Introspection du premier jour
mardi 1 janvier 2013 à 21:01
Vouloir jouer à un jeu sans en connaître les règles semble absurde, n'est-ce pas?
Pourtant, du point de vue relationnel, c'est ce que nous faisons presque tous, presque tout le temps.
Quand deux personnes sont en relation, si les deux ne connaissent pas les règles de la relation, celle-ci sera bien souvent source de conflits et de frustration.
Quand deux personnes sont en relation et qu'une seule connaît les règles, il y a possibilité pour celle qui les connaît de manipuler et d'influencer la relation (en bien ou en mal).
Les règles du jeu peuvent mener à la coopération ou à la compétition. A la construction, au maintien ou à la destruction.
C'est valable pour la relation avec votre corps (lors de la musculation, puisque c'est ce qui nous intéresse ici).
Posté dans Philosophie
Olivier Lafay
le mardi 1 janvier 2013 à 21:48
Ces articles sont vraiment très intéressant!
Je trouve juste que c'est compliqué de mettre tout ça en application.
« quelles sont les règles du jeu? »
Quelles règles nous unissent, fondent notre relation (et l'entretiennent)?
Article précédent.
Comment peut-on répondre à ces questions? À quoi peuvent ressembler ces règles?
Avez vous des liens, des textes qui peuvent aider à aller plus loin?
En tout cas merci pour ces articles ;-)
le mercredi 2 janvier 2013 à 00:20
primorieL, voilà ce que j'en comprends : lorsque tu pratiques la musculation, il y a deux joueurs : ton corps et ton esprit.
Le but de ce jeu est-il de produire deux gagnants ou bien un gagnant et un perdant ?
Selon que tu te places dans l'une ou l'autre perspective, les règles du jeu seront nécessairement différentes. Par exemple, dans le cas où il ne pourrait y avoir qu'un seul gagnant, on peut imaginer qu'à partir du moment où ton corps commencera à se développer (à gagner le jeu), ton esprit cherchera immédiatement à reprendre la main en le brutalisant (augmentation de l'intensité des séances, regard dépréciatif sur soi-même etc.).
Une fois que tu as pris conscience du jeu que tu joues avec ton propre corps, tu peux repenser cette relation afin de produire des effets plus désirables.
le mercredi 2 janvier 2013 à 09:03
L'action, c'est :
- vos relations aux autres, au monde, que vous allez entreprendre en vous posant les questions des règles du jeu et de la nature de la relation;
- la pratique de la Méthode, qui permet de modifier notre relation corps/esprit (les règles du jeu deviennent évidentes à force de pratique).
A cela s'ajoutera dans quelques temps un "mode d'emploi", un modus operandi, dont vous pourrez transférer les règles à de nombreux autres aspects de votre vie.
Note au passage que le simple fait de dire qu'il y a des règles, qu'on peut les découvrir et les utiliser/modifier, modifie notre vision du "jeu" (dans les relations). Il suffit de se poser ces questions lors de toute relation et, avec de l'entraînement, ce qui était caché commencera à apparaître, tout naturellement, sans forcer.
Les articles "de fond" mettent en évidence de nombreuses règles de jeu (cf par exemple "La construction d'un modèle alternatif", qui met à nu les règles du jeu des exigences sociales contemporaines, et "De l'efficacité à l'efficience" qui met à nu les règles du jeu de la relation à soi selon l'objectif du mens sana in corpore sano).
le mercredi 2 janvier 2013 à 09:29
D'où l'importance de se pencher sur la relation (les règles du jeu) qui, lorsqu'elle devient plus transparente, fait apparaître, in fine, l'opposition entre deux types de jeu : viol ou séduction?
No pain no gain ou efficience? Satisfaction obtenue par l'exercice d'un pouvoir unilatéral ou satisfaction obtenue par la coopération?
le mercredi 2 janvier 2013 à 22:50
Oui, à bien y réfléchir, cela semble en effet plus logique.
Je le comprends comme ceci à présent : la conscience réflexive cherche à modifier le fonctionnement corporel dans le but d'obtenir, en retour, un gain musculaire. Si son désir se borne à la masse musculaire, elle fera la sourde oreille aux signaux d'alarmes que le corps lui enverra.
En opprimant son partenaire (viol), elle se délecte de sa toute puissance, jusqu'au jour où les dysfonctionnements corporels seront tels qu'elle ne parviendra plus à les endiguer, et le rapport de force s'inversera alors.
le vendredi 4 janvier 2013 à 17:38
Cette conception marqué les siècles qui ont suivi, à un point que cette conception a paru évidente... jusqu'au constat d'un monde détruit par nous-mêmes.
Si l'écologie est devenue presque évidente, la relation maître/esclave toujours dirige nos vies.
L'idée d'une relation maître/esclave en musculation semblait aller de soi jusqu'à l'apparition de la Méthode, qui a proposé des résultats (en apparence) semblables, mais obtenus bien différemment.
La séparation corps/esprit (dualité) de Descartes a profondément conditionné nos esprits. Et nous n'avons pas vu les évidences : nous sommes à la fois le maître et l'esclave dans ce type de relation. Avec des conséquences inévitables. Nous pouvons ignorer des besoins essentiels pour satisfaire des besoins secondaires et participer ainsi activement à notre propre destruction.
Le challenge est donc de coopérer pour une croissance évidente, mais durable, qui respecte tous nos besoins.
le lundi 7 janvier 2013 à 09:44
A primorieL : oui les articles d'Olivier Lafay sont (généralement) (plutôt) de qualité.
le lundi 7 janvier 2013 à 10:24
le mardi 8 janvier 2013 à 07:17
Héhé ;-) Parce-que tu le vaux bien.