraire, un code, une convention propre à une culture, c'est le langage écrit ou parlé.

Le langage digital permet de transmettre des informations plus nombreuses, plus vite, de les nuancer, de les archiver. Il rend possible l'accumulation du savoir, sa transmission différée. Plus le langage est complexe, plus l'on peut transmettre, et recevoir, des informations complexes, c'est-à-dire des informations complètes, nombreuses, et nuancées.

La condition pour savoir décrypter et utiliser au mieux des informations complexes est de soi-même posséder un langage complexe. C'est l'outil indispensable sans lequel la compréhension, le tri, l'organisation et la hiérarchisation des informations reçues ne pourront être effectués.
Et l'action efficace de l'individu, dans le monde, dépend de ce travail d'élaboration subjective. Elle dépend de la réception et du traitement d'informations nombreuses dont la qualité doit être éprouvée, afin d'être utilisées dans l'immédiat, ou ultérieurement, avec succès. Plus ce travail d'intégration de données est possible et avancé, plus notre stock de réponses disponibles face à diverses sollicitations, internes ou externes, augmente. Ce qui signifie que nous sommes plus aptes à y apporter des réponses adaptées, voire parfaitement ajustées. Nous aurons alors plus de chances de réussir, de mener à bien une tâche, d’atteindre un objectif.
Un langage complexe est donc un préalable à l'autonomisation de l'individu, à sa libération.



L'organisation subjective et réfléchie d'informations complexes, lorsqu'elle englobe de nombreux domaines de connaissance, est libératrice en tant qu'elle est recul, réflexion sur la culture, cet ensemble de conventions dont nous sommes construits. La juxtaposition, l'association, de savoirs multiples génèrent des mises en perspective, un recul critique, favorisant ainsi la déconstruction des conventions habituelles et la production de nouvelles conventions, plus adaptées à la satisfaction de nos besoins et désirs. Déconstruire, c'est comprendre, et mieux comprendre, nous-mêmes, le monde et les autres.

Dire que la recherche et la structuration d'informations conditionnent notre efficacité dans le monde, c'est souligner l'importance qu'il faut accorder à la communication, qu'elle soit analogique ou digitale. Etre attentif à l'autre, c'est se mettre en disposition de recueillir des informations de toutes natures, complémentaires, contradictoires. Cela permet aussi de construire le langage complexe dont nous avons besoin pour décrypter et organiser ces informations. Il est donc important de beaucoup communiquer, et de bien communiquer.

Dans cette optique, le soin apporté à la compréhension et au choix des mots est très important, pour au moins deux raisons essentielles. La communication et le décryptage des informations sera plus aisé et plus complet d'une part avec un langage digital plutôt qu'un langage analogique. D'autre part, le langage digital permet bien plus aisément de parler de la relation, et pas seulement de transmettre des savoirs et connaissances. On appelle métacommunication l'aspect de l'échange portant sur la relation elle-même, où il s'agit de dissiper des malentendus, d'exposer nos sentiments sur la relation, de mieux comprendre les attentes et pensées de l'autre.

Car ce n'est pas seulement la transmission/ingestion d'informations en tant que contenus qui est en jeu dans la communication, c'est aussi notre identité. Les autres peuvent confirmer ou rejeter la définition que nous avons de nous-mêmes et d'eux-mêmes. Il faut donc pouvoir (et savoir) en discuter afin de prendre du recul sur les besoins et possibilités des uns et des autres, dans la relation, afin de générer une identité qui nous satisfasse et qui soit acceptée par les autres (au moins par un groupe), afin de se sentir exister.



Se développer, c'est à la fois se libérer (culture) et être socialement accepté, dans une pleine conscience des limites et possibilités de soi et des autres, dans une pleine conscience des conséquences des paroles et des actes de soi et des autres. C'est s'accomplir dans un double mouvement d'affirmation (de soi) et d'acceptation ( de soi par les autres et aussi DES autres par soi).

Puisque le langage permet d'informer l'autre (savoirs et connaissances) et de l'informer sur la conception que nous avons de son existence et de la nôtre, il faut donc des mots pour apprendre, des mots pour se comprendre, des mots pour parler des mots qui font la relation. Les mots sont importants.

L'efficacité sociale étant dépendante d'actions favorisant la compréhension et réduisant la confusion, dans lesquelles sont comprises les interactions réussies, on peut en conclure légitimement que la possession d'un langage complexe favorise l'efficacité sociale, et qu'un langage pauvre met l'individu en situation de faiblesse, le rendant partiellement ou complètement inefficace (d'un point de vue économique, familial, personnel).
Un langage complexe nous rend moins susceptibles de devenir victimes des problèmes de communication que sont la confusion, l'incompréhension et la désinformation. Un langage pauvre nous permet difficilement d'échapper à la définition que les autres font de nous-mêmes (à la place que les autres nous attribuent, consciemment ou non). Il va être plus difficile de se libérer (se développer/évoluer) et donc d'homogénéiser son efficacité (économique, familiale, personnelle). Le langage pauvre met l'individu à la merci de celui qui dispose de la maîtrise du langage, qui peut l'influencer en profitant du manque de compréhension, de la confusion, pour désinformer. Celui qui n'est pas en mesure de faire le tri dans la communication est fragile.



On peut désinformer de trois manières :
- soit en transmettant de fausses informations;
- Soit en ne transmettant pas du tout une information utile ;
- soit en réduisant le vocabulaire (quantité et qualité) de telle manière que l'information ne peut plus passer.

C'est dans 1984, le roman de Georges Orwell que l'on rencontre l'exemple le plus célèbre de désinformation par appauvrissement du langage : le Novlangue. A l'opposé d'un langage complexe, riche, nuancé, nous avons là un langage réduit, qui empêche une élaboration satisfaisante des idées et informations, avant même leur circulation par la communication. Un problème mal posé (qu'il soit affectif, social, scientifique) trouvera difficilement une solution satisfaisante. Un problème difficile à communiquer ou incommunicable, n'existe pas...
Si le langage ne permet plus de communiquer, ou même penser, l'étendue des différences fondamentales, c'est la norme établie par le pouvoir qui prévaut et seule peut être communiquée et intégrée. L'idéologie en place (le fond) va déterminer les possibilités et limites de la communication (la forme). Une idéologie fermée, exclusive, va appauvrir le langage et la pensée.

« Ne voyez-vous pas que le véritable but du Novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. »
(1984, de Georges Orwell)

Ce Novlangue peut s'imposer de deux façons : soit d'une façon arbitraire, c'est-à-dire que ce sont les pouvoirs qui décident délibérément d'imposer au peuple l'appauvrissement du langage. Soit elle se met en place suite à la victoire d'une idéologie représentée au plus haut niveau du pouvoir. La logique de cette idéologie, préalablement validée par une fraction importante de la population, imprégnera progressivement, et sans trop de résistance, l'ensemble de la société. Le langage en sera affecté. L'étendue des significations possibles d'un mot se réduira à celles confortant les valeurs de l'idéologie en place, perpétuant ainsi son maintien au pouvoir.
Ainsi, dans notre société ultra-libérale, le mot communication signifie principalement « vendre ou se vendre » et le terme échange est réduit à l'idée d'échanges commerciaux.



FIN de la première section.



Nous venons de voir, dans cette section 3-A, qu'une communication importante et diversifiée rend possible la construction d'un langage complexe, qui rend possible une communication de qualité, condition de notre efficacité globale.

Dans la section 3-B, seconde partie du chapitre en cours, nous continuerons cette analyse en la mettant en lien avec la construction du corps. Une communication de qualité conditionne la construction de soi, qu'il faut envisager globalement en y intégrant la construction du corps. Celle-ci n'est en fait qu'un des aspects de la construction de soi et doit donc lui être subordonnée.
Nous traiterons du paradoxe du système ultra-libéral, qui exige simultanément réalisation de soi et soumission à une seule "vérité". Nous comprendrons pourquoi l'élaboration de la méthode est intimement liée à une conception libérale. Car le langage de la construction de soi est libéral et non ultra-libéral, ouvert et non exclusif, laïque et non dogmatique.
Nous saisirons mieux l'importance du langage qui a construit la méthode et qui est aussi celui qui l'exprime. Nous saisirons mieux les rapports entre mots et méthode.
La forme de l'enseignement repose sur des mots, ceux-ci reposant dans un langage, lui-même issu d'un fond conceptuel.
Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Commentaires

  1. Hoplà, des bonnes idées pour ma prochaine dissertation de philo sur le langage ;-)
    Tu sais que j'ai eu un 18/20 pour la dernière dissert, celle où tu m'as apporté ton aide en ce qui concerne le scepticisme, le cartésianisme, et dans laquelle j'ai clôturé par une partie sur l'utilité constructiviste du doute. C'était génial :-)
    EPS : 18 de moyenne, Philo : 18 de moyenne, allez savoir pourquoi ;-)

  2. Olivier Lafay a écrit:

    Disons que tu fais un très bon usage de ce qui t'es donné :-)
    C'est une très bonne chose que beaucoup d'ados s'instruisent avec toi et s'identifient à ce que tu as déjà produit.
  3. Insane In The Brain a écrit:

    Vraiment bien aimé cette première section du chapitre :
    La référence à Orwell, illustre bien le propos.
    Nous vivons dans un monde de communication et le fait de ne pas maîtriser suffisamment ce processus, nous expose souvent à de nombreux problèmes.
    J'ai entendu, je ne sais plus où que le fait de manquer de vocabulaire pour exprimer ses idées peut accentuer la violence d'un individu. J'avais trouvé ceci sur le coup un peu exagéré mais avec le recul, je suis plutôt d'accord.
    Rien que le fait de ne pas bien trouver mes mots à l'oral me rend agressif et le fait de manquer de mots pour exprimer mes idées, me confronte à l'incompréhension de l'autre et donc frustration qui entraine à nouveau l'aggressivité.
    Parfois, je me suis embrouillé avec des gens ici parceque c'est clair que je suis un peu provocateur mais parfois aussi parce que j'ai du mal à me faire comprendre ;-)
    Question : comment fait-on pour mieux communiquer?
    On lit plus? on ouvre souvent son dico? On essaie de parler avec le plus de gens possibles, de préférence différents?

  4. génial ;)

  5. Il est vraiment Doubleplusbon cet article :)
    J'ai appris des choses en le lisant. Et en effet une bonne maitrise du langage permet de mieux communiquer avec le monde extérieur et se rendre compréhensible par la même occasion. On a donc une sorte d'insertion vis à vis des autres.
    Pressé de pouvoir lire la suite de cette longue argumentation qui était très intéressante.

    Il ne suffit pas de chercher loin pour voir certaine personne, en mal de maitrise du langage. Les détracteurs par exemple, qui veulent casser la méthode par un piètre discours qui au final les casse eux même.

    Donc en faite, le fait pour une société de savoir maitriser un langage efficace, ni trop savant ou trop pauvre, permettrait un certain équilibre ?

  6. "Les détracteurs par exemple, qui veulent casser la méthode par un piètre discours qui au final les casse eux même."

    Oui, leur argumentation est confuse du fait qu'ils n'utilisent pas les bons mots aux bons moments.

    C'est ainsi que l'on peut voir des "il y a plein de méthodes comme celle d'Olivier", ces personnes utilisant le mot méthode à tort et à travers sans trop savoir ce qu'il signifie, assimilant une tonne de choses diverses et variées sous un seul et même mot.*

    Appauvrissement du langage.

    Un langage pauvre ne pouvant qu'aboutir à des réflexions de même niveau.

    (petite pique: quand un auteur nomme son livre Méthode X tout en disant que c'est tout sauf une méthode, vous pouvez en tirer les conclusions que vous voulez sur le pourquoi de l'utilisation de ce mot, et sur le comment de l'élaboration du livre)

    *Et ne voulant surtout pas admettre leurs erreurs de langage, ne voulant pas déconstruire leur réalité et s'enfermant dans celle-ci qui est considérée comme la seule Vraie.

    Preuve de la vérité, effondrement de la réalité.

    Mieux vaut pour eux nier les faits que de voir s'effondrer leur réalité, et donc leur identité...à moins d'apprendre à accepter les faits et de les intégrer pour évoluer dans la construction de son identité.

    Mais c'est un travail très dur que beaucoup renoncent à faire.

  7. Passionnant cette série d'articles (on attend la suite maintenant !).

    Ce qui est bien, c'est que tu utilises toi-même un langage complexe (mais pas un langage compliqué...) pour communiquer la nécessité d'un langage complexe. L'article informe et forme en même temps...

    Si j'ai bien compris : communiquer, c'est transmettre des informations (niveau 1), mais c'est aussi se définir et définir autrui (niveau 2, méta-communication). D'où l'importance de posséder un langage complexe, plus souple et plus performant ?

    J'aime bien ton commentaire Insane in the brain.

  8. Olivier Lafay a écrit:

    @Insane in the brain : étant donné les quelques moments de tension vécus dans les commentaires d'articles précédents, je me disais que ce chapitre-ci allait t'interpeler et figurer en quelque sorte comme un prolongement/réponse de ces discussions houleuses.
    Je me suis abstenu parfois de te répondre, peut-être à ton grand dépit, car je savais que les problématiques soulevées devaient attendre ce "bon" moment. En fait, je t'avais répondu par avance, lors de la rédaction de ce chapitre, pourtant adressé à tous...
    Nous passons à un autre niveau de discussion.

    Comment mieux communiquer? Une partie de la réponse est déjà donnée dans cette section 3-A. En clair, ou en filigrane, on sait ce qu'il ne faut pas faire... et donc ce qu'il faut faire, par déduction. Réduire la confusion et favoriser la compréhension.
    Le reste sera donné dans la section 3-B, et aussi dans les chapitres qui vont suivre. Car il s'agit bien pour moi de parler de communication, à divers niveaux.
    Pour mieux communiquer, il faut déplacer le centre de gravité de la relation, de soi vers un entre-deux, au milieu de l'espace situé entre soi et l'autre. Entre soi et les autres...
    Si chaque interlocuteur ne voit que soi, ne voit que son intérêt, la relation se réduira à un combat pour conserver le centre (d'attraction, de décision, d'importance) en soi, vers soi. Tenir compte des autres est le premier point. Car chacun veut être considéré dans la relation.

    Il faut donc tenir compte davantage des récepteurs que de soi : pour qui je parle? A qui je parle? Qui peuvent-ils être? Qu'attendent-ils en tant que groupe qui me regarde? Qu'attend chacun de moi? Quel langage est le plus susceptible de les atteindre sans provoquer de dégâts impossible à réparer?

    Le langage complexe est celui qui "relie".

    J'en parlerai dans la suite de ce chapitre.
  9. Un petit truc sympa et assez parlant pour extraire de manière assez graphique les mots principaux d'un texte...
    Assez éloquent ici, non ?
    :-)

    www.wordle.net/show/wrdl/...

  10. Olivier Lafay a écrit:

    C'est assez fantastique ! La terminologie Lafay, en relief.
    Un bémol cependant : "idéologie" devrait être au moins aussi gros que "convention", tous deux assez proches de "langage" et "communication". Mais je chipote :-D
  11. ledragonseveille a écrit:

    "Pour mieux communiquer, il faut déplacer le centre de gravité de la relation, de soi vers un entre-deux, au milieu de l'espace situé entre soi et l'autre. Entre soi et les autres..." J'aime !!! :-)
    Cela me fait penser à un ami qui m'a dit un jour : "Je tue Il"...

  12. en fait, c'est assez simple... un petit logiciel identifie que le texte est en français, ôte les mots communs, et recense ensuite les occurences des mots qui restent. Pour les mettre en forme, plus un mot est répété dans le texte, plus il figure en gros dans l'image finale.
    Même si pas mal de choses sont paramétrables (tant sur le fond que sur la forme), le procédé présente quand même des défauts :
    - il faut que le texte soit assez long
    - s'il n'est uniquement décrit ou désigné avec des figures de style, l'objet du message ne sera jamais représenté.

  13. Olivier Lafay a écrit:

    Cela permet un recul très intéressant sur le traitement du sujet.
  14. Un bon dermato pour ce garçon il faudrait.

  15. Olivier Lafay a écrit:

    Je vois que cet article t'inspire, Ori.
  16. Non pas l'article.
    Il a un bon physique le type par contre.

  17. Olivier Lafay a écrit:

    Profite de ma générosité, c'est noël ;-)
  18. Agenda Lafay.
    Un article fabuleux.
    Des milliers de satisfaits.
    Une vidéo à Paris.
    Et maintenant une amnistie provisoire :')

    C'est bien Noël !!!!

    C'est le moment de remplacer le 4/4 par les ferreros rochers ;).

  19. Olivier Lafay a écrit:

    Je devrais même t'en envoyer un carton ;-)
  20. Olivier enterre ici le : "Parlons peu, parlons bien." et donne naissance au : "Parlons beaucoup, parlons bien mieux." en conséquence... :)

  21. C'est gentil mais me suis déjà rendu malade avec.

    Là faut que j'évite l'overtraining lipidien pour pouvoir reprendre avec le foie gras d'ici peu.


    Puis j'ai une réputation de gras et faible à défendre aussi :)

  22. Je me suis toujours demandé pourquoi j'aimais la musculation car au contraire de beaucoup je n'avais aucun complexe avant de commencer, je n'étais pas maigre, je n'étais pas gros. Un peu gras c'est vrai mais je m'en foutais.

    En lisant le passage sur la communication (Waltzlavick, ca me rappelle mon cours de commu en 1ère :)) je me suis demandé si je n'avais pas commencé la muscu pour communiquer, d'une certaine manière. Car j'ai toujours été une personne assez timide, relativement effacée une fois en groupe, discret. Est-ce la une tentative de me faire remarquer via une communication analogique, afin de me "créer une identité et de se sentir exister", selon les termes de l'article?

  23. Très intéressant.

    Ca m'éclaire au sujet de l'évolution de l'Homme relativement à celle des autres êtres vivants.
    J'ai bien aimé le passage liant agressivité et manque de pouvoir de communication, ça explique beaucoup de choses et comportements.

    Si j'ai bien saisi, la suite nous indiquera que notre apparence est un moyen de communication, et qu'elle nous permet à travers autrui de s'identifier plus encore.

    Vivement la suite !!

  24. Honnêtement, monsieur Lafay, je trouve ces réflexions assez ronflantes et sans réel intérêt. Je ne dirais pas que vous racontez n'importe quoi, car ce que est dit est sensé, mais honnêtement, ça ne casse pas des briques non plus. L'effort de théorisation apporté vous est visiblement agréable, et vous aimez le partagez, mais il frise parfois un peu le ridicule. Vos écervelés détracteurs ne doivent pas être étrangers à cette escalade de la justification dans laquelle vous vous êtes un peu lancé ces dernières années, mais je pense que vous seriez plus utiles à réserver vos efforts pour d'autres choses. Car si je veux lire de la philo, croyez-moi, c'est pas sur votre blog que je vais venir : vos considérations philosophiques sont souvent très diluées, il y a quelques idées intéressantes mais on les trouve ailleurs et en bien plus approfondies. Si vous voulez inciter les gens à réfléchir sur ceci ou cela (ce que je comprends mille fois!) contentez-vous de pointer les bons bouquins ! En revanche, les articles "techniques" complémentaires à la méthode que vous publiez régulièrement (bien exécuter les dips, progresser aux bras, etc.) me paraissent d'une "valeur ajoutée" autrement plus importante. Dans tous les cas, je continuerai néanmoins à pratiquer votre excellente méthode, méthode dont les fondements ne sont évidemment pas aléatoires, méthode que l'on ne saurait effectivement résumer à une "méthode de musculation sans matériel", mais qui n'a aucune raison de devenir une méthode de musculation... sans musculation. Bonne continuation et encore
    merci pour votre travail.

  25. A la demande de monsieur Lafay, je précise (rapidement...) deux points de mon commentaire.
    Le premier, la question de la "valeur de penseur" que je prête à O.L., me paraît un peu déplacée, même si O.L. semble me l'avoir directement posée, vu que je ne le connais que comme auteur de livres et que je n'ai aucune idée du niveau d'intelligence que je lui prêterais personnellement dans la vraie vie. Je connais très bien ses livres, que j'apprécie beaucoup (pas acheté l'agenda en revanche), mais je n'appellerais pas ça de la "pensée" (ou alors on part dans un autre débat ou n'importe quelle production personnelle peut être répertoriée comme "pensée"). Quant à ses interventions sur son blog, elles me paraissent relever du bon sens, de la très bonne volonté, et d'un avis hyper éclairé sur le développement physique : "c'est bien pour ça qu'on l'aime", j'ai envie de dire, et pas pour autre chose.
    Le deuxième point, est la question de la "valeur" que je donne à un texte de sciences humaines. Je serais bien présomptueux de répondre autrement que de façon ouvertement subjective : cela correspond à ce que j'y prête de franchement original, dense, et nouveau (pour moi) dans un cadre de pertinence avéré. C'est pour cela que je n'accroche pas aux "essais" d'Olivier Lafay : j'ai l'impression que leur synthèse tiendrait en trois lignes, et qu'au bout du compte on n'apprend pas grand-chose. Mais c'est bien normal que tout le monde ne puisse être, à mes yeux, Levi-Strauss, Jung ou Wittgenstein, et ce n'est donc pas un reproche à O.L. en soi.

  26. Pas d'accord Gaëtan :

    1 - Olivier est diplômé en philo et l'a enseigné. Il a la légitimité que tu demandes pour philosopher.

    2 - Dans ses textes, il fait la synthèse de nombreux auteurs que tu n'as probablement pas (tous) lu. Son travail a donc de la valeur.

    3 - Il n'y a pas deux Levi-Strauss, il n'y a pas deux Jung, il n'y a pas deux Wittgenstein. Il n'y aura pas deux Olivier Lafay, il n'y aura pas deux méthode Lafay...

  27. Euh, dans le fond il n'y a pas à être d'accord ou pas d'accord avec ce que je dis, je donne juste un avis personnel. D'autant que je ne traite pas OL d'imposteur ! Il a toute liberté à philosopher comme il l'entend, tout le monde en a le droit d'ailleurs et son passé pédagogique/philosophique lui donne en plus une certaine légitimité en la matière, pas de souci là-dessus. Tout ce que je dis - et à la base le ne faisais que répondre à l'invitation d'OL qui souhaitait recueillir nos avis son travail - c'est que trouve que ça ne casse pas des briques, c'est tout, je n'ai pas à me justifier sur le dait que ce genre de lecture ne me botte pas tellement car ça n'engage que moi, et c'est évidemment une histoire de goût. Le seul truc à peu près objectif que je peux rajouter, c'est que si je souhaite à OL succès et postérité (c'est déjà un peu le cas), je doute que si un jour sa notoriété atteint celle de Jung et cie, je doute que ce soit pour la portée philosophique de ses travaux, mais parce qu'il aura pondu une très bonne méthode de muscu, point barre.

  28. @ Gaetan, peut-être que tu en sais "trop" pour apprécier les articles d'Olivier Lafay.
    Les lecteurs du blog ne sont pas tous des lecteurs de Wittgenstein et consort, as-tu déjà pensé au fait que ces mêmes articles d'Olivier Lafay puissent être une porte d'entrée pour nous autres, pauvres mortels, vers les oeuvres de brillants penseurs.
    Il ne suffit pas de dire : "Lisez tel ou tel auteur pour me comprendre". Les articles certainement vulgarisés d'O.L. suscite la curiosité et nous invitent à nous cultiver en tout bien tout honneur.

    Quant je vois le commentaire de Lecoutre par exemple, je suis pris d'une douce nostalgie et je me dis : " Ah si seulement M Lafay avait sorti sa méthode plus tôt !"

    C'est aussi grâce aux articles d'Olivier que j'ai découvert Paul Watzlawick et depuis, j'ai lu quasiment toute son oeuvre. Ce qui a profondément influencé mon comportement.

    En tout bien, tout honneur et sans méchanceté aucune, j'ajouterai qu'au lieu de critiquer les articles d'O.Lafay, tu devrais peut-être les relire avec des yeux neufs, c'est-à-dire non embrumés par tes propres connaissances, car il me semble que tu n'as pas saisi toute sa pensée, si simplette puisse-t-elle te paraître.

    Cordialement bien sûr. ;)

  29. Olivier Lafay a écrit:

    Il devrait commencer par les lire, ces articles d'O.Lafay ;-)
    Ses préjugés et sa manière de communiquer montrent la façon qu'il a de concevoir ma personne et les limites d'expression dans lesquelles il veut me voir cantonné.
    Mais il n'a pas lu mes textes. A aucun moment, son commentaire ne montre ou démontre une lecture analytique et référencée.
    Quant aux auteurs cités, pour la forme, le simple fait de les convoquer comme justification de ma non-légitimation montre l'approximation de la réflexion au sujet de mon travail et, de manière générale, la légèreté quant à l'approche de ce qu'est le travail et la fonction du penseur.
    En tant que spécialiste de Jung dans mes jeunes années, je vois d'autant plus clairement l'impasse dans laquelle s'est engagé Gaëtan. Les constructivistes connaissent Jung (Watzlawick est un analyste jungien à la base), mais Jung est mort bien avant que le mot "Constructivisme" ne soit prononcé. Ceux-ci ont donc intégré Jung et ont avancé sur leur propre chemin dépassant les clivages de la "vieille" psychologie. Jung était médecin et se voulait psychologue. Certains l'ont davantage vu comme un philosophe, d'autres comme un mystique. Approfondir le cas Jung, c'est se poser des questions au sujet des critères de Gaëtan quant à ce qui doit être retenu pour considérer qu'untel est un grand penseur et qu'un autre ne l'est pas. Qu'est-ce qu'un grand penseur, Gaëtan? Qui décide de sa grandeur? Et comment décide-t-on?
    Où est-ce seulement un choix au hasard, provenant de vieux souvenirs de terminale ou d'un rapide passage sur Wikipedia?

    De mon côté, j'ai la prétention de considérer mon travail comme original, du fait même que j'ai voulu prolonger la pensée constructiviste en l'élargissant au domaine de la transformation corporelle. Ce qui n'avait pas été fait jusqu'à ce que je me penche sur la question.
    Et la méthode est née d'une approche du corps inédite...

    Mais pour comprendre mes textes, il faut les avoir lu, bien entendu. Et aussi avoir vraiment lu Jung, Lévi-Strauss, Wittgenstein, et tant d'autres, si on veut les utiliser comme outils critiques... et non pas se servir de leurs noms (sans analyser ni démontrer) pour délégitimer (ou refuser de légitimer) une approche qui dérange parce qu'inattendue (dans le contexte où elle s'exprime, régi par des préjugés... attendus, que mes textes déconstruisent, d'ailleurs).

    Tout commence par un énorme travail de synthèse, né de la conscience d'un manque. Jung (pour le citer), mais aussi les Constructivistes (bien entendu), les penseurs modernes, les écrivains géniaux (Orwell pour ne citer que lui), tout ceci assis sur deux à trois millénaires de pensée.
    Puis, à un moment, s'opère la bascule tant attendue : la naissance d'une vision neuve. C'est le moment où l'association des savoirs, la riche synthèse, mute pour changer de niveau. Comme L'eau est bien autre chose que ce qui la compose (Hydrogène et oxygène). La méthode de musculation vient de là, elle est là.
    Et la phrase définitive : "Lafay n'est pas Jung" devient hors de propos. Lafay n'a pas à être Jung ou pas Jung, il est autre. Et on s'intéresse aux propos. Pas à un statut que l'on modèle et modère à son gré, pour répondre à des exigences personnelles, au-delà du débat de fond. Et le statut accordé à l'auteur ne précède pas ou ne se substitue pas au débat de fond, il se trouve à son issue.
    Il est difficile de dire que l'on comprend la méthode si l'on n'a pas compris ce qui la fonde.
  30. "je doute que ce soit pour la portée philosophique de ses travaux, mais parce qu'il aura pondu une très bonne méthode de muscu, point barre."

    Pensée cloisonnée mec. Sans travaux philosophiques, nulle méthode de muscu.

  31. Insane In The Brain a écrit:

    @kZ : oui, j'ai relu rapidement certains de nos discussions et c'est vrai que je ne m'y suis pas pris d'une très bonne façon pour faire passer mes idées. J'essaie d'apprendre de mes erreurs. En tout cas, je n'ai pas voulu être blessant et je m'excuse si je l'ai été envers quelqu'un.
    Mes excuses à Shiver également dont j'avais zappé involontairement certains de ses messages qui m'était adressé et ou il prenait le temps de m'expliquer certains points que j'ignorais.
    Je ne vais pas dire que je ne vais pas le refaire car c'est un peu dans mon tempérament ce genre de façon de "communiquer", en tout cas, j'ai conscience que c'est une erreur et je ferai des efforts ;-)

    @O.Lafay : je me sens effectivement concerné par cet article :-)
    Je vais le relire attentivement dès que j'ai un moment.
    Bien prendre en compte l'identité du récepteur est effectivement primordial pour bien communiquer mais ça implique de bien "identifier" à qui nous avons à faire ce qui est extrêmement difficile. Notre façon d'adapter notre façon de communiquer risque d'être conditionnée par nos préjugés et les clichés que nous avons concernant certaines catégories de personnes. On risque d'avoir envie de parler d'une façon aux jeunes, d'une autre façon aux vieux....(je caricature) avec tous les risques d'erreurs qui peuvent en résulter.
    En tout cas, ça m'est souvent personnellement arrivé et addtionné aux problèmes évoqués pus haut, je ne sais pas comment j'arrive encore à me faire comprendre :-)

    Bref, super article. Je suis bien d'accord avec Black Sun qui dit que ce genre d'article peut être une porte d'entrée.
    Perso, j'ai lu le Prince de Machiavel parce que c'était le bouquin de chevet de Tupac Shakur...
    Donc si une méthode de musculation peut nous conduire à d'autres choses, tant mieux.

    Cool d'avoir laissé Ori s'exprimer.
    Il me manquait un peu...

    Et vive le foie gras...même si c'est en contradiction avec mes commentaires où je m'inquiétais des conditions d'élevage des poulets...c'est vraiment trop bon..


  32. moi il me fait beaucoup reflechir sur ces debat incessant avec les fonteux anti lafay mdr .. et au final quand on a lu et relu le chapitre la chose que je me suis dit c'est que pour debattre d'un sujet il faut un certain baguage , connaitre son sujet a fond sur le bout des doigt pour evoyer des argument beton et des reponses pertinantes au question epineuse , souvent les gens qui critique la methode ne la connaissent au final vraiment pas du tout et pour la comprendre je pense que c'est un peu ce qui est ecrit dans le chapitre il faut savoir decontrstruire pour mieu comprendre le monde des autre , parceque en elle meme la methode est victime d'une desinformation incroyable.. beaucoup de personne aujourd'hui ne se renseigne meme plus par eux meme , il gobent tout ce qu'on leur di sans meme se renseigner afin de se créer leur propre opognion . la musculation ajd c'est un business malsain qui insite ses pratiquan a se bourrer de produit tres mauvais , la methode a été une chose que beaucoup attendai depui tres longtemp , un programme reflechi et bien construi, evolutif et surtout tres saint pour le corp et l'esprit, elle nous aide a nous contruire aussi bien physiquement que psychologiquement .. grace a elle nombreux sont les pratiquants qui s'ebanouissent dans un monde qui comprenne ajd beaucoup mieu ..enfin c'est ce que moi j'en tire ^^

  33. Je suis prêt à admettre de bonne grâce que, pour tout un tas de personnes, ce genre d'article peut servir de porte d'entrée à un socle d'idées et de questionnements qu'elles n'auraient pas envisagé d'elles-mêmes . Mais moi, les gars, à la base, je ne faisais que répondre à une question très ouverte de monsieur Lafay, et j'y ai répondu de façon personnelle, parce que j'estime que la synthèse objective des avis subjectifs, c'est à lui de la faire. Après, si la seule réponse possible c'est : "ces articles sont purement géniaux car à côté de monsieur Lafay, Pic de la Mirandole c'est de la pisse de chat", fallait le dire tout de suite... En tout cas je n'ai aucune envie de me bagarrer avec des gens qui ne font que défendre une méthode dont je suis moi-même un pratiquant enthousiaste.
    Autre précision : je n'ai cité Jung, L-S et W que comme des auteurs de sciences humaines au sens large, complètement au pif, sans volonté de les lier avec la méthode ni le constructivisme.
    Bref, monsieur Lafay, vous être libre de penser ce que vous voulez, mais quand vous décrétez que je n'ai pas lu vos articles, vous prenez un sacré risque quant à l'image que j'ai de vous... Car le fait est que je vous ai lu, vous lis, continuerai à vous lire, que je pense comprendre assez bien le fond et la portée de votre propos, ce pourquoi le fait de vous voir perdre tout discernement parce que je ne vous vénère pas autant que vous le souhaiteriez peut-être ne me fait pas spécialement plaisir... J'aimerais que vous entendiez mon avis sans ressentir le besoin de vous justifier en me décrédibilisant de la sorte. Effectivement je n'ai pas le temps de justifier ma lecture analytique par une argumentation référencée, vous savez mieux que moi combien cela prend des plombes, sauf que ce n'est pas mon métier de passer mon temps à aider des pratiquants sur le web, et encore une fois, parce qu'à la base, je ne faisais que donner un avis, sans l'envie de rentrer dans un débat interminable que je préfèrerais mener autour d'une bière, quelque part dans Lyon, plutôt que devant nos claviers.

  34. Très intéressant !
    J'ai beaucoup aimé le rapprochement avec le système actuel. La musculation possède le même paradoxe, on cherche à se développer (réalisation de soi) mais en obéissant à une seule vérité (no pain no gain). Alors qu'en faite, si on se limite à cette vision, et bien on se limite dans tous les domaines aux soit disant seules "vérités".

  35. Ah et pour appuyer le fait que non, je n'ai aucune envie a priori de voir M. Lafay se cantonner à des "exercices de muscu", j'avoue sans difficulté que les livres de la méthode, et certains articles sur le blog, m'ont servi de réel tremplin pour découvrir des notions d'anatomie et de nutrition qui m'étaient jusqu'alors complètement étrangères. Contrairement aux articles de "réflexion" où je n'ai jamais perçu de plus-value comparable.
    Du coup, peut-être que l'analyse de Black-Sun est au fond la plus correcte : chacun pioche dans les écrits d'OL ce qu'il veut, en fonction de ce qu'il sait déjà lui-même, et c'est très bien comme ça.

  36. les mots sont des outils, une bonne caisse a outils est toujours utile

  37. Insane in the Brain>Pas de soucis. '-)

    L'important dans la communication est effectivement de voir au-delà se sa petite personne.

    Petit exemple concret:

    Tu auras sûrement pu voir sur ce blog des détracteurs venir ici, pour poster leur avis, pour "casser du Lafay(en)".

    Quand l'un d'eux commence son "argumentation", il ne cherche pas à communiquer.

    Il défend une idéologie dont il est prisonnier. Incapable de déconstruire sa réalité, d'absorber de nouvelles informations, il doit nier, refuser la réalité (ou plutôt "une" réalité, une réalité différente de la sienne, à partir de laquelle il pourrait en construire une nouvelle, plus riche).

    Une fois que tu as compris cet aspect de la psychologie du détracteur (soumission à une idéologie, communication *qui n'a pas pour but d'échanger*, seul besoin de défendre son identité, sa réalité, sans prendre en compte l'interlocuteur en face), tu comprends qu'il n'est pas possible, pas envisageable de discuter raisonnablement avec une telle personne. (parce que le détracteur pourrait simplement ignorer ce blog et ne pas ressentir le besoin de commenter, mais vu qu'il a besoin de défendre son identité, vu qu'il se sent agressé du simple fait de l'existence d'une pensée différente de celle à laquelle il est subordonné, il est quasiment forcé de venir sur le blog commenter, ce qui est un peu triste tu en conviendras)

    A partir de là, la question se pose: "pourquoi répondre au détracteur?".

    Il faut identifier le but de la communication. A qui est-ce que je m'adresse? Dans quel but?

    La vraie "cible" lors d'une conversation avec un détracteur n'est pas le détracteur, mais les lecteurs autour, qui ne participent pas forcément.

    C'est à eux que la conversation s'adresse, c'est dans le but de leur montrer des choses, de leur faire comprendre des choses, qu'on répond aux détracteurs.

    Une fois que tu sais ce que tu veux communiquer, pour qui le communiquer, pourquoi le communiquer, tu as déjà accomplis un gros travail.

    Savoir tout cela, être focalisé sur la relation entre les individus plutôt que sur soi, ça permet déjà une communication qui gagne en efficacité.

    Si tu voulais débattre avec un détracteur sans prendre en compte tout cela, ton message pourrait vite être perdu, confus, passerait mal et au final la communication serait ratée face à une personne qui finalement, n'attend que cela.

    Pour communiquer mieux, il faut évidemment pratiquer aussi, comme tu le dis dans ton commentaire.

    Note que la transmission des "savoirs de la méthode" prend en compte tout cela.

    D'abord un cadre global pour tous, mais personnalisable pour ne jamais enfermer l'individu.

    Le livre Turbo arrive ensuite avec de nouvelles informations orientées vers l'action.

    Le but est d'accélérer le changement en proposant de nouvelles informations au pratiquant ce qui lui permet d'avoir de plus en plus de solutions "en stock" devant les éventuelles difficultés rencontrées.

    Le blog suit aussi cette même logique...

    Il ne s'agit pas de donner plein de savoirs de manière anarchique, il faut transmettre l'information intelligemment en fonction du récepteur en face.

    Si Olivier propose des techniques de progression pour pratiquants avancés 2 jours après la sortie de sa méthode, le message va évidemment mal passer.

    S'il prend le temps, la même information donnée au bon moment aura un tout autre impact...

    Contrairement à ce que Gaëtan écrivait (l'article serait une réponse aux détracteurs), l'article explicite en fait ce que l'on peut déjà voir de l'univers de la méthode.

    Il y a une logique conceptuelle, une logique dans la démarche, dans le fond et toute cette logique provient d'une pensée philosophique.

    On ne peut donc pas dissocier "la méthode de muscu" de la philosophie.

    Et ces articles permettent de mettre en évidence tout cela, mais il ne faut pas non plus fermer ces articles au seul monde de la musculation.

    On peut aussi en retirer des apports utiles dans la vie de tous les jours...

    "L'Univers Lafay" suit donc une logique globale complexe, depuis le premier livre, jusqu'à cet article sur le blog et nul doute que les prochains livres d'Olivier continueront à suivre cette logique, pleine de pédagogie et de bon sens.











  38. Le but de cet article étant d'amener le lecteur par lui-même à la pensée qui n'est en rien celle définie et dirigée par Olivier mais plutôt celle qui germera de l'esprit du lecteur à travers l'interprétation qu'il se fera de cet écrit, synthétiser le tout en 03 lignes serait contraire à ce pourquoi il a été écrit...
    Le lecteur est ici amené à être le penseur.
    La musculation pour tous. La nutrition pour tous. La réflexion pour tous. C'est la ligne de conduite d'Olivier.
    Celui qui se positionne au-dessus de tout cela, tant mieux pour lui mais qu'il soit tout de même respectueux de ceux à qui cela suffit pour être heureux...
    Alors, à celui qui lit ET comprend, est-il nécessaire que cela casse des briques ou vaut-il plutôt mieux que cela serve à construire la maison...? :)

  39. Snake depasse encore les borgnes a écrit:

    super article, le langage du corp oral ou inconcient de nos (mimics) tout resulte de quelque chose ,le cause a effets, tout cette article m'a encore une fois fait penser a quelque chose d encore plus fort, vous connaisser MASARU EMOTO ? un japonnais qui a fait une decouverte incroyable en se basant sur sa connaissance en physique cantique, il a fait des experience sur l'eau, il a soumis donc de l'eau a de la musique , a des ondes ect, et ensuite il a geler l'eau et des crystau se former seront les type d onde qu'il a subit, mais ça c est pas extraodinaire, ce qu'il en revanche c est qu'il a tenter l'experience avec la penser humaine sur l'eau, et la... miracle, l'eau reagit au penser, je parle pas des mots , mais de la force de la penser, donc a partir de ça, il a preparer du riz et il a pris deux pot et en a mis la meme quantiter dans chaque pot, et un pot a reçu des penser negative comme de la haine du mepris des insulte ect et l'autre pot des penser positive, comme de l'amour de la joie du respect ect, et au bout de quelque semaine le pot qui avait reçu des penser negative etait completement pourri tandis que l'autre etait moin pourri mais en plus il avait pourri de maniere fermenter , qui degager une bonne odeur , oO j'ai bien sur tenter l'experience, et ça marche, je vous shouaite de decouvrir cela, car nous somme des emeteur recepteur a l'echelle de l univer entier et non a cette idée subjectif d etre des personne limiter a notre corp ayant comme seul moyen de communication avec ce qui semble detacher le langage corporelle, www.youtube.com/watch?v=1... voyer par vous meme et tenter l'experience :p vous ne regretterer pas,car si ça marche avec de l'eau faut avoir que nous somme fait de 85% d eau, donc les ondes emise par les penser influ notre organisme , ainsi que tout ce qui nous entoure, mais les chose vivante son plus sensible car plus fragile, ce que j'ecrit rejoint bien cette article, REEDUQUER VOS PENSER, voyer une nouvellle maniere de communiquer avec votre corp, le pouvoir et dans la tete, je vous encourage donc a vous interesser a tout ces dommaine, vous en sortirer avec une palette plus grande de connaissance et de comphrension, c est la subjectiviter qui nous trompe

    sinon d'accord pour envoyer des palette de carton de ferrerro rocher a ORI , car ça rend steril, :p mwouaaa

  40. Encore une fois, moi, à la base, je n'ai fait que "rendre service", en répondant à la question de M. Lafay :"Moi, ce que j'aimerais, c'est que les gens me disent sur le blog ce que le chapitre 3 leur a apporté, ce qu'ils critiquent".
    Je ne serais pas venu ici s'il ne m'avait pas été demandé par M. Lafay d'étayer un peu mon avis posté sur facebook, j'estime que c'est désormais chose faite.
    Mais dans le fond je suis d'accord avec toi, QuiTu. Avec une petite réserve sur le fait que si, quand même, la philosophie peut se faire avec des "pensées de 3 lignes", surtout lorsqu'il s'agit de faire réfléchir le lecteur par lui-même : ça s'appelle des aphorismes et Nietzsche, par exemple, en faisait bon usage, je trouve. C'est encore une histoire de goût, mais moi, j'aime bien être saisi par une phrase un peu choc, et l'analyser tout seul dans ma tête pour reconstruire le chemin de son auteur et voir dans quelle mesure je suis en phase avec ou pas.
    Mais effectivement, chacun construit sa maison comme il veut :)

  41. snake le chaman a écrit:

    quelqun va tester l experience du riz? notre gourou peut etre :p

  42. Gaëtan, je pense que le texte suivant devrait faire avancer notre relation. La première observation, dont découle entre autres la démonstration suivante est que ta manière de commenter ne s'est pas située au niveau de l'analyse ou de la démonstration. Ce parti pris révèle une conception. Ce n'est pas une critique du fond de mon article, ni même de la forme, que tu as réalisée, mais c'est autre chose, c'est une critique de la démarche. De « ma » démarche.
    Ce qui te dérange, ce ne sont pas des erreurs de raisonnement ou des thèses obscures, c'est la démarche.
    Quand tu interviens, c'est pour me remettre... à ma place. Il faut ici prendre littéralement le sens de l'expression « remettre quelqu'un à sa place ». Il s'agit de me faire réintégrer la place que tu m'as, subjectivement, attribuée. En écrivant des textes à portée globalement philosophique, je ne suis pas selon toi à ma place. Je suis un auteur de livres de musculation, et toute autre démarche que celles liées au domaine de la musculation tel que tu l'entends, est erronée, prétentieuse, déplacée. Je dis bien « tel que tu l'entends » car tu as tracé un ensemble qui délimite ce qui est de l'ordre de la musculation et ce qui n'en est pas.
    Cet ensemble n'a pas été tracé par toi en conscience, il a été admis inconsciemment par toi lors de ton imprégnation culturelle : on t'a dit ce que devait embrasser cet ensemble et donc, même sans le dire, on a défini ce qui n'était pas susceptible d'y entrer.
    Mais je reviendrai plus loin sur cet aspect de la problématique.

    Fidèle à cette compartimentation culturelle, qui n'a pas à être justifiée, exposée en préambule d'une critique, puisqu'admise inconsciemment et considérée donc comme allant de soi, tu m'opposes alors des auteurs « reconnus » pour délégitimer toute prétention de ma part à vouloir sortir mes préoccupations d'auteur de musculation du cercle déjà tracé (de l'ensemble admis comme référence ferme et définitive). Donc, délégitimer toute prétention à me déplacer, à sortir de la place que tu m'as préalablement et « naturellement » attribuée.
    L'auteur connu en sciences humaines, même si tu ne l'as pas lu, est « à sa place », donc il a droit d'être « reconnu »...
    Il ne peut faire que mieux qu'un auteur connu premièrement par ses œuvres pédagogiques en musculation. Ceci est dit sans exposer en quoi il peut faire mieux, puisque tu opposes le général au particulier, en oubliant même la spécificité de mon travail qui traite de la transformation corporelle, malgré tout, et donc sans savoir si le sujet a déjà été traité par un auteur « à sa place »...

    D'autre part il se produit un phénomène intéressant qui est celui du rejet de la culture comme recul critique : «  Si je voulais avoir des informations de qualité en sciences humaines, je saurais où aller le chercher, chez des auteurs reconnus. Donc, inutile qu'un auteur qui n'est pas aussi reconnu qu'eux expose ces savoirs devant moi. »
    On sait ce qui se passe au final, celui qui a dit ça ne va ni chez les uns ni chez les autres...

    Ce qu'il veut, c'est que ces exposés soient ôtés de sa vue.

    Car ces exposés, du fait même de leur existence, rentrent en opposition avec sa conception du monde. Il y a un problème majeur qui concerne la place du savoir en musculation (quel savoir et quand le donner), de la place des sciences humaines en musculation, et même de leur place dans la vie.

    Dans notre relation, Gaëtan, tu opposes ton identité à la mienne. La définition que tu fais de moi dans notre relation n'est pas la mienne. Tu me dis ce que je dois être et ne pas être. Dans la logique de ce qu'est la communication :

    « Dans toute communication, les partenaires s'offrent mutuellement une définition de leur relation, ou pour dire les choses avec plus de force, chacun d'eux cherche à déterminer la nature de la relation qui les unit. »
    Paul Watzlawick

    Mais tu n'en es pas conscient. Preuve de l'utilité de ce chapitre 3 pour toi et de tous travaux portant sur la communication.

    Tu veux verrouiller mon identité d'auteur pour qu'elle correspondre à l'idée que tu te fais de ce que je dois être. Il s'agit de me faire accepter des limites à l'expression de mon identité, afin qu'elles correspondent aux limites définissant ton propre univers, tes propres conceptions.

    Cet exposé sur les règles de la communication qui nous lient, et qu'il faut discerner, faire évoluer, ne peut y conduire si la logique de mon travail n'est pas perçue, et si la définition que je fais de mon identité dans la relation ne l'est pas non plus.
    Deux questions suivent. L'auteur peut-il réduire son identité, la modifier, alors qu'elle lui semble l'expression publique de la substance de son travail selon lui ? Si on pense que oui, la seule possibilité d'y parvenir est de lui montrer ses erreurs dans la construction de cette identité.
    L'autre question concerne l'accès aux savoirs et raisonnements qui permettent de comprendre la construction de son identité, si on pense avoir compris que notre jugement a priori est peut-être faussé.

    Si la méthode s'avère différente dans sa présentation et son fonctionnement, c'est qu'elle est structurée différemment de ce qui était connu jusque là, c'est qu'elle répond à une autre conception de la musculation. Et c'est ce point que je veux aborder maintenant.

    « On apprend à parler sa langue, à lire, à patiner, à monter à bicyclette, à piloter un avion, à skier. L'homme apprend à se servir se ses projections mais se préoccupe peu de ce qu'elles cachent. »
    Edward Hall (anthropologue)

    Ce qu'il entend par « projections », c'est l'ensemble des évolutions externes de l'homme (le langage, l'automobile, l'ordinateur, etc). Evolutions externes qu'il distingue de l'évolution interne (biologique), beaucoup plus lente.
    L'évolution externe est très rapide, beaucoup plus que l'évolution interne, et elle a tendance à nous posséder autant que nous la possédons. Nous sommes possédés par la culture.
    Par exemple, l'automobile nous procure des avantages, mais elle nous soumet également en orientant notre vie, en la délimitant (construction d'autoroutes, organisation des villes en sa faveur, guerres pour le pétrole, etc).
    Et tout cela, nous l'accomplissons généralement sans se poser de questions.
    Nous n'avons généralement pas de recul par rapport à la culture.

    C'est un des thèmes que j'aborde dans « Stratégie de la motivation » : sortir de la culture par la culture (l'apprentissage de la – vraie - subversion, du regard critique). Le faire, c'est se libérer, être plus efficace et se sentir en accord avec soi-même, constructeur plutôt que destructeur.

    Dans sa liste, Edward Hall aurait pu ajouter la musculation, projection, objet évolutif. La musculation est une forme issue de la culture, que l'on utilise et qui nous modèle en retour, qui nous soumet par sa forme à son fond.
    Aussi, quand j'ai questionné la musculation, quand j'ai porté sur cet objet un regard critique, quand j'ai observé les faits, les résultats et les objectifs, j'ai envisagé une autre façon de se muscler, conforme à une autre vision, d'autres projets.

    « Les inventions et les innovations scientifiques sont concrètes et naissent d'un regard nouveau porté sur les faits. Elles ne naissent pas toutes formées de la tête de Zeus, mais s'élaborent lentement à partir d'événements anodins et incomplets. »
    Edward Hall

    J'ai critiqué ce qui ne paraissait pas critiquable tant cela paraissait évident pour tout le monde (pas de distance par rapport à la musculation traditionnnelle, à sa pratique, à ses projets).
    Je l'ai fait avec des outils conceptuels, et j'ai élaboré un autre type d'enseignement avec ces mêmes outils.

    La méthode est né de-et-avec un fond, elle n'est pas née « hors-sol ».

    C'est pourquoi je reprends en conclusion quelques lignes d'un de mes commentaires précédents :  « on s'intéresse aux propos. Pas à un statut que l'on modèle et modère à son gré, pour répondre à des exigences personnelles, au-delà du débat de fond. Et le statut accordé à l'auteur ne précède pas ou ne se substitue pas au débat de fond, il se trouve à son issue. »

    Ce que j'ai voulu dire c'est qu'il s'agit d'écarter le préjugé culturel, de s'intéresser au fond du discours, que l'on va tenter de comprendre et ensuite, éventuellement, de critiquer. C'est alors que l'on pourra attribuer, subjectivement, un statut à l'auteur, statut qui reposera sur notre propre savoir, nos propres synthèses, et en l'opposant éventuellement à des auteurs « reconnus », dont on connaît vraiment les œuvres.
    Accorder un statut à l'auteur avant lecture critique est erroné. Ce n'est pas le statut de l'auteur, accordé sur la base de préjugés culturels complètement survolés, qui doit faire débat, mais ses écrits. Ensuite, on peut débattre du statut que l'on accorde à l'auteur, ou qu'il s'accorde lui-même, compte tenu ce qu'il a dit.


    Je tiens à remercier Gaëtan, dont les réflexions ont permis ce développement.

  43. Snake le nolife a écrit:

    Longue vie à notre Maitre Seigneur Gourou Olivier Lafay.

  44. N'exagérons rien. "Dieu" suffira.
  45. si la méthode n'est pas née hors sol peut on parler de méthode du jardin? La fonte est elle cultivée en Espagne ? Si je suis con ce peut il que je devienne intelligent grace au constructivisme ? La réalitée n'existe pas vraiment. la veritée est multiple, parfois fausse... tous les chemins menes à la mort meme celui que l'on c'est créer, alors à quoi bon faire la vaisselle ?

  46. L'intelligence, ça se fabrique. Il faudra juste plus de temps et de matériaux, en ce qui te concerne, pour la fabriquer ;-)
  47. snake l'hautentique a écrit:

    snake le no life se fait passer pour moi, trou du cul, moi no life vient voir tu va haluciner ce que je sait faire au quotidien gros tas de merde

  48. Olivier Lafay a écrit:

    Je me disais aussi qu'il ne faisait pas trop de fautes :-D
  49. oO

  50. Juju Commando a écrit:

    Une image est de l'ordre du langage digital si j'ai bien compris. Je suis tout à fait d'accord concernant le fait qu'un langage complexe permet de nuancer, d'approfondir, d'affiner etc sa façon de communiquer et de penser. Ne serait-ce que dans le domaine de la séduction c'est très important, alors on a tendance à dire "les paroles ça ne sert à rien seul les actes comptent", moué je dirais plutôt que c'est l'écart entre les paroles et les actes qui est préjudiciable.

    Cela dit je me demande dans certains cas si un langage limité (non volontairement ou par jeu de la contrainte), n'est pas lui aussi fertile, je pense à l'Oubapo ou aux surréalistes, mais aussi aux artistes bruts, un exemple Guy Brunet (quelques images ici : www.lolmede.mobi/blognote... et une vidéo
    assez délirante : www.youtube.com/watch?v=8... ), son vocabulaire plastique est extrêmement limité mais finalement le tout est assez surprenant, je ne dis pas qu'il sort de nulle part (sans influences), mais finalement il me touche plus que pas mal d'artistes contemporains très cérébraux ou ayant une démarche très intellectuelle très construite justement, qui ont pleinement conscience de leur travail... (Tiravanija, Damien Hirst etc).

    Pour résumer, car Olivier fait des pavés de textes indigestes de pseudo-prof de philo, j'ai envie de citer Nietzsche :
    "Celui qui se sait profond s'efforce d'être clair". C'est le genre de phrase qui devrait calmer les pédants et ceux qui confondent être complexe et être compliqué.

    Bonne feta tous (calembour génial témoignant de la suprématie de mon langage digital, et alors quand je le chante avec mon accent belge tout en dansant sur la table, je fais un combo avec la suprématie de mon langage analogique) !

  51. cyril renaud a écrit:

    mdr!j'ai decider de detruire mes neurones pour mieux les reconstruires apres... une sorte de seche intellectuel

  52. En tout cas le post ou snake traite un imposteur de sac à merde est un des seuls que j'ai compris. Est ce que la réponse de snake l'authentique est constructiviste?Ou pas?

  53. Olivier Lafay a écrit:

    Juju, une image est de l'ordre de l'analogique ;-)
  54. joyeux noël a tout les pratiquants pr ma part j'ai eu l'agenda lafay :D

  55. entre fetes gros repas et maladie d hiver,oO bon reprise serieuse de la methode en janvier, je fait une pause je suis mal au point

  56. Comme à l'accoutumée, Olivier Lafay publie un texte de qualité.

    Puisque "les mots sont importants", je me permets quelques remarques:

    - sur le langage analogique et le langage digital.
    En français, le mot "digital" fait référence à ce qui est lié aux doigts. Il s'agit dans ce texte d'un anglicisme. Le terme français est "numérique".

    - "un langage complexe favorise l'efficacité sociale, et qu'un langage pauvre met l'individu en situation de faiblesse"
    Ce qui s'oppose au langage pauvre, c'est le langage riche.

    - "Plus le langage est complexe, plus l'on peut transmettre, et recevoir, des informations complexes, c'est-à-dire des informations complètes, nombreuses, et nuancées."
    Je pense qu'un langage simple peut exprimer des idées et des concepts complexes. Un programme informatique n'est qu'une suite d'instructions simples. Internet repose sur un protocole de communication très simple: IP.

    "the history of physics would have us believe that the rule for the universe must be pretty complicated. But in the computational universe, we've now seen how rules that are incredibly simple can produce incredibly rich and complex behavior" -Stephen Wolfram, Computing a theory of everything @TED

  57. Juju Commando a écrit:

    Haha cela témoigne de l'étendue de ma suprême incompréhension !... En fait ma confusion vient du fait que j'ai assimilé par exemple le dessin à du langage écrit (au sens où pas mal d'artistes pensent leur pratique graphique comme une écriture). "Analogique" il faut le comprendre au sens de la mimesis décrite par Platon ? Alors toute image avec du texte (comme dans une bande dessinée) est dans un "double langage" ?

  58. Olivier Lafay a écrit:

    Analogique : tu vas dessiner, mimer, ce que tu veux communiquer.
  59. @Thomas

    Pour le terme digital, les deux définitions sont valides ( d'aprés le Trésor de la langue française ).

    Pour la notion de "langage complexe" le sens de "complexe" demande à être précisé par M. Lafay à mon avis.

    Pour ce qui est du langage simple dans la citation de Stefan Wolfram, ce qui est simple ce sont les règles et non le langage.

    Si l'on poursuit la métaphore informatique c'est la grammaire qui est simple non le langage engendré par elle.

    Quand tu dit que le programme informatique est une suite d'élements simples c'est réducteur : le programme est plus que ça, c'est un ensemble de concepts réliés entre eux qui y est exprimé, qui sont à sa base et non une simple suite de symboles syntaxiquement valides les uns à la suite des autres.

  60. Olivier Lafay a écrit:

    Je préciserai "langage complexe" dans le III -B
  61. et la synergie des produtiques de l'hyperface ??

  62. Juju Commando a écrit:

    Voici juste un petit message pour te remercier, Olivier, de ta réponse (et de ta patience ;-)

  63. Article très enrichissant. hâte d'avoir la suite!

  64. Salut

    Bonne article, j aime bien. Olivier, tu parles de deux formes de langages, parleras-tu de la vision des choses de la pensée.

    Comment passer d une logique binaire a une logique tétravalente ou encore aller plus loin, avec la vision relativiste. Ou bien comment penser en 4D.

    De mon point de vue, penser par sois meme et la plus grande forme d intelligence. Le cerveaux humain est devenu un bocal, un récipient...

    Insane in the brain: surtout fait des recherche sur 2Pac, lui il avait compris dans quelle monde il vivait, par qui il était manipulé et ca lui a malheureusement couté la vie. Lui il avait trouvé les chemins de l intelligence.

    R.I.P

  65. Le constructivisme n'est-il pas plus que binaire?
    L'idée même de "déconstruction" est dépassement du binaire.
  66. Insane In The Brain a écrit:

    @Sam : J'adore Tupac!!
    Les causes de son assassinat sont quand même bien floues : entre son côté révolutionnaire, ses rivalités....c'est dur de dire ce qui lui a coûté la vie.
    En tout cas, sa musique manque, elle avait une âme pas comme toute ces merdes bourrées d'autotune qu'on entend aujourd'hui.
    Pour out a little liquor...

  67. Le constructivisme est une vision en couleur voir en 3D mais y a peu etre moyen de voir plus loin.

    Insane: On essaye de te faire croire que sa mort est flou, c est de la désinformation par l information. Il y a toujours une enquete mais faut faire très attention a la lecture. A partir du moment ou tu deviens une personne médiatique, il y aura toujours une puissance et une manipulation de l image, Olivier en parle plus haut.
    Tiens "Change" fait partie des dix chansons préférées du Pape...

  68. Une méthode constructiviste avec un "maitre" et des "élèves" c'est pas un peu paradoxal ? :)
    Le terme langage, non pas comme simple "écriture" mais comme moyen de médiation, sera développé dans la partie B ? Car, ca reste centré sur le texte pour l'instant alors que finalement c'est valable pour tout, non?

    (Serait-il possible d'avoir la source pour les citations d'Edward Hall ?)

  69. Olivier Lafay a écrit:

    Non, ce n'est pas paradoxal. Je comprends votre remarque, qui provient à la fois d'une méconnaissance de la méthode et de mes écrits divers.
    Watzlawick lui-même reprend Wittgenstein pour expliquer qu'il faut un médiateur, pour commencer, pour disposer d'outils à l'aide desquels (et contre lesquels) se libérer.
    Pour ce qui est d'Edward Hall, je citerai les sources en temps utile. Mais, si vous êtes connaisseur, vous devez déjà savoir d'où sont issues ces citations (Hall n'a pas beaucoup écrit).
  70. Et bien à mon grand regret non, je ne connais pas du tout Hall (d'ou ma demande) mais du coup je vais lire ce que je trouve je pense.
    C'est fort probable car j'ai "rencontré " la méthode seulement en 2010 il me semble, et j'étais concentré sur le développement physique (+11kg). De meme pour le constructivisme, l'intermédialité etc... tout ca est encore bien frais et je commence à fréquenter le blog et le forum depuis peu (j'avais décidé de rester à l'écart), j'ai donc un retard conséquent sur ce qui s'est dit.
    J'attends la suite du coup.
    Merci pour la réponse.

  71. Olivier Lafay a écrit:

    Edward T. Hall : La danse de la vie, La dimension cachée, Au-delà de la culture.
    N'hésitez pas à lire mes écrits sur ce blog depuis le début. Je serai ravi d'avoir ensuite votre avis sur l'aspect paradoxal des liens entre Méthode et Constructivisme.
  72. J'ai mis la main sur "La danse de la vie", "Le langage silencieux" et "Au-dela de la culture" dans une bibliothèque. J'ai commencé ce dernier et c'est absolument passionnant. Merci pour ce nouveau chemin.
    Pour ce qui est de mon avis, je vais d'abord digérer tout ça à l'ombre, ma réflexion est sans doute encore bien trop jeune. (Désolé j'avais perdu l'article sur lequel j'avais posté)
    Je me suis toujours demandé justement s'il était impératif d'avoir un médiateur pour trouver son(ses) moyen(s), mais je dois la encore etre dans l'ignorance et du coup ma liste de lecture s'agrandit à nouveau. Je repasserai dans quelques mois :)

  73. Olivier Lafay a écrit:

    Merci :-)
  74. Bah je vois que dés qu'on émet un avis différent, on est tout de suite classer et critiquer. Comme ce vieux débat sur facebook sur le mot "bouille" qui m'a valu une suppression parce que je trouvais le recalage inutile mais le fond véridique. Bref. Je suis d'accord avec Gaétan, j'ai suivi cette méthode, j'ai lus certains articles (pas tous), et pour ce qui est de la philosophie je trouve plus d'intérêt pour moi de lire du Nietzsche, Onfray, Schopenhauer etc. Et quelle est le problème Olivier? Tu a honte de ne pas attirer un public d'amateur de littérature philosophique?

  75. Olivier Lafay a écrit:

    Les "références philosophiques" de Gaëtan sont BHL et Bruce Lee (c'est véridique, vérifie sur facebook, il l'a écrit). Etre d'accord avec lui, c'est revendiquer l'inculture quand on est complexé par son manque à ce niveau.
    Es-tu dans son cas?

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