Teaser prochain article

mardi 2 juillet 2013 à 12:18

Le prochain article sera composé de 15 parties et sera diffusé sur le blog sous forme de feuilleton.

L'axe central de cet article sera constitué d'une analyse de mes rapports avec un auteur de livres de musculation qui a été une référence, mais qui ne l'est plus, un auteur désormais (presque) oublié. Un auteur que le développement de la Méthode Lafay semble désormais, et à jamais, confiner aux oubliettes, et pourtant il me faut parler de lui, poussé par une logique nécessaire que vous découvrirez dans l'article.
J'expliquerai en quoi il m'a influencé, et comment je m'en suis détaché, ressentant profondément la nécessité de trouver une autre voie que celle du "no pain no gain", et donc de de l'idéologie qui sous-tend la musculation traditionnelle et cette expression.

Ce sera l'occasion de traiter de nouvelles notions, propres à la Méthode Lafay, de les présenter tout au long de ces 15 épisodes dans leur rapport dialectique aux notions fondatrices de la musculation traditionnelle.

Comme je l'écrivais dans La construction d'un modèle alternatif :"La musculation avec haltères et machines a vu surgir à ses côtés des formes alternatives où l'utilisation du poids de son corps prime. Les sportifs sont sortis des salles, réhabilitant la gymnastique et l'effort rustique. Mais les valeurs qui sous-tendent la définition de l'objectif et l'investissement physique et psychologique n'ont guère été questionnées, ceci par manque de recul sur le conditionnement culturel de la pratique, qui conduit à toujours utiliser le même fond, quelle que soit la forme."
La plupart d'entre nous pense encore comme il y a 250 ans, étant bien peu au fait de l'histoire récente des idées, des nouvelles sciences et formes de pensées, de leur évolution sur les cent dernières années et des conséquences que cela peut avoir sur la musculation (vision et pratique).

Le conditionnement social provoque l'oubli et le désintérêt pour l'histoire des idées, des représentations du monde. Et chacun de considérer que les valeurs dominantes "vont de soi"... Et chacun, dans un monde de souffrance, de désirer, sans la voir ni même l'imaginer faute de moyens, une alternative. Tout en étant emporté, parfois avec délectation, dans le jeu de la compétition sociale à outrance, de la violence imposée aux autres, sur un océan chaotique, sans réel but, sommé de... s'adapter en détruisant et s'auto-détruisant.

Sans liberté, pas de choix. Sans recul, pas de liberté. Sans culture, pas de recul.
Le rapport que nous avons à la culture et le rapport que nous avons à la liberté sont identiques, symétriques, consubstantiels.
La culture étant ici définie comme l'utilisation d'outils autorisant la construction d'un recul critique, sur le monde, les autres et soi, comme je l'exposais déjà sans Stratégie de la motivation :
"Evoluer, c’est sortir de la culture grâce à la culture.
Le terme culture comporte deux acceptions :
La première est la panoplie de tous les éléments constitutifs d'une société : traditions, manières de parler, de se vêtir, de se comporter, d’entrer en relation… C’ est l'ambiance générale dans laquelle baigne tout nouveau venu dans un monde.
La seconde est constituée d’une réflexion sur la première. Il s’agit de prendre du recul, d’exercer son esprit critique, de mettre en doute le monde que l'on voit. Ce monde ne va pas de soi, il est « relatif ». En se « cultivant », on gagne de l’autonomie, on devient capable de rejeter les fausses évidences, les croyances erronées ou limitantes. On comprend pourquoi et comment chaque vie, chaque regard sur le monde, peut et doit être singulier. La culture, en ce sens, est la création d ’un être singulier.
Toute invention est le fruit de ce regard neuf produit par le recul critique."


C'est la possibilité d'un accès à la construction de ce recul critique que je propose en décortiquant depuis des années les liens entre conditionnement social et pratique "no pain no gain" de la musculation, une nécessaire relation de subordination. C'est une passerelle de culture qui ramène à soi.
Dans cette optique, je mets à votre disposition différents regards permettant d'éclairer les conditionnements et l'emprisonnement de l'âme qui en résulte. C'est pourquoi, je conclurai cette présentation de mon prochain article en vous proposant un regard singulier et paraissant prophétique à ceux qui n'ont pas encore pris connaissance de l'histoire des idées et valeurs, celui d'Aldous Huxley en 1932 :

 photo AldousHuxley_zpsd280404f.jpg

Pensez-vous, après lecture de ce texte, que la musculation traditionnelle puisse échapper à ce conditionnement et constituer un espace de liberté?

Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Commentaires

  1. toujour en mode UPERCUTE ^^ le prochain article va faire mal :p

  2. Pour le dernier texte j'ai l'impression que c'est en train de se mettre en place ...

  3. Vivement vos article sa donne vraiment envie

  4. Timuscu, le texte de Huxley est DÉJÀ une réalité depuis la fin des années 70 (lancement entre autre avec le mouvement hippie), et aujourd'hui nous nous rapprochons de plus en plus de son paroxysme...

  5. Ceux qui auront lu "Le meilleur des mondes" de Huxley, ou du moins le premier tiers, comprendront encore mieux de quoi O. Lafay veut parler.

    Ce dont ces deux auteurs parlent s'inscrit dans deux domaines différents, l'un est la musculation, l'autre une sorte de société planétaire. Leur grand point en commun est le suivant.
    Les gens, tous les gens sont conditionnés dès leur plus jeune âge. On leur présente les choses telles qu'elles leur apparaissent comme vérité. La seule manière de se muscler, c'est de bosser toujours plus dur, c'est de se battre,de se donner à fond, car plus tu fais d'efforts, plus ceux-ci seront récompensés. C'est du No gain without much pain.

    Dès lors,on croit ceci comme étant vérité, et on ne VEUT pas le remettre en cause naturellement. Cf dans l'oeuvre d'Huxley le dégoût quasi naturel du fait d'engendre naturellement un enfant.

    Enfin, je dis on, c'est pas tout le monde, c'est plutôt une certaine tendance.

    Donc, à partir du moment où l'on adhère aux valeurs d'une musculation au nom de laquelle il faut tout sacrifier, on renonce volontairement à une partie de notre liberté. Après, tout dépend de ce que l'on englobe sous le terme de musculation traditionnelle. L'esprit de tous ceux qui la pratique se rapporte-t-il à ce sacrifice auquel il faut consentir pour être musclé et/ou fort et/ou en bonne santé?

    Vous avez souvent parlé de l'esprit qui règne dans les salles, mais êtes vous sûrs qu'il est le seul existant?

    Enfin, sans trop de rapport, je me suis demandé comment fait la méthode pour garantir la santé du corps sur la longueur, car même si l'on sens les bienfaits lors des débuts, est-ce prolongeable au-dela de 15/20ans?

  6. Les journaux , la télévisions , les publicités ,chaque média a participé au confinement de nos esprit ,ils veulent qu'on aille dans leur sens qui pour eux et le meilleure car plus facile a nous manipulé , tout est fait pour qu'on ne puisse pas réfléchir et nous révolté par peur de perdre notre confort , et meme si une personne essaye de faire une révolution personne le suivra et il sera traité de fou par c'est média qui nous cache la vérité .

    je finirais par se lien qui fait honneur au discourt de Mr Chaplin dans son film le dictateur : www.youtube.com/watch?fea...

  7. Bon, j'ai perdu mon résumé à cause d'une panne réseau, je suis vert ! pas grave ca n'était pas nécessairement long mais enfin.

    Merci pour cette article qui une fois de plus, tente de nous ouvrir les yeux sur le fond de la musculation dite "classique". La méthode a permit à un grand nombre de pratiquants d'avoir une alternative à celle de l'élitiste attitude du no pain no gain qui réservait la musculation a une poignée de "braves".
    J'espère que vous vous mettrez un jour à la fonte Olivier, pour que fleurisse une méthode capable de nous proposer une évolution "similaire" à celle de la méthode, tant en éliminant les risques physique et psychologiques liés à la pratique de la musculation dans toutes ces formes.

    Fireblade

  8. Olivier Lafay a écrit:

    "Vous avez souvent parlé de l'esprit qui règne dans les salles, mais êtes vous sûrs qu'il est le seul existant?"

    Si cette question m'est adressée, je répondrai que je n'ai pas réduit mon analyse aux salles. J'ai toujours parlé d'un présupposé culturel qui engendre un rapport spécifique à la musculation, un mode de pensée "par défaut" :
    "Le no pain no gain est un symptôme, il n'est nul besoin de le connaître, ou de le revendiquer pour lui être soumis, puisque nous sommes malgré tout soumis, par défaut, aux valeurs qui le constituent." (extrait de : http://methode.lafay.free.fr/index.php?2012/10/22/700-la-construction-d-un-modele-alternatif-autoregulation-boucle-efficience ).
  9. Dickinson, ce qui me frappe dans le texte de Huxley ce n'est pas tant le conditionnement, mais surtout la séparation entre "ceux qui savent" et "les autres". Sur le coup, j'ai trouvé ce texte particulièrement visionnaire mais, à la réflexion, c'est une description de l'obscurantisme... (l'aspect visionnaire concerne certainement l'utilisation de la télévision et de la publicité).

    En ce sens, je pense que prendre connaissance de la méthode alimente la culture et, qu'on l'adopte ou pas, participe à la liberté.

    Timuscu, je rejoins les autres commentaires disant que ça fait longtemps que le texte de Huxley est d'actualité ! C'est un peu le "temps de cerveau disponible" dont parlait Patrick Le Lay.

  10. Pour compléter encore le commentaire d'Olivier, il y a cet article aussi, très court:

    methode.lafay.free.fr/ind...

  11. Bonjour à tous,
    Je suis débutant en musculation à 37 ans mais cela fait très longtemps que ce texte est une évidence pour moi. C'est rassurant de savoir que l'on est pas seul mais aussi désolant de constater que l'être humain ne progresse pas!
    Surtout en ce moment entre toutes ces guerres sur fond de religion sans parler des médias Français genre TF1.
    Je ne sais pas si la méthode Lafay aura des résultats sur moi mais la partie philosophico/réflexion est vraiment attirante.
    J'ai très apprécié la stratégie de la motivation car c'est vraiment bien écrit et très direct.
    Vivement la suite!

  12. Pierre yves a écrit:

    C'est toujours avec une grande emotion que je plonge dans vos articles philosophique, je pense que la je vais etre servi !!!
    Huexley rajouté sur ma liste "a lire!!"
    Merci!!!

  13. Le no pain no gain peut être vu comme une métaphore du capitalisme et de l'esprit capitaliste qui conditionne nos sociétés aujourd'hui: le salut, le succès, le résultat, l'argent, ne s'obtiennent que dans l'effort, la sueur et souvent la souffrance. Heureux est celui qui souffre pour s'affranchir de sa condition. "Travailler plus pour gagner plus" disait un grand penseur contemporain. Sans vouloir faire de la politique de comptoir, l'idéologie du No Pain No Gain est assez proche de cette rhétorique que l'on s'approprie dès l'enfance: pour réussir il faut travailler, pour avoir de l'argent il faut travailler, pour être quelqu'un il faut avoir de l'argent et donc travailler dur, etc. Combien de récits ont été fait sur les "Stakhanov du capitalisme". Des gens qui seraient des modèles de réussite, des self-made men... Tout cela est rarement questionné dans les médias et même par les individus que nous sommes, car cela nous parait "naturel". Cela fait partie de notre conditionnement. Dès lors, si le No Pain, No Gain a eu tant de succès et en a encore, c'est qu'il entre en adéquation avec un ensemble de représentations du monde et de la réussite qui sont véhiculés par d'autres canaux que ceux de la musculation... La méthode Lafay offre un décentrement salutaire et ce n'est d'ailleurs pas par hasard que la métaphore du développement durable faite par Olivier dans un de ses articles soit si pertinente. On attends ta publication avec impatience OL!

  14. @Poki : Justement, cette distinction résulte d'un conditionnement. T'as déjà vu, avant de connaitre la méthode Lafay, un gars réputé fort et musclé qui s’entraînait avec des pompes des dips et des tractions? Je dis pas que ça existe pas, mais on nous montre beaucoup plus Schwarzy et compagnie qui soulèvent bien lourd, et qui font de la salle. Et quand les gens essaient de rentrer dans ce moule, ils détiennent enfin la vérité, car ne connaissent rien d'autre que ça. D'où la distinction évoquée.

    C'est ce que Huxley veut dire lorsqu'on remet cet extrait dans son contexte.

    @O. Lafay : Merci de m'avoir rappelé ce texte, j'avais un peu oublié ces notions.

  15. Maxime (Sly82) a écrit:

    Alléchant tout ça !

    Pas difficile de reconnaître le "méchant" du début. ;)

    Simple curiosité, les 15 feuilletons s'etaleront sur quel laps de temps ?

  16. Olivier.
    Prônez vous le nô pain no gain dans le monde professionel pour gagner de l argent. Je travaille 14h par jour et n est pas trouve d autres solutions pour gagner correctement ma vie.

  17. salut,
    une petite citation de Pierre Rabhi :
    « On voit s'ériger des générations d'enfants qui, faute d'un éveil à la vie, sont réduits à n'être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes. »
    J'ai du mal à expliquer le lien entre cette citation de ce "philosophe agriculteur" (vie très intéressante selon moi) et la philosophie de la méthode (contre le no pain no gain) mais je sens qu'il est là.
    Peut être juste la recherche de la simplicité ...

  18. A. Villa si je peux respectueusement donner mon avis, il me semble que tu débordes un peu lorsque tu dis :

    >Le no pain no gain peut être vu comme une métaphore du capitalisme et de l'esprit capitaliste qui conditionne nos sociétés aujourd'hui: le salut, le succès, le résultat, l'argent, ne s'obtiennent que dans l'effort, la sueur et souvent la souffrance

    Le pratiquant de la Méthode qui ne sue pas et qui ne fait pas d'effort durant ses séances ne risque pas d'aller bien loin...

    En revanche nous sommes d'accord pour dire qu'il ne faut pas se sacrifier sur l'autel de la souffrance (physique, psychologique) "obligatoire".

    Le chapître "introspection" de la méthode de nutrition souligne très bien que la compétition existe, et que c'est à chacun de faire le choix du degré d'engagement personnel dans cette compétition (en toute connaisssance de cause, grâce notamment à la culture qui donne du "recul").

    Si tu souhaites échapper à la "course de rats", ou t'échapper du labyrinthe, il s'agit plutôt de créer un "non-job", ce qui est autre chose. Ceux qui comprennent l'anglais et qui n'y sont pas trop allergiques peuvent rechercher "non-job campaign" sur Youtube. C'est fait par Elliot Hulse, un pratiquant de sports de force (strongman etc.) que je trouve intéressant, et dont beaucoup d'idées rejoignent celles d'Olivier de mon point de vue (voir ses autres chaînes : strength camp, et Elliot Hulse).

    Tu remarqueras qu'Olivier lui-même, avec la Méthode et son univers, a créé son non-job. Attention, un non-job peut très bien vous occuper 80 heures ou plus par semaine, et c'est précisément là où il peut y avoir malentendu. Il faut beaucoup de courage, de créativité, d'abnégation, de confiance en soi (qui peut parfois passer chez les autres pour de l'arrogance) et d'EFFORTS, pour créer un "non-job", et "sortir" (d'une certaine manière) du "système capitaliste".

  19. @lele: La Méthode n'est pas "contre" le no pain no gain. Elle est une alternative.

    Penser son positionnement comme une confrontation, c'est persister dans la façon no pain no gain d'envisager les relations.

    (Par ailleurs, le coeur, la définition de la méthode n'est pas d'être une alternative, mais ce qu'elle propose ;))

  20. @Lobina: Je suis tout à fait d'accord avec toi et ce que tu dis ne contredit pas mon analogie avec le système capitaliste. Mon idée n'est pas de dire qu'il ne faut pas travailler, suer et souffrir pour obtenir ce que l'on souhaite mais que cela ne peut être un but en soi. Une des grandes idées du Capitalisme (je te renvoie aux écrits de Weber sur l'esprit du capitalisme) est que le travail sert à l'accumulation des richesses comme fin en soi. Le no Pain no Gain est une apologie de la souffrance et de l'effort comme fin en soi, OL l'a déjà expliqué à maintes reprises.
    Mon analogie ne fait pas du tout l'apologie de la paresse ou du "non effort", au contraire. Elle offre simplement un réflexion systémique entre le monde de la musculation et le monde dans lequel on vit. Ce que fait constamment Olivier d'ailleurs. On note au passage que les adeptes du NPNG sont des consommateurs effrénés de divers accessoires de musculations, produits dopants en tout genre etc. Leur pratique du sport est une pratique capitaliste. Par la consommation est le pendant du NPNG.

    La méthode prône le contraire: une approche réfléchie et systémique, une pratique dénuée d'artefacts et d'artifices, une consommation alimentaire saine et équilibrée, etc. On peut pratiquer la méthode avec "sa bite et son couteau" et ca suffit pour avoir des résultats. Pas besoin de mettre tout son salaire dans une salle de muscu, des compléments alimentaires, des produits dopants, des fringues et surtout, une partie significative de son temps, pour obtenir des résultats. La ML, c'est l'anti-capitalisme dans la musculation! ;-) La ML, c'est une musculation "de gauche" ;-)

  21. L'Alsacien a écrit:

    Pas de liberté, pas de choix, pas de recul, pas de culture. Après tout, n'est-ce pas une forme de bonheur?

  22. Olivier Lafay a écrit:

    Le bonheur, pour exister, exige que l'on ait conscience de son existence :-)
  23. Christophe T. a écrit:

    Je suis heureux de voir autant d'ouverture d'esprit et j'ai hate de lire ces articles :)

  24. merci à A.Villa et Lobina pour leurs messages passionnants ^^
    ça fait plaisir de voir que la capacité à réfléchir existe encore aujourd'hui :)

    Je m'en vais relire la seconde partie de la stratégie de la motivation...
    Quand serai-je libéré ?

  25. "Pensez-vous, après lecture de ce texte, que la musculation traditionnelle puisse échapper à ce conditionnement et constituer un espace de liberté?"


    La musculation souffre des prénotions culturelles promouvant comme idéal-type le sacrifice héroïque, l'égoïsme solaire et la négation du corps comme instrument à soumettre.
    C'est en quelque sorte lutter contre les contingences de la nature pour affirmer la valeur de son existence aux yeux d'une société au paradigme ultra individualiste.
    Il s'agit de rentrer dans le surnaturel en s'appuyant sur des données scientifiques pour prouver que le corps n'est qu'un terrain vil à investir et facilement contrôlable.

    Très souvent, j'entends que pour opérer un changement, il faut changer l'individu ou la société. La personne ou les instutitions. Quand on investit le champ du politique, il s'agit d'établir des distinctions entre les libertés individuelles/Intérêt général, libéralisme/interventionnisme,keynésiannisme/capitalisme etc.
    En clair, figer en un instant "t" un concept pour trouver une solution servant le changement.

    Or si on réduit ces dualités à une comparaison triviale, il s'agit de la problématique de la poule et de l'oeuf.
    Cette dualité fixe artificiellement des mots en apparence opposés sous un dénominateur qui a un sens admis a priori par chacun d'entre nous. Mais le mot en lui même "viole" la réalité.
    La réalité humaine ne peut être contenu dans un mot conventionnel.


    La solution concernant la musculation ne peut avoir lieu sur un terrain sémantique. La solution est dynamique.
    La poule et l'oeuf, le germe et la pousse n'ont pas de réalité intrinsèque. Une poule n'existe pas par elle même tout comme l'oeuf, tout comme le germe, tout comme la pousse. La solution est dans la progressivité d'un processus. Dans la dynamique. Car la dynamique prend en compte la particularité d'un contexte, d'un environnement dans lequel les multiples interactions influencent la survenance d'un phénomène comme la poule ou l'oeuf.

    Qu'est-ce à dire pour la question d'origine ? Ca veut dire que la musculation peut échapper à son conditionnement et constituer un espace de liberté dans la mesure où la solution apportée est dynamique et ne rentre pas dans la dualité individu/institution qui fleure bon la profession de foi.

    La méthode constitue une solution dynamique qui passe outre la dualité individu/institution en replaçant l'individu dans son propre contexte. L'individu apporte une solution grâce à la remise en cause de son interaction sociale. Et se construisant dans le cadre de la méthode qui est un système à part entière, le pratiquant lui même intéragit alors sur son environnement. "Penser global agir local".


    Ainsi, aussi longtemps que la solution est une dynamique et non pas une solution statique, la musculation comme toute autre matière humaine peut bénéficier d'un renversement durable de valeur.
    Nous arrêterons alors de prendre les mots pour des choses et nous réflechirons à hauteur d'homme et non plus de phantasmes.


Express Yourself!