Only the strong survives

jeudi 19 janvier 2012 à 18:47

Les lecteurs réguliers du blog se souviennent certainement de mon article abordant un des gimmicks favoris du milieu de la musculation, le célèbre NO PAIN NO GAIN.

Cette formule, brandie comme un manifeste sur divers supports, dont des tee-shirts, a été disséquée et j'en ai montré le caractère inepte.
On peut la traduire par « la douceur ne mène à rien », ce qui est de suite moins sexy sur un tee-shirt. On imagine un homme primaire, brutal, incapable de négocier, de discuter, de se respecter soi-même (il préfère la dureté extrême, auto-destructrice).

En abordant des gimmicks de même acabit, je cherche à montrer à quel point ces devises peuvent enfermer le pratiquant, le limiter, modifier sa vision du monde ou la renforcer dans une logique d'entropie. Ces devises, brandies comme des étendards, sans aucun recul critique, peuvent mener à des catastrophes. Par exemple : les blessures, les échecs à répétition, les rapports sociaux ou familiaux dégradés, un enfermement dans une certaine forme de folie auto-destructrice. Je montre aussi que le moindre recul critique vide ces « sentences » des fantasmes que les gens y mettent. Toutes nues, ces devises paraissent bien pauvres.

Aujourd'hui, je vais me pencher sur la devise « only the strong survives », qui résonne comme une formule guerrière venu du fond d'un âge fantasmatique, tel celui où vivait Conan le barbare.

Dès que l'on commence à réfléchir à cette phrase, on s'aperçoit très rapidement de ses limites. Elle n'est pas si guerrière qu'on l'avait fantasmé, en fait...

Elle signifie que seul le fort survit ou plutôt : seul le fort doit survivre (a le droit de survivre).
En effet, cette phrase ne peut être un simple constat, elle en perdrait tout intérêt. Le proverbe « les chiens aboient, la caravane passe » n'est pas un simple constat. Cette phrase véhicule un message, un « enseignement ». Ce genre de phrase est destiné à stimuler la réflexion, l'imagination et à transmettre des valeurs. Etablir un constat (décrire une situation, sans sous-entendus) n'est pas excitant. Ce qui est excitant, c'est d'établir des séparations entre les hommes.

« Only the strong survives » établit une hiérarchie. Cette devise a pour but de placer celui qui l'arbore (sur un tee-shirt par exemple) du côté des forts. Bien entendu...
Il y a ceux qui peuvent survivre (les forts) et ceux qui ne le peuvent pas (les faibles). Il y a ceux qui sont capables (et qui ont le droit) et ceux qui ne sont pas capables (et qui n'ont pas le droit). Il y a les supérieurs et les inférieurs.
Bien entendu, celui qui dit la phrase la revendique pour lui et se place sans discussion du côté des forts. Il en fait un... constat.

Inévitablement, on est amené à se demander si la simple utilisation de cette phrase légitime (de fait) son utilisateur. Qu'est-ce qu'un homme fort? Qu'est-ce qu'une femme forte?

Puisque cette phrase est utilisée dans le milieu de la musculation, on peut imaginer que ceux qui l'emploient le font dans un souci de valorisation personnelle. Etre musclé serait être fort et donnerait donc la possibilité et le droit de survivre. L'homme musclé (ou cherchant à l'être) ferait donc partie de la race des seigneurs, de ceux qui peuvent et doivent être considérés comme des dominants.

Et si cette phrase est liée à des produits (ou personnes) à vendre, c'est qu'à travers elle, l'acheteur se sent valorisé, flatté. A-t-il raison?
L'homme musclé est-il un « fort »? Qui est fort? Qui peut et a le droit de survivre?


Petite histoire :

Un homme physiquement fort (bodybuilder, haltérophile, powerlifter, strongman, lafayen) se trouve avoir un conflit avec un pratiquant de Krav Maga expérimenté. Ce dernier lui envoie un coup de pied dans les testicules suivi d'un direct à la trachée. Le «costaud » décède sous les coups. Ses muscles ne l'ont pas protégé. Il est alors établi que la musculation ne rend pas, à coup sûr, apte à survivre. On peut être fort physiquement sans être systématiquement un vainqueur.
Le fier pratiquant de Krav Maga s'enfonce dans une ruelle sombre, afin de rentrer plus vite chez lui. Il est attaqué par un homme armé d'un pistolet. Il tente une riposte rapide mais l'homme lui tire une balle en pleine tête et il décède. Il est alors établi que la pratique, même régulière, des arts martiaux, ne rend pas à coup sûr apte à survivre.
L'homme armé, enhardi par cette victoire, s'en prend un peu plus loin à une jeune adolescente, afin de la dévaliser et éventuellement la violer. Dans un mouvement de panique, la jeune fille sort une bombe lacrymogène face à l'individu peu réactif car trop sûr de lui et l'inonde de gaz. Celui-ci recule, trébuche et se brise la crâne contre le sol pavé. Il est alors établi que la possession d'une arme ne rend pas vainqueur à coup sûr, ne procure pas systématiquement la survie, ni de fait, ni de droit.
La jeune fille court en hurlant dans la rue et se heurte à un vieil homme d'allure sympathique, qui tente de la réconforter. Il l'invite à venir se reposer quelques minutes chez lui, juste à côté. Pendant qu'elle se calme en buvant un chocolat chaud, le vieil homme passe derrière elle, l'assomme légèrement, l'attache à son lit, la viole, puis l'étrangle. Il est alors établi que se sortir une fois d'une situation délicate (parvenir à survivre), ne témoigne pas d'une aptitude à se sortir de toute situation délicate. La victoire est un phénomène mouvant et son obtention ne procure aucun droit naturel à la renouveler systématiquement.
Le vieil homme, repu et réjoui, se verse un verre en réfléchissant au moyen de se débarrasser du corps. Il tombe en se tordant de douleur, puis meurt. Son gendre, pressé de toucher l'héritage, a décidé d'accélérer le processus de la nature en lui offrant une boisson empoisonnée. Il est alors établi que la sagesse et le possible vice que procure l'expérience ne mettent pas à l'abri d'une cuisante défaite. Même l'homme qui a maintes fois vaincu n'est pas assurément, définitivement, « fort » (en capacité et en droit de survivre).

On ne sait toujours pas définir le terme « fort » à la fin de cette histoire. Qui a le droit et la capacité de survivre?

Si on regarde du côté des puissants, de ceux qui dirigent le monde, on comprend aisément qu'ils doivent leur puissance à l'argent et aussi au fait de ne pas prendre le risque de la confrontation directe et solitaire avec les problèmes. D'autres le font pour eux. Ce qui ne les met pas à l'abri d'une agression mortelle ou d'une chute de cheval malencontreuse et définitive.
S'entourer de gens compétents n'est pas une assurance ultime. Certains même ont pu conserver la vie et le pouvoir (toutes formes de force) suite à l'incompétence de leur entourage.
Ce qui est sûr, c'est que la puissance des ces hommes (leur survie et leur place dans la hiérarchie) ne réside pas dans une capacité physique exceptionnelle due à la pratique de la musculation.

Nous n'avons, à ce stade de notre enquête, toujours pas pu définir la race des forts. Quels sont les critères universels permettant de séparer ceux qui peuvent et doivent survivre des autres? Nous n'en savons toujours rien.
La force physique peut donner la victoire, mais aussi la faiblesse peut donner la victoire. La sagesse peut donner la victoire, mais aussi la folie. L'intelligence peut rendre victorieux, mais aussi la bêtise. L'honnêteté peut donner la victoire, mais aussi le vice. Survivre semble quand même dépendre du contexte.

Puisque, en regardant autour de nous, nous n'avons pu répondre à la question, alors nous décidons de revenir à la phrase de départ : only the strong survives.
Seul le fort survit.

Et on voit qu'il n'existe qu'une définition possible : on peut définir le fort par le fait qu'il survive.

La seule manière de définir le fort, selon cette formule d'aspect si viril, est tautologique.

Le fort, c'est celui qui survit...

Finalement, on n'apprend pas grand chose.
On en revient à l'idée d'une phrase qui n'exprime qu'un constat, une phrase sans envergure.
Puisqu'on ne peut pas définir ce qu'est la force, il faut attendre la fin d'une confrontation, quelle qu'elle soit, pour voir qui a survécu et le désigner comme fort.
Cette formule n'est donc pas un manifeste que l'on peut arborer fièrement, elle est juste un simple constat. Elle est le fruit d'un malentendu.

Puisqu'on ne peut définir une essence (celle du fort qui le serait « par nature »), on ne peut définir le fort qu'après coup, suite à un constat.
En sachant que ce constat n'ouvre pas un droit à la domination permanente et que la victoire (le statut de fort) est remis en jeu aussitôt, par la simple hypothèse d'une confrontation à venir.

Le fort, c'est le survivant.
Donc, pour donner sa véritable dimension à la phrase, il faut remplacer « le fort » par « le survivant ».
Cela donne : « seul le survivant survit ».

Ah oui...

« Only the survivor survives »

Quel beau manifeste, n'est-ce pas?

Une belle tautologie alacon.

Maintenant, je vous laisse rire et méditer.


The end


Ps : peut-être verra-t-on un jour fleurir des tee-shirts avec la devise : « la douceur mène à tout » ou « seul le survivant survit », ce qui sera la marque d'une évolution certaine du milieu de la musculation, et une capacité toute neuve de lucidité et d'auto-dérision.

Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Commentaires

  1. Il est taquin Olivier. :D

  2. "Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements."
    Charles Darwin

  3. Olivier Lafay a écrit:

    et qui ont de la chance.
  4. Il est donc grand temps de proposer ces Tee-shirt d'autodérision ! ^^

  5. Dégommage en règle.

  6. Bob Marcel a écrit:

    D'autres s'en servent comme caution pour justifier l’inacceptable : la domination des hommes sur les femmes, les riches sur les pauvres, l'eugénisme... Ce qui est vomitif, c'est qu'elle fait du combat, de la lutte contre autrui le moyen déterminer qui a raison.

  7. a la base ton post part d une mauvaise traduction...
    "NO PAIN NO GAIN" signifie en realité:
    sans souffrance pas de gain (progrès)!

  8. Olivier Lafay a écrit:

    Justement, Stéphane... clique sur NO PAIN NO GAIN (en haut de l'article) et lis l'article "Progresser avec Arnaud", où je traite complètement le sujet "sans souffrance, pas de progrès" ;-)

    J'ai donné ici une traduction possible (une interprétation possible). Ce n'est pas le sens littéral.
  9. Damien GARET a écrit:

    Moi je le trouve marrant Olivier :) J'aime la façon d'aborder cette réflexion intéressante d'une façon humoristique ;)

  10. C'est un autre débat, mais personnellement, je ne crois pas que la chance ait quoi que ce soit à voir dans la survie (ou dans la disparition) d'une espèce. C'est effectivement l'adaptation, comme l'a soulevé Darwin, qui est déterminante. À l'échelle d'une espèce, d'une population, la hasard n'est que simple variance négligeable. Mais la loi de Darwin ne peut s'appliquer à cet article qui place la survie au niveau de l'individu, où le hasard a une place bien plus importante.

  11. Olivier Lafay a écrit:

    Les mutations se font au hasard, Thomas. L'adaptation n'est pas un phénomène conscient ou même dirigé, sauf chez l'humain (et en partie seulement).
  12. machin2012 a écrit:

    Merci pour cette belle leçon

  13. Le proverbe de musculation ''no pain no gain'' en tant que revendication n'est qu'une phrase destinée à justifier une spirale d'autodestruction et d'enfermement dans un carquant depressiatif de soi même ( se faire du mal pour bien faire) mais le sujet a déjà été largement traité par notre gourou préféré... À l'inverse, je ne suis pas sûr que la phrase ''seule fort survit'' puisse être traduite par ''seul le survivant survit''... je m'explique, il me semble que cela pourait venir du courant philosophique du 17 ème ou 18 ème siècle qui était ''nature contre culture'' (pardonnez le manque de détails). En fait, il me semble que de nos jours comme l' a si bien expliqué Olivier ce ''proverbe'' n'a plus lieu d'être... Et surtout il n'a à mon sens pas sa place en tant que slogan pour la musculation . voilà

  14. "Les mutations se font au hasard, Thomas. L'adaptation n'est pas un phénomène conscient ou même dirigé, sauf chez l'humain (et en partie seulement). "
    Certains scientifiques avancent le contraire des phénomène d'évolution simultané ont été observés chez les hommes de tout le globe

  15. Je ne comprends absolument pas la petite histoire, car chaque situations se déroule en dépit du bon sens.
    Le scénario de "la petite histoire", pourrait se rapprocher - en exagérant un peu - au scénario du film "Destination Final" , film dans lequel les personnages font systématiquement les mauvais choix....Et finissent pas mourir à la fin....stupide....

    De plus à la lecture de la phrase finale : "Seul le survivant survit" ....Ca me fait une belle jambe.

    Personnellement, la survie, car apparemment le texte d'Olivier aurait tendance à dévier sur ce thème, serait plus affaire d'adaptation fasse à une menace que de riposte pure, fusse-t-elle adaptée.
    Ceci ce justifie avec le Darwinisme, théorie qui dit que seules les espèces qui ont réussi à s'adapter à l'environnement on effectivement survécu, les autres sont mortes.

    Veuillez excusez les fautes d'orthographes possibles.

    Sur ce bonne nuit.

  16. trop forte l histoire :p , le pratiquan du krav maga on aurait pu dire que c etait une vielle dame manchot ça aurait etait aussi credible, coup de boule dans les testibules creuvage de yeux et hop rambo pleure allo maman bobo :p , c est pas stupide comme certain disent, la realiter c est pas holywood ou le hero plonge dans l eau de la picine en sautant d un immeuble de 667 etage et ressort aussi bien coifer le sourir en coin brakant et neutralisant tout ennemie dans sa ligne de mire en esquivant les ballles ... :p ceux qui dirigent le monde sont des nains pedophile et eugeniste OO

  17. Olivier Lafay a écrit:

    Trotro, observer des phénomène d'évolutions simultanées n'entre pas en contradiction avec des mutations faites au hasard.
    L'environnement ne va conserver que les mutations les plus utiles. Donc, inévitablement, on va retrouver, suite à ces mutations, des évolutions semblables en des points du globe où l'environnement est semblable.

    Cependant, il existe des théories soutenant une évolution indépendante de l'environnement, et qui sont entièrement fondées sur des notions religieuses (le fameux "plan de Dieu"). Tout serait inscrit depuis la première étincelle de l'Univers et se déroulerait selon le plan divin. Des études scientifiques, si tant est que "c'est la théorie qui décide de ce que l'on peut observer" cherchent à démontrer ce phénomène.

    Du côté "rationnel", on est passé du "plan divin" à un déterminisme relatif (Darwin, Laplace), pour en venir de nos jours à l'épigénétique.
  18. Olivier Lafay a écrit:

    Cassonnade, tu n'as pas compris plusieurs choses :
    - les situations de l'histoire se veulent humoristiques. Néanmoins, elles peuvent tout à fait se passer dans la réalité (et elles se passent souvent);
    - "seul le survivant survit" est une formule évidemment stupide, mais qui est entièrement déduite de la formule originelle. C'est le résultat d'une démonstration que je fais tout au long du texte. Donc, à la fin , avec beaucoup d'humour, on en finit par se dire que cette formule "only the strong survives" est idiote et que "cela nous fait une belle jambe" comme tu le dis. L'idée est de faire comprendre à ceux qui pensent se reconnaître dans cette formule qu'elle n'a pas de sens, qu'elle est ridicule.
  19. moi,je dirais lafayen un jour,lafayen toujours!!!

  20. l homme aujour dhui a evoluer grace au FEU ,nos ancetre les maquaques on un jour trouver de la nourriture cuite surment provoquer par une foudre, ou alor il on frapper des pierre pour le faire, et la nourriture cuite a permi au cerveau d evoluer en puissance, car l energie depenser n etait plus aussi forte pour l estomat et l homme a en meme temps utiliser beaucoup plus son cerveaux, donc quelque part l evolution est forcer par le hazard en quelque sorte, nous somme trop intelligent donc trop dangereux pour vivre en harmonie avec le monde, nous somme en quelque sorte une erreur de la nature, on aurer jamais du evoluer autant mais pourtant c est le cas, le plus fort survie oai oai et mon cul sur la commode aussi :p

  21. "on en finit par se dire que cette formule "only the strong survives" est idiote"

    Formule idiote, souvent copiée sans une once de réflexion préalable par ceux qui se croient dans le camp des forts.

    Sans compter qu'elle est usée de chez usée c'te formule...c'est archi-démodé comme façon de penser..il est temps de passer à des trucs plus intelligents, voire à commencer à faire preuve d'auto-dérision.

    Un camarade suggérait "My brain is smaller than yours".

    Voilà le genre de slogan amusant à porter sur un t-shirt, puisqu'on parle de t-shirt dans l'article.

    Alors que "only the strong survives" déjà, porté au degré 0, façon abruti de base, méprisant à peine ceux qui l'entourent et ne sont pas dans le camp des forts..ça fait vraiment gros beauf associal imbu de sa personne.

  22. "Only the strong survives"

    ou

    "Seule les forts survivent"

    est, d'après moi une formule, une expression absurde qui finit par se contredire elle même et s'autodétruire. Je m'explique :

    Mettons un groupe de 200 personnes, parmis ces personnes, des supposés forts, des supposés faibles. Que cela soit par leur intelligence ou leur capacités physique, ils sont donc supposé fort et faible.

    Nous appliquons alors cette manière de penser. Et la moitié va donc par sa faiblesse mourir. Il ne restera alors que 100 individus. Et parmi ces 100 individu une fois de plus une moitié est supposée forte et l'autre faible.

    On applique alors une fois de plus cette manière de penser, il ne reste alors que 50 personnes, puis 25 puis, puis 12, puis 6, 3, 2 et 1.

    Au finale, ce dernier, celui qui aura était le plus fort et aura survécu! Décide malgré tout d'appliquer cette doctrine une dernière fois sur lui même.

    "Seule les forts survivent"

    or il ne sont plus plusieurs, mais il se retrouve seule, il décidera alors de la modifier :

    "Seul le fort a survécu"

    Mais en creusant un peu, il s'apercevra qu'il n'a alors plus aucune force, fort oui... mais par rapport à quoi? à qui? il n'aura plus aucun moyen de comparaison à part lui même.

    Se comparant à lui même, il sera fort par rapport à l'homme qu'il était hier, et faible par rapport à l'homme qu'il sera demain.

    Alors l'homme qu'il est aujourd'hui ne peu donc survivre, car il est en dessous de celui de demain.

    Ce slogan est donc limité dans l'absolu. Enfin...

    C'est ce que je pense.

  23. snake>"c est le cas, le plus fort survie oai oai et mon cul sur la commode aussi :p"

    J'aime la référence. '-) (mais n'en profite pas pour digresser encore :D )

  24. Insane In The Brain a écrit:

    Excellent!

    La morale de l'histoire c'est quand même que le nombre de violences faites aux personnes est vraiment en expansion et Olivier, il faut que vous déménagiez : votre quartier craint vraiment mdr

    Les plus forts rencontrent toujours plus forts à un moment donné. Je me rappelle d'un gars terrible que je connaissais et qui tabassait et effrayait tout le monde : on avait tous peur de lui....un jour, on a été stupéfait, il était face à un autre gars qui lui envoyait de grandes baffes dans la tête et surprise....notre cauchemar ne répliquait pas mais en plus il pleurait et suppliait : quel choc!
    Je vous garantis que vu le nombre de gars qu'il avait envoyé à l'hôpital, nous étions vraiment sidéré. Comme quoi!
    Une petite expérience sympa sur les rapports de domination chez le rat :

    mel.vadeker.net/evenement...

    (dans l'encadré en bas à droite)

    @snake : ouais à la fac, j'avais fait un exposé sur l'alimentation "préhistorique" et j'étais tombé sur des sources qui expliquait le développement du cerveau humain grâce à l'économie d'énergie réalisée en consommant des aliments cuits. Ca m'avait bien bluffé.

    Si vous voulez voir les différentes façon de survivre dans un contexte divertissant, je vous conseille la série carcérale Oz. Ames sensibles s'abstenir. Cette série est vraiment un ovni et elle fait pas mal réfléchir (sur l'homme, la politique carcérale, les différents catégories sociales aux EU)
    Certains prisonniers survivent parcequ'ils sont des brutes, parcequ'ils ont du pouvoir, une bande, pas de morale, parce qu'ils sont des manipulateurs hors pairs ou encore l'amant soumis d'un compagnon de cellule influent....

    Bon désolé de prendre autant de place sur ce blog :-)

  25. ça me rappelle la hiérarchie des bancs...banc des forts, banc des faibles...

    Au final on en revient au même,resultats d'égos surdimensionnés.

  26. snake le zibu zibuteur a écrit:

    belle exemple la vie en prison, meme les plus redouter se font tuer facilment, certain agissent sans se soucier des consequence tandis que d autre les redoute et d autre calcule leur coups, le plus fort sera le calculateur, mais en aucun cas ça lui permet de gagner a coup sur, mais il augmente ses chances, ça revient au sujet precedament discuter, au constructivisme ect, augmenter ses capaciter a interagir avec le monde

  27. Le problème de votre réflexion, c'est qu'elle ne s'attache pas a savoir si seuls les forts survivent mais à analyser si des moyens mis en œuvre pour survivre prouve qu'on est fort.
    La force entendue par No Pain No Gain est à mon avis à considérer sous des aspects psychologiques et se rapprocherait de la force sous entendu dans "ce qui ne tue pas rend plus fort". Car il faut être fort pour survivre parfois quand la mort semblerait plus douce que la vie. Autrement dit, seuls les forts survivent signifierait que seuls ceux dont l'esprit est assez résistant, éviteront de mourir, tués par l'adversité qui les conduira au suicide, véritable ou mental (abandon, dépression, prise de cachets etc). Nous rejoignons là l'esprit de vos articles sur la motivation, motivation qui est le moteur de l'action (la vie) et évite l'abandon (la mort).
    Il me semble que vu ainsi, cette "sentence" est plus raisonnable non?

  28. Petit hors-sujet!
    Non pas en rapport avec la philosophie, mais la nutrition^^
    Je reprend une théorie qui m'a marqué en la lisant:
    > Maîtrise du feu
    > plus de viande consommée et mieux digérée
    > augmentation de l'apport protéique
    > développement général (et surtout cérébral)...

    Et bah je suis totalement a moitié pas d'accord!
    - D'un côté j'envisage le fait qu'il est plus facile de manger (en quantité) de la viande cuite plutôt que crue. Et que cet apport supplémentaire ai pu joué un rôle dans l'évolution.
    - D'un autre côté, bon nombre d'athlètes aujourd'hui (body-builder notamment) sont attentif à leur consommation de produits animaliers, voir végétariens, voir végétaliens...
    Et ils ont des performances similaires à d'autre sportifs!

    Alors, même si cette viande à pu être une bonne source de nutriments à travers les âges (qui à toujours été consommée avec modération), aujourd'hui qu'est se qui nous empêche de l'oublier pour des repas encore plus sains?
    Surtout nous sportifs (et philosophes grecs de surcroit^^), les produits animaliers sont certes très denses d'un point de vu protéique, mais nous pouvons faire sans. A ce moment quels bénéfices pouvons-nous en tirer?
    Beaucoup au point de vu "santé" je pense... "écologie", sans parler du respect de la vie animal (cet argument m'importe moins mais on peut y être sensible "the strong don't kill the cow"^^)...
    Bref, any questions?

    Muscle news: "This morning, OL save a chicken by eating a peanut, he save the bird and his muscle!"

  29. Pas de problème Oliver, d'accord avec toi .
    Néanmoins, je maintiens que les situation de l'histoire sont caricaturales.
    Quelqu'un, même faisant du KravMaga, ne va pas nécessairement emprunté un chemin louche pour rentrer plus vite chez lui.....La plupart des situations qui sont évoquées, on un rapport de front avec le danger potentiel...Alors qu'il est possible d'avoir un rapport d'évitement face à ce danger....

  30. Olivier Lafay a écrit:

    Cassonade, si tu relis, tu verras que j'enchaîne, dans un espace restreint, plusieurs cas d'agressions qui représentent chacune une forme de "force" (une variante sur le thème de la survie). Forcément, le ressort comique est caricatural, sinon on ne rit pas. Et là, j'ai voulu lier le comique et la pédagogie.

    D'autre part, 1 pratiquant de Krav Maga ne veut pas dire 100% des pratiquants de Krav Maga. Et moi-même, ayant dû passer plusieurs années par une petite rue sombre (pour raisons professionnelles), proche de la rue Paul Bert à Lyon (pour ceux qui connaissent), j'ai été plusieurs fois agressé et/ou défié. J'étais pratiquant de Krav Maga Et je passais dans une rue sombre (et louche)... L'évitement triplait la longueur de mon trajet.
    J'ai évité plusieurs confrontations par le fait que mon physique, mes cheveux très courts et ma tenue habituelle leur ont fait croire que j'étais membre des forces de Police (j'ai joué bien sûr de cette erreur de leur part).
  31. Olivier Lafay a écrit:

    Patrice, je vous rejoins. Je note cependant que l'aspect mental est inscrit en filigrane tout au long du texte (si l'on regarde bien, chaque cas étudié peut avoir un mental exceptionnellement fort... ou pas). Et, même là, la force mentale qui nous fait survivre un jour, peut nous faire défaut demain. Elle dépend de notre éducation propre, bien sûr, mais aussi des circonstances. On n'est pas "naturellement" fort, fort au point de pouvoir se considérer comme faisant partie d'une race supérieure, fort partout et toujours, par "décret divin".
    Le sujet n'est pas, de toute façon, les différents types de force, mais l'absurdite de se revendiquer comme faisant partie du "clan naturel des forts" au travers d'une lapalissade (une devise tautologique) : only the strong survives... qui ne veut rien dire d'autre, quand on analyse les faits, que "only the survivors survives". Formule tout à fait ridicule. Encore plus ridicule si on l'imagine imprimée sur le tee-shirt d'un pratiquant de musculation, qui s'est procuré ce tee-shirt juste pour s'imaginer tel un Conan le barbare musculeux et invincible, devant qui toute personne ne pratiquant pas la musculation doit s'agenouiller.
  32. il serai plus juste de dire
    "only the survivor is strong
    rigth ir rigth now"

  33. On est là pour faire de la philosophie ou de la muscu?

    Osef de no pain no gain tu fais ta séance et t'adaptes ta diet à tes objectifs.

  34. Concernant la génétique, des découvertes récentes laissent penser que certains caractères acquis peuvent influencer le patrimoine génétique. La discipline qui étudie cela s'appelle l'épigénétique. Ces caractères peuvent se transmettre sur plusieurs générations et peuvent être réversibles (ou pas) je n'en dirais pas plus car je n'en sais pas plus.

  35. Lors d'un choc, les differentes secretions emises dans notre corps peuvent jouer un role epigenetique, cad bloquer ou debloquer l'expression d'un gene.
    Peut on alors consiemment, ou inconsciemment (par nos desirs/besoins) influer sur l'expression de nos genes?
    Certains avancent ces theories et recherchent des techniques pour aller influencer sur notre organisme...
    Ici il ne s'agit pas d'evolution, mais d'adaptation trans-generationelle.

  36. j'ai beaucoup aimé! surtout les differents types d'agressions,à quand saw9?? par contre wouha! quesque vous etes tous évolutionistes,j'ai envi de dire qu'il pourrait y avoir de force qu'en dieu!

  37. Bonsoir,

    En fait tout le problème est de définir ce qu'est la force si je vous ai bien compris Mr. lafay.

    Dans ce cas, vous qui avez lu l'unique et sa proprieté de Max Stirner (vous le citez à la fin de méthode de nutrition) que pensez vous de la définition de la force que donne Stirner?

    D'ailleurs que pensez vous de la philosophie de Max Stirner qui semble être totalement opposé à la votre?

    Bonne soirée,

    Maxime M.

  38. Olivier Lafay a écrit:

    Croire qu'on est un ego façon monade est un bon point de départ pour grandir. Du moment que l'on a accès à autre chose (Constructivisme). C'est formateur de pouvoir comparer des pensées opposées.
  39. Bonjour Olivier,

    Il me semble que tu prends cela un peu trop au sérieux ... les personnes portant ce genre de t-shirt ou qui portent de telles affirmations le font en général au second degré et peu croient réellement à tout cela ...

    Après, dans le "no pain no gain" il y a un peu de vrai dans le sens qu'avec chaque méthode, il y a toujours un effort (physique ou intellectuel) à faire. Mais la majorité ne souhaite pas devenir un golgoth : elle pratique pour s'entretenir (souvent par plaisir) et avoir un physique harmonieux par rapport à leur attente sans pour autant porter haut et fort les discours plus ou moins machos de trois gros ayant fait gonfler leurs biscottos ...

    Et il n'y a qu'à le voir, dans la majorité des salles, même ceux portant de tels slogants sur leurs vetements sont au final doux comme des agneaux ...

  40. Satan Bodhisattva a écrit:

    On peut dire a l'image de " seul le survivant survit" que les espéces qui s'adapte le mieux a leur contexte sont les plus forte et les plus intelligentes.
    A l'image du tres bon article d'Olivier, que ce n'est qu'une fois qu'ils ont survit que l'on peut dire qu'ils sont fort et intelligent.
    Voila une definition pour mieux cibler qui est fort, qu'est ce qu'etre fort : etre souple, de corps, d'esprit, complet.
    Je pense que la souplesse d'esprit s'aquièrt avec une certaine sensibilité et le savoir, la connaissance.
    Ces dernier englobe tout : le physique, le mental, l'esprit.
    Le mec qui connait le krav maga, qui si connait en arme, en poison, a aiguiser ses reflex etc optimise sa survit.
    Il attire a lui le "facteur" chance, il provoque la chance.
    On peut méme dire que plus on sait plus on crée la chance.
    Merci pour l'article

  41. Satan Bodhisattva a écrit:

    l'homme le plus fort serait une fusion entre le mentalist, Mac gyver, jet li, michael scofield, et un soupson de bouddha et satan.
    Ou mieux et plus simple mais la on sort de la fusion humaine : un cafard + une bacterie + un ginkgo biloba et on a la le top de l'adaptabilité vivante ;)

  42. Drunk Coelho a écrit:

    Moi le "no pain no gain" , je l'interprete comme "sans effort, pas de progrès". Pour certaines personnes l'entrainement régulier est une torture (douleur) mais il faut se forcer un peu ( se faire violence) si on veut progresser et obtenir des résultats.

    Et sans effort (developpement graduel du désir de réussite/résultat, satisfaction aux differentes étapes de notre progression), il y a moins de valeur au résultat (fierté du travail accompli, processus physiologique et psychologique, apprentissage/experience impossible sans effort (douleur).

    Pour moi le "pain" n'est pas synonyme de progression à tout prix même si on passe par la blessure ou abimer son corps à long terme.

    Pourquoi pas un t-shirt
    "no brain no gain " lol

  43. jackypaschan a écrit:

    Alors là honnêtement...

    SUPER article! Il réussit à être à la fois intéressant, sujet à la réflexion tout en étant TRES ACCESSIBLE et AGREABLE à lire.

    Sincèrement, bravo et merci pour l'article.

  44. @olivier lafay:
    nous sommes bien d'accords sur la finalité de toutes ces sentences ;)
    En fin de compte je dirais plutôt que seuls ceux qui ont la volonté de survivre augmentent (et le mot est important dans ses nuances!) leurs chances de survivre. Ce qui rejoindrait encore une fois la théorie de la motivation et ajouterait une relativisation des efforts par rapport aux bénéfices.
    Le cas s'applique par exemple à la musculation: la volonté de survivre augmentent les chances du pratiquant (résistance à l’agression, au vieillissement, à la dépression, à l'abandon des exercices etc) sans assurer un triomphe là où l'absence de volonté conduira à une perte (embonpoint, maladies cardio vasculaires, impossibilité de se défendre etc).

  45. Et bim "la parabole est gratuite !" pour rester dans les slogans publicitaires. :)
    C'est quand même surprenant que nous retenions si bien des slogans vidés de sens et que nous les arborions fièrement pour certains. "La lessive qui lave plus blanc que blanc" ; "Le luxe est un droit" ; "Mars et ça repart" ; "Et le tigre est en toi" ; "elle a tout d'une grande" ; "pas assez cher mon fils" ; etc...
    A croire que le boulot du publicitaire/propagandiste n'est pas de livrer des formules qui ont une signification logique mais bien plutôt de livrer des sentences qui s'adressent à la part irrationnelle des individus. Cela en vue de provoquer certaines actions, comme l'achat de produit par exemple. :)

    Sinon, j'ai une question pour Olivier et les autres personnes qui emploient le terme "hasard", comment définissez-vous ce concept ?
    Est-ce que pour vous, un phénomène se produisant au hasard est un phénomène qui se produit sans aucune raison, ex nihilo ? ou alors qui se produit de manière imprévisible mais dont la cause pourrait être identifié ?

  46. Excellent!

    J'ai beaucoup aimé le côté humoristique, cela rend la chose bien plus pédagogique :)

  47. M.Lafay,ce sujet est fort interessant et je partage largement votre point de vue.Dans un autre genre,que pensez vous des phrases assassines et provocatrices de Mohammed Ali (qui fetait ses 70 ans) comme par exemple le célebre-quand on est ce que je suis il est difficile de rester humble-
    Votre avis sur ce champion et sa tchatche...Grande maitrise de la provocation de son adversaire?
    Besoin de se rassurer ?D'exister?
    Merci d'avance

  48. Le hasard c'est la suite d'évènements dont on ne détermine pas l'origine, souvent inexplicable ou qui ne laissent pas de traces suffisamment tangibles qui permettent de les étudier. C'est éphémère puisqu'en avançant dans les sciences on devient de moins en moins sujet au hasard avec l'accroissement de l'Expérience , et des méthodes scientifiques.
    Dans le cas de l'Evolution, l'individu vivant qui porte un caractère différent de ces congénères l'aura obtenu "par défaut" , la reproduction tente de faire des copies de soi même (ça n'est jamais le cas véritablement) , dans la multitude des copies , quelques unes ne seront pas à l'identique des autres. Ce caractère singulier peut se révéler dans certains cas une aubaine, ce que dans d'autres cas on verrait un handicap.
    Pour l'erreur dans les copies, la complexité de la Nature excuse et justifie la théorie des probabilités . Les gamètes s'accouplent plus volontiers avec des cellules au patrimoine génétique les plus différents. On sait désormais que la fécondation de l'ovule ne doit en rien au courage d'un seul des spermatozoïdes sur le million envoyé au charbon , logiquement il n'y en a jamais eut seulement qu'un de bon sinon à quoi servirait sa kyrielle de congénères. L'Ovocyte évolué en question fait passer un casting aux spermatozoïdes, et celui qui se démarque le plus est choisi.
    Donc pas de hasard juste des vecteurs inconnus , le hasard c'est la signature de Dieu sous anonymat...

  49. Taquin mais tellement réaliste...J'avais jamais imaginé cela de cette façon. J'avais imaginé la musculation dans cette optique un moment et j'ai souvent abandonné au bout de quelques séances, maintenant je pratique la méthode lafay juste pour me dire que je fais du bien a mon corps, et m'aider dans mon métier qui reste assez physique et je me rends compte que cela devient plus agréable a ce moment. Avec cette nouvelle façon de pensé j'en suis quasiement a 2 mois de pratique sans interruption :) Pourvu que sa dure x)

  50. Le hasard est la bonne excuse humaine pour décrire se que l'on arrive pas à mesurer, à comprendre, etc...
    Il est plus aisé de concevoir un modèle déterminisme en mécanique classique qu'en mécanique cantique. Dans l'infiniment petit, les réactions de cause à effet sont de plus en plus difficiles à prévoir et comprendre. Le simple fait d'observer ces réactions modifie leur déroulement.
    Certains parlent alors de hasard (ayant même une origine divine), d'autre pensent que notre technologie peut encore évoluer.
    Pour moi, quoi qu'on cherche à comprendre, on trouvera toujours plus complexe, le hasard aura donc toujours sa place.

  51. Juju Commando a écrit:

    En fait tout dépend de l'école à laquelle on appartient : Nanto ou Hokuto ?

  52. Insane In The Brain a écrit:

    @Jean-Paul : petite précision sur ta réaction par rapport aux propos de snake : le développement cérébral n'est pas dû à l'apport supplémentaire de protéines que pourrait effectivement permettre la cuisson de la viande mais à l'économie d'énergie permise par une digestion plus facile. La digestion a un coût métabolique assez élevé et la cuisson diminue cette valeur. La théorie qu'avançait snake c'est que cette énergie économisée a pu être mise au service du développement cérébral.
    Ta réflexion sur une autre source de protéine est intéressante. Moi même, je culpabilise de ma consommation excessive de protéines animales (élevage intensif, pollution, souffrance animale...). Je ne suis pas contre le fait de manger de la viande, c'est juste les quantités que nous ingérons que je trouve condamnables d'un point de vu éthique.

    @Question : "Les gamètes s'accouplent plus volontiers avec des cellules au patrimoine génétique les plus différents"
    Oui, j'avais vu à la télé, une expérience où on faisait sentir à des jeunes femmes le tee-shirt (porté plusieurs jours et bien imprégné de l'odeur) de différents hommes. Elles devaient indiquer celui qui avaient leur préférences. Il s'est avéré que chaque jeune fille avait choisi le tee-shirt de l'homme qui présentait le plus de différences génétiques par rapport à elle-même.
    Donc n'ayons pas peur de nous mélanger...et de renifler les aisselles de la personne qui nous attire :-)

    @Juju Commando: Nanto!!!
    C'est plus gracieux et plus facile à nettoyer : Hokuto ça balance des morceaux partout et ça prend deux fois plus de temps à ramasser.

  53. Bonjour Olivier,

    Je ressens dans ton texte, comme une explication "pratique" du Discours de Socrate dans la "République" sur la recherche du droit du plus fort.

    Certes, on peut procéder, par différentes déductions et exemples, la même conclusion s'impose !

    Je trouve plutôt bien de tordre un peu le cou à ces sophismes modernes, qui, comme tu le dis, sous couvert d'une pseudo légitimité fantasmagorique, justifient la violence actuelle de nos société (qu'elle soit physique : dans la rue ou école, psychologique : au travail ... etc ). Une violence subie, mais aussi intériorisée, que l'on s'appliquer à soi-même pour exister ...

    Bref pour ne revenir à nos moutons, c'est vrai que beaucoup d’articles de muscu anglo-saxons, s’inspirent de vrai-faux rapports scientifique et/ou anthropologique !
    Un excellent livre dénonce ce charlatanisme : "Devenez sorciers devenez savants" de G. CHARPAK...

    Maintenant, si on reste dans la République de Platon, un petit article sur le Chap V, T III "Musique et gymnastique doivent s équilibrer" serait intéressant !

    Cordialement

  54. Juju Commando a écrit:

    A Insane : héhé je vois ce que tu veux dire avec le côté propre (chirurgical) du Nanto, toutefois je pense que tu n'as définitivement pas la mentalité d'un vrai winner. Si tu étais un dominant, comme moi, peut t'importerai que ça soit plus facile à nettoyer car précisément tu aurais un subalterne qui le ferai à ta place, en cela je suis à 200% Hokuto, j'aime son côté explosif !

  55. Insane In The Brain a écrit:

    @Juju : oui, je revendique, je ne suis pas un vrai winner puisque je suis un pur loser. J'ai même ma carte de membre au "Klub des loosers" de Fuzati ( si vous ne connaissez pas, écouter l'album "vive la vie"...culte!).
    Nanto c'est mieux. Plus chic : le jeu de mot des doubleurs français : "nanto de vison", ça fait quand même plus classe que "hokuto à pain". Trop rustique à mon goût...je suis un loser mais un loser bling bling.
    Puis si t'es pas content, je te grave l'intégralité de la constellation de la grande ours sur le corps (dans le dessin animé, le pov'Ken a eu droit qu'à la queue de l'ours parce qu'au bout de sept étoile, il pleurait sa môman)
    Tiens regarde ce qui t'attend :

    www.google.fr/imgres?q=co...

    Tu veux jouer à l'acupuncture?

    ;-)

  56. Juju Commando a écrit:

    Holala mais j'ai à faire à un connaisseur héhé ça fait plaisir !-) J'adore la vieille version animée (les nouveaux animes sont mieux faits mais assez convenus en fait selon moi), et ce n'est même pas de la nostalgie je n'ai aucun souvenir d'enfant, c'est juste que je trouve cette série tellement too much, les doublages français, c'est la goutte (je ne pensais pas qu'on puisse monter intentionnellement une telle opération de sabordage), mais sans cela déjà à la base tout est tellement outrancier avec un indéfectible premier degré... suivant les épisodes le dessin est plus ou moins torché, tout est ultra répétitif, c'est une aberration esthétique mais je suis super client (contrairement à DBZ) ! Je ne sais pas si tu connais le doublage japonais mais ça vaut le coup aussi dans un tout autre genre.

  57. Wep,

    A la base de l'article il y a une mauvaise (volontaire ou non..) compréhension du gimmick, no pain no gain.
    Sans travail, peine, pas de résultats, gains; mais cela ne signifie pas que celui qui aura réussit le plus est celui qui aura le plus travaillé, ou souffert..

  58. Olivier Lafay a écrit:

    Mais oui...
    On sent une vraie profondeur de raisonnement, là.

    Cette vérité essentielle m'avait complètement échappé. Merci pour cette réflexion de premier ordre.

    On comprend immédiatement le degré de compréhension de votre lecture de l'article. On frôle les altitudes les plus élevées...
  59. OlivierLAFAY a écrit:

    Pour avancer dans la réflexion, il faut bien saisir la différence entre « devise » et « constat ». « Only the strong survives » et « no pain no gain » sont des devises, non des constats. Du moins, elles se veulent être des devises...
    La phrase « pas d'efforts pas de progrès » est un constat. On dit juste ce qui est. Cela ne se revendique pas, c'est comme ça, c'est le constat que les progrès demandent de se bouger, de s'activer, de produire un mouvement et donc... un effort. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut nécessairement souffrir quand on agit...

    Une devise donne un cadre conceptuel qui dirige les pensées et les actions. On revendique une devise, on la placarde partout où l'on peut, car elle a aussi pour but de nous définir aux yeux des autres.
    Une devise ne dit pas quel est notre but, mais elle dit comment on compte y arriver. Une devise renferme un manifeste, c'est-à-dire une ensemble de croyances sur ce qu'est le monde et la manière de s'y comporter. Dans une devise, tout ce que nous sommes ou revendiquons être et devenir, est inscrit. Arborer des devises sur soi et dans de nombreux domaines de sa vie, les inscrire au fronton de notre existence, les placer bien en vue pour que tout le monde puisse les voir, c'est admettre qu'on les utilise comme boussoles. Ce sont des valeurs que l'on revendique à travers elles.

    Il faut donc considérer qu'une devise est une boussole. Elle ne devrait pas normalement être un constat, elle ne veut pas être un constat. Prendre un constat pour une devise est effectivement ridicule. Qui voudrait revendiquer un constat ? Qui arborerait un constat sur un tee-shirt?
    Personne à part ceux qui sont trop peu réfléchis pour voir qu'ils ont fait d'un constat une devise...
    Et là je vous renvoie à l'article "Only the Stong survives" où je montre qu'une vision fausse de la force et une terrible envie de se définir comme faisant partie du "clan des forts" fait prendre un constat pour une devise.

    Ce qui est aussi intéressant à comprendre, c'est que ces devises orientent notre regard. On peut tout à fait disposer d'un ensemble de croyances, de valeurs qui vont nous faire adopter ces devises, mais à partir du moment où on les adopte la boucle est alors bouclée, se referme, car elles sont là pour valider les croyances et les orienter définitivement. Ces devises agissent comme un filtre, comme un aiguillage qui à chaque fois nous contraint à prendre la même voie. En étant revendiquées, elles valident une conception de l'existence, déterminant nos actes pour que cette conception soit toujours valide. Ainsi les moyens dont la mise en oeuvre valide ces devises sont toujours choisies de manière prioritaire.

    Quelqu'un qui adopte une de ces devises, ou ces deux devises, sans avoir un système de croyances totalement solidifié, établi, va alors se se retrouver dirigé par le système de valeurs qu'elles impliquent. Elles vont donc, dès ce moment, donc déterminer sa vie à venir. C'est là l'immense danger pour ceux qui adoptent ces devises de manière superficielle et finissent par s'y conformer.

    À partir du moment où ces devises seront adoptées, revendiquées, elles vont passer du statut de « moyen » à celui de « fin ».
    En effet, à partir du moment où une de ces phrases devient une devise, alors il faut que cette devise soit applicable, valable, partout et toujours. Sinon ce n'est plus une devise, c'est juste un proverbe, une petite maxime parmi tant d'autres qui est censée nous fait réfléchir et nous aider à prendre des décisions.
    Si la devise est relative, ce n'est plus une devise, ce n'est qu'un outil que l'on a rangé dans un tiroir et que l'on ressort de manière stratégique en fonction des besoins. Dans ce cas, on ne l' inscrira pas sur un tee-shirt, ou à des endroits très visibles, pour envoyer un message aux autres. Parce que si ce n'est plus une devise, ce n'est plus censé nous définir. Il y a un rapport extrêmement serré entre la devise et l'identité.

    No pain no gain est une devise.


Express Yourself!