Le gouvernement de Soi

mercredi 1 février 2012 à 18:59

"Nul n'est plus désespérément esclave que celui faussement convaincu d'être libre."
Johann Wolfgang von Goethe

Le but des articles du blog est de donner des outils de libération, articles utiles pour maîtriser un tantinet sa trajectoire de vie (et plus précisément la place de la musculation dans cette vie et sa pratique au quotidien).
Beaucoup parmi vous l'ont compris puisque ce sont les articles de fond qui sont les plus lus et les plus commentés. Ainsi, "Stratégie de la motivation" a été vu plus de 200.000 fois.

Il y a "Méthode de musculation" et il y a la "Méthode Lafay". Le premier est un livre, faisant partie du second, qui est un univers.
Cet univers se fonde sur une idée simple et s'imposant désormais comme une évidence : la construction du corps, pour être réussie (sans effets secondaires nocifs), doit être subordonnée à la construction de soi.

Pour réussir ce projet de construction globale, il faut des outils.

Ces outils sont donnés ici. Via des articles de synthèse, vous pouvez mieux comprendre ce qui bride votre pensée, ce qui la cale bien souvent à vos dépens. Il faut savoir décaler sa pensée.

"si je connais l'autre, et si je me connais moi, en cent combats je n'ai rien à craindre."
Sun Tzu

Pour connaître l'autre, il faut des outils.
Pour se connaître soi, il faut des outils.

Bref, pour gagner, sans avoir pour cela besoin de s'enfermer à ses risques et périls dans une seule activité (professionnelle, sportive, etc) ou même basculer dans la monomanie, il faut savoir construire un recul critique utile.

A défaut de connaître les outils aptes à générer ce recul stratégique, il devient impossible d'atteindre l'efficience, et l'on peine inutilement, on compense comme on peut un surinvestissement, on se détruit, on va même jusqu'à se doper pour être performant (avec des drogues légales ou non).

A ceux qui sont passés à côté des outils que je donne ici, prenez le temps de lire mes textes, qui contiennent et articulent des concepts puissants, structurants, susceptibles de vous éviter ou d'atténuer le dopage, la dépression, les échecs à répétition, par pure ignorance de ce qui les détermine.



Où faut-il diriger ses efforts pour être performant sans s'user et se perdre? Que faut-il apprendre? Quel savoir-faire maîtriser?
Beaucoup de réponses se trouvent ici. Et je donne régulièrement des références bibliographiques permettant d'approfondir votre réflexion et gagner encore en autonomie. Car il s'agit bien de cela : l'autonomie.

L'efficacité, en musculation, ne dépend pas seulement de la pratique en elle-même, mais aussi de la maîtrise du contexte. Par maîtrise, j'entends compréhension du contexte et aptitude à se déplacer souplement en lui, aptitude à le restructurer en douceur. Sans cette maîtrise, on est tout bonnement contraint de s'enfermer dans la pratique pour ne pas avoir à gérer trop de paramètres, pour ne pas être dépassé par les contingences. La gestion des contextes permet d'atténuer, de limiter la déperdition énergétique dans un environnement ouvert demandant sans cesse de nouvelles adaptations.
La méthode, de par sa structuration et sa présentation, a la possiblité de s'accorder à de nombreux contextes, d'où les résultats remarquables de très nombreux pratiquants. Mais on peut aller plus loin et disposer d'outils à même d'apporter plus d'efficience, et donc plus de liberté et de satisfaction globale.

Prochainement seront abordées ici les notions de situation, d'information, de contexte et de dépassement de capacité, dont la compréhension et la maîtrise conditionnent l'efficience et sont consubstantielles au gouvernement de Soi.

Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Commentaires

  1. je crois que cela ne peut être plus clair...

  2. hate de voir ce prochain article!

  3. Prévois tu de faire un bouquin regroupant (ou d'en ecrire un) tout les articles traitant de psycho/philo/socio...
    C'est très interessant :-)

  4. c 'est étrange, ou peut être contradictoire, de vouloir se défaire du néolibéralisme et de parler de gouvernance ou de gouvernement de soi, car précisément ce sont des concepts très ancrés, selon moi, dans la pensée néolibérale. Si on reprend les travaux de Foucualt, par exemple, on sait qu' on est passé d'un pouvoir souverain , vertical, qui vont des institutions au individus à une toute autre conception du pouvoir qui déclare que l'individu doit se gouverner lui même, s'auto entre prendre et maximiser son capital. Pour les néo libéraux, le gouvernement de soi répond en fait à un besoin de rationaliser un mode de gouvernementalité mais qui ne va pas sans un système disciplinaire. (Exemple, le nouveau management dans les entreprises qui est plus proches des travailleurs et qui va de la prime salariale en terme de récompense, jusqu'au suicide... ) et pousse à la concurrence également. Je ne dis pas que l'article valide de telles positions, et encore moins la méthode elle même, loin de là, je dis juste qu’inconsciemment il y a des échos avec certains concepts desquels on devrait pourtant se défaire. Je me permets de poster ce com' parce que de mon côté j'ai aussi bien été bluffé par la méthode que par la politisation de cette méthode - la remettre dans le contexte de la crise des élites, par exemple. Je trouve qu'il serait hyper intéressant de poursuivre en partie la réflexion de ce côté là aussi. bien à vous.

  5. Article a effet placebo, comme tous les autres. Vous laurez compris la methode est la meilleur facon de sentrainer.

  6. Olivier Lafay a écrit:

    Adrien, Le Gouvernement de Soi est une formule qui tire son origine et son sens de lectures importantes comme la trilogie d'Alain Ehrenberg sur l'individu contemporain, L'invention de soi de Jean-claude Kaufman, la théorie jungienne du soi (qu'il faut construire et diriger), des multiples ouvrages constructivistes qui montrent que la néguentropie passe par la création d'ordre et donc un meilleur gouvernement de soi. La liste est loin d'être exhaustive.

    Que cette appellation soit utilisée et valorisée par l'ultra-libéralisme, ou émise dans ce cadre idéologique, ne diminue pas sa force et son urgence. Il faut savoir faire le tri. J'ai d'ailleurs commencé à parler de l'injonction paradoxale de l'ultra-libéralisme, qui exige autonomie et soumission, à la fin du Discours sur les méthodes, part III-A. Et j'approfondirai ce paradoxe dans le III-B. J'ai aussi abordé ce thème dans Introspection (premier chapitre de Méthode de nutrition).

    Etymologie du mot « gouvernement : du latin gubernare, diriger un navire, lui-même venant du grec kubernan.
    Il s'agit bien de ça, de se diriger comme on dirigerait un navire, à la fois avec contrôle et réceptivité. Avec force et souplesse. Se laisser parfois porter, reprendre à d'autres moments un contrôle ferme. Il s'agit d'un savoir-faire et d'un savoir-être.
    Ce n'est pas servir l'ultra-libéralisme, c'est se servir soi en servant aussi le monde.

    La question de l'individu est devenue centrale du fait de l'histoire et de l'évolution des rapports sociaux. Je l'explique dans Introspection. Pouvoir se gouverner, c'est un progrès historique. La question est donc de savoir pour quoi et pour qui on doit le faire et comment on doit le faire.

    Les pouvoirs actuels exigent le gouvernement de soi et l'interdisent en même temps. Il leur faut des citoyens très instruits et « autonomes », car ils ont besoin d'exécutants performants, capables d'initiative. Mais autonomie et initiative ont leurs limites (la remise en question du système et des pouvoirs), d'où cette fabrication de citoyens très instruits mais incultes.
    Car le gouvernement de soi advient par la culture (ce qui nous forme pour comprendre et avoir prise sur nos déterminismes). On ne fabrique pas l'acceptation de l'autre, le respect mutuel, sans culture.

    Il ne peut y avoir de progrès social sans la recherche (et l'obtention) par chacun du gouvernement de soi. Et il faut vivre dans une société ouverte. Seule cette société ouverte peut permettre le passage d'une « démocratie » d'opinion à une démocratie réelle (citoyens non seulement instruits mais surtout... cultivés).
    Se cultiver, c'est prendre soin de soi comme d'une plante : se faire croître, se placer dans une terre favorable à la croissance, créer l'harmonie avec les autres formes de vie. Soi et l'autre. Soi c'est l'autre.

    Je me définis comme libéral, c'est-à-dire comme quelqu'un souhaitant vivre dans une société ouverte. Cela nécessite, pour fonctionner, des citoyens responsables, donc éduqués. Une démocratie au service de tous implique nécessairement que chacun sache comment opère le gouvernement de soi, pour prendre ce chemin. Sans conscience de soi, de son fonctionnement animal et humain, de son inscription dans des systèmes, de ses limites, c'est l'affrontement permanent qui règne. Nous sommes des prédateurs, des animaux évolués, qui doivent mieux se connaître pour savoir évoluer ensemble au profit de chacun.

    Imaginer une société sans Etat, sans « gouvernement » est utopique. L'avènement d'une société de type anarchiste est possible, sans doute, mais il passera alors nécessairement par l'éducation des gens. Sans éducation, on reste assujetti aux pouvoirs et on reste un prédateur lui-même surpris de ses actes et pensées « irrationnels ». L'échec des communautés hippies en atteste, ainsi que l'utilité seulement symbolique de tous ces « contre-pouvoirs » faits de gens de bonne volonté certes, mais naïfs car incultes et incapables de comprendre qu'ils sont nés et ont grandi dans un système dont ils ont intégré les valeurs, et qu'ils continueront à faire fonctionner inconsciemment, malgré leurs véhémentes protestations. On ne fabrique pas un meilleur « vivre ensemble » avec des bons sentiments. On peut le faire avec de la culture.

    Se cultiver, c'est mieux... se gouverner.
    Déconstruire pour mieux construire.
  7. Meme si je nadhere pas a tous tu decris bien une chose :la complexitee de la musculation et que si l on ne s investi pas sois meme (etre son entraineur) on est vite depasse . La methode va a lencontre de sa et cest ce qui fait sa force. je ne pratique pas la methode car jaime avancer de moi meme avoir la main sur les impacts et lintensite mais je la plussoi et la conseil fortement la ou je sais que la personne na pas l meme approche passionelle de ce sport.

  8. La liberté n’existe pas. En avoir conscience et se cultiver c’est très bien mais ca ne rend pas libre.

  9. Insane In The Brain a écrit:

    J'aime de plus en plus ce blog. Je trouve que les articles (tant les témoignagnes que les articles philosophiques) sont de plus en plus fréquents et c'est très agréable, ça confère un dynamisme au blog et ça met en valeur de plus en plus de pratiquants.
    Les articles philospohiques sont de plus en plus plaisants : plus d'humour comme dans "only the strong survive" ou de pédagogie comme ici avec les liens qui renvoient vers les définitions : c'est pratique et ça ménage l'égo puisqu'on peut se dire : "j'ai le droit de ne pas connaitre ce mot, puisqu'on m'en indique la définition, je ne suis donc pas complètement inculte" ;-)

    Bug retient la complexité de la musculation mais elle est bien faible comparée à celle qui concerne le processus par lequel on pourrait arriver à une société dans laquelle il fait bon vivre.
    O. Lafay : dans le dernier paragraphe de votre commentaire, vous évoquez une société de type anarchiste, qui passerait nécessairement par une phase d'éducation des individus, vous pouvez préciser quel type d'éducation et si vous avez une idée de comment la mettre en oeuvre?

    J'adore la citation qui sert d'intro à l'article. L'esclave qui ignore qu'il est enchaîné.
    Dans un style un peu différent, permettez moi de partager avec vous ce conte que j'aime beaucoup et qui, je pense n'est pas loin de l'esprit de la méthode par certains aspects :

    www.tree2share.org/articl...

  10. Merci pour cet éclairage sur les liens entre le libéralisme et la méthode ainsi que sur la distinction entre culture et instruction.

    J’aimerais seulement signaler que les communautés hippies ne sont pas les meilleurs exemples de sociétés fondées sur les principes anarchistes et que d’autres expériences ont été beaucoup plus intéressantes, certaines ont d’ailleurs été couronnées de succès. C’est le cas, par exemple des communautés fondées en Espagne en 1936, dissoutes à la fin de la guerre d’Espagne par Franco. Un bon ouvrage qui évoque ces expériences plus que jamais d’actualité est : Espagne libertaire 36-39 de Gaston Leval.

    J’aimerais également revenir sur le projet porté par la méthode et sur les modalités concrètes pour parvenir à réaliser l’objectif qu’elle suppose : la construction de soi.

    Pour moi, la grande force de ta méthode est de proposer au pratiquant de passer d’une relation duelle à lui-même, marquée par une dissociation plus ou moins marquée entre corps et esprit, à une réelle intégration de sa nature qui permet, au travers de l’exercice, de s’explorer et de se connaître pour construire son identité. Néanmoins, pour se connaître et s’explorer, il faut nécessairement accepter de se regarder tel que l’on est plutôt que tel que l’on voudrait être. Les fantasmes que l’on projette sur son corps, considéré comme un matériau inerte que l’on pourrait modeler à sa guise sont à mon sens un frein très puissant à la prise de conscience des possibilités offertes par la méthode.
    Tu as développé ce point dans le paragraphe « Ego et performance » du livre vert mais j’ai l’impression que dans la pratique cet élément n’est pas beaucoup pris en compte. La quête du toujours plus, que ce soit en volume ou en performance me paraît diamétralement opposée à cet esprit que j’ai cru, peut-être à tort, cerner dans la méthode. Il me semble que la progression des pratiquants doit au final se détacher de ces deux modalités (performance et volume) pour se concentrer sur cette façon « d’être à soi » au travers de l’exercice.

  11. @A.L

    La liberté n'existe pas, mais la libération si.

    En avoir conscience rend libre de se libérer. La culture libère.

  12. Olivier Lafay a écrit:

    Cyrano, je te remercie pour ces précisions. J'ai voulu donner une image parlante, mais elle était imparfaite (communautés hippies).

    Au sujet de la recherche de la performance (force, volume, souplesse), on peut se dire qu'elle peut être utile à biens des égards.
    Plus de souplesse libère. La recherche du volume ou de la force permet (comme avec la souplesse) de rencontrer ses propres limites, tout en satisfaisant des besoins que l'on ne peut ni ne doit négliger. Nous sommes des animaux évolués avec des besoins innés de recherche et défense de territoire, de comportement de séduction lié à la reproduction, de besoin de hiérarchiser nos rapports sociaux, etc. D'autre part, la recherche bien gérée de la performance autorise une performance bien réelle et bien utile aussi : la santé et le contrôle du veillissement.

    Il existe des manières pacifiques de répondre à ces besoins et d'autres moins pacifiques. Donc, la musculation peut répondre à ces besoins en les encadrant et en neutralisant partiellement la composante anti-sociale, sans frustrer l'individu. Comme le Hip Hop a pu "décaler" l'idée même de guerre des gangs.

    Quant à l'idée de rencontrer, peser, cerner, dépasser (ou pas ) ses propres limites dans une recherche encadrée de la performance, la valeur éducative paraîtra évidente (relativement à de nombreux savoirs présents entre autres dans mes articles).
    La musculation, gérée de manière à être non traumatisante et non chronophage, possède une valeur éducative et de construction globale de soi très élevée.
  13. Olivier Lafay a écrit:

    Insane in the brain, proposer un modèle (un plan) serait sombrer dans l'idéologie. Et on connaît les "réussites" de ce type de gestion de l'avenir et du "bonheur" humain. Les guerres de partis actuelles sont suffisamment éclairantes à ce sujet.

    Par contre, il est possible de proposer aux gens de construire un modèle (modéliser sa vie) en tant que création d'une carte du territoire et non d'un plan à exécuter.
    De là, les gens changent.

    Il s'agit donc d'aider les gens à changer et de laisser advenir, sans idée préconçue sur ce que doit être demain (en tant que gestion collective idéale).

    Une vision qui a été éclairante pour moi se trouve dans Le monde des Non-A de Van Vogt. Seuls ceux qui se sont formés pour passer le test de la machine peuvent accéder à un monde "anarchique" reconstruit en permanence par les individus, tout en étant pourtant stable et ordonné.

    Merci pour le conte, que je connaissais pour sa valeur éducative forte, et qui complète bien l'idée de résignation apprise présentée dans Stratégie de la motivation. Il suffit de décaler un peu sa pensée (grâce à des outils, grâce à l'autre) pour se libérer au moins mentalement, puis libérer ensuite ses actions.
  14. Juju la mouche ;-) a écrit:

    Les articles sont supers, les commentaires sont au moins aussi éclairants : c'est l'épiphanie ce blog !

  15. La méthode Lafay n'est elle pas Transhumaniste/Eugéniste ?

    Voilà ce que mes sentiments me donne lorsque je pratique la méthode, je n'arrive pas à en tirer une satisfaction psychologique, autre que celle fictive du paraître, du culte de l’apparence.

    Quand je fais les exo mon coup et ma nuque me font mal, mon épaule droite est très douloureuse même en faisant la souplesse (alors rien ne la dispose à un tél ressentie) et puis surtout je ressens une fatigue très puissant qui me fatigue le morale.
    Comment faites vous tous pour en sentir une satisfaction personnelle, émancipatrice ?

  16. @ Insane : (pour répondre à ta question)

    Il existe trois types d'utopie anarchiste :

    1° La société anarcho-libérale décrite par les auteurs libertariens (David Friedman, le fils de Milton ou encore Murray Rothbard).
    L'idée ici est de montrer que l'Etat est le mal absolue et qu'en faussant par son existence même les rapports humains considérés tous comme des marchés, il rompt l'équilibre social qui renaitrait peu après la disparition de l'Etat. De l'équilibre des volontés de prédation individuelles naitrait une société inégale certes mais juste.

    2° La société anarchiste de gauche décrite par des auteurs comme Proudhon (Pierre-Joseph pour enlever tout doute sur des homonymes éventuelles).
    L'idée est de montrer que l'Etat est une force d'oppression bourgeoise qui interdit la nécessaire coopération entre les individus allant de paire avec une égalité réelle.

    3° La société anarchiste individualiste façon Max Stirner ...
    L'idée est de montrer que tout pouvoir est en lui-même négation de l'individu qui est érigé en absolu.

    Je crois qu'Olivier Lafay pense que seule la proposition 2 est tenable et éventuellement désirable au prix d'un effort en éducation préalable qui aurait pour but de détruire l'idée (sans doute illusoire) même de prédation d'une société qui ne serait plus fondée que sur l'entraide ... Cette effort préalable est totalitaire (donc contradictoire avec le but recherché) Hélas (peut-être), ce n'est pas non plus par l'exemple (hippies et phalanstères) que tous se retrouveront forcément convaincus de la nécessité de la disparition étatique.

  17. @ Art'No :

    Drôle de façon de poser une question pour de simples douleurs ...

    La méthode Lafay, c'est justement la recherche de la musculation sans douleur et de la musculation sans épuisement nerveux.

    J'ouvre mes yeux comme des soucoupes lorsque je lis des termes comme eugénistes ou transhumanistes qu'il va te falloir contextualiser (dire en quoi ce bouquin est transhumaniste ou eugéniste).

    Sur la question de la douleur et de l'épuisement physique et morale, nous ne sommes pas tous au départ égaux. Certains ne ressentent pas ou peu ces maux et d'autres y résistent mieux. Ce n'est apparemment pas ton cas !

    Loin de te classer dans la catégorie des faibles comme un extrémiste fonteux le ferait (voir les slogans comme only the strongs survive et l'analyse qu'en fait OL ici même), la méthode t'invite à réaliser les ajustements nécessaires pour ne plus ressentir cela.

    La réponse à tes problème se trouve dans la boucle à mon avis. A moins que tu ne ressentes douleurs et épuisement depuis les bas modes, tu devrais reprendre posément les choses depuis le début (un mode 5 par exemple) et dès que tu commences à ressentir douleur et épuisement, tu redescends à 70 % de ton mode et tu recommences à grimper.

    Si tu ressens tes douleurs au mode 10, redescends au mode 7 et la fois d'après, ces douleurs ne se feront peut-être connaître qu'au mode 12 ...

  18. Voilà un thème abordé qui me plait beaucoup: savoir prendre du recul.
    En effet, on parle, glorifie les pratiquants qui sont motivés mais personnellement, j'ai déjà été trop motivé au point de faire des insomnies, négliger ma vie parallèle.Ce qui a rompu l'homéostasie psychologique dans laquelle on se réalise.Depuis, j'ai besoin de pratiquer un sport en parallèle de la méthode pour garder cette distance, ce recul qui nous fait progresser sans appréhension et donc plus régulièrement et plus efficacement.
    Comme pour relativiser l'importance de la méthode dans la construction de soi.
    J'attend la suite avec impatience !

  19. Pour ma part je m'intéresse à la démocratie athénienne qui peut rejoindre l'anarchie sur certains points... (ça rend chaque personne un peu plus responsable du bien commun quoi)

    mise en pratique pendant environ 200 ans à Athènes, et on était loin de l'oligarchie d'aujourd'hui...

    pour ceux que ça intéresse, regardez les vidéos d'Etienne Chouard :

    www.dailymotion.com/video...

    (désolé pour ce petit HS à la snake ;)

  20. "Imaginer une société sans Etat, sans « gouvernement » est utopique. L'avènement d'une société de type anarchiste est possible, sans doute..."
    Ces deux phrases sont pas un peu contradictoires ?

  21. pour changer d ideologie il faut une generationc est a dire 20 ans, par exemple avant l union europeene actuel il y avait la societer des nation, mais ça n'a pas marcher et les peuples refuser ça apres la premiere guerre mondiale et les allemand etait tres frustrer, apres la deuxieme un enorme travaille de propagande mondialiste a etait fait, et il y a eu par exemple comme ça etait citer la generation hyppie baba cool, ou les gens rever d un monde unies et y a eu des chanson comme celle de jhonne lennon qui je vous l'apprend si vous ne saver pas etait adepte d aleister crowley le sataniste, ect, ça a commencer la toute cette propagande mondialiste, et aujour dhui c est normal de penser a un monde unie, les usa on imposer le mondialisme pas par les arme mais par la culture de mac donald coca cola, leur music,leur film ect avant les armes sur les peuples, tout les pays du monde consomme les meme produit, il a fallu 20 années pour faire accepter ça au gens, et cette generation lobotomisera a son tour ses propres enfants en plus de la propagande actuel,Brzezinski un FDP sataniste de haut rang a ecrit plusieur livre sur la lobotomie des peuples, comment faire accepter une mondialisation ect,interesser vous a ce qu'il a fait , ce type est en plus impliquer dans toute les guerre que l'amerique a faite, vietnam irak, ect,qu'aller vous apprendre a vos enfant? a mlins que vous preferer laa tele et l etat s'en charger,




  22. OlivierLAFAY a écrit:

    Daniel, si l'on replace les phrases citées dans leur contexte, elles deviennent beaucoup plus compréhensibles.

    Imaginer une société passant brutalement du gouvernement du peuple à l'absence de gouvernement fait partie du domaine des utopies (peu crédible mais peut-être réalisable, ce que je ne pense pas, d'où l'adjectif "utopique").

    Par contre, avec une éducation préalable, (un cheminement préalable vers le gouvernement de Soi), l'utopie devient peut-être bien réalisable.

    Voir ici ce que signifie "utopie" : expositions.bnf.fr/utopie...


    Mais l'idée n'est pas pour moi d'aller vers la réalisation d'une utopie, mais d'aller vers la réalisation de soi. Pas de plan à exécuter, pas d'idéologie à suivre. Je voulais donc mettre en évidence, par ces phrases, l'idée que ceux qui veulent aller vers l'Anarchie doivent commencer par une révolution intérieure. Rien ne dit que l'évolution des individus (gouvernement de Soi) conduise inévitablement à l'anarchie. A mon sens, il faut laisser advenir, laisser faire. Se construire soi-même et laisser faire.

  23. Tiens, c'est bizarre, dans les explications de la BNF, ils parlent de l'étymologie et j'avais cru qu'utopie venait d'eu-topos ... "Eu" voulant dire bon/bien ...
    En somme, une utopie serait un bon lieu et non un lieu qui n'existe pas ...
    Ca n'a de toute façon aucune importance et je dois dire que l'une ou l'autre des étymologies conviennent finalement, l'utopie étant un bon lieu qui n'existe pas.

    Sur l'idée d'anarchie, pour aller vers une anarchie de type coopératif, il est sûr qu'il faut commencer par faire sa propre révolution. Si on pense que le contrat social et l'émergence d'institution a pour but de faire sortir d'un état de nature de guerre de tous contre tous (Hobbes), il parait nécessaire avant de retrouver une pleine souveraineté individuelle de faire sa propre révolution et retrouver ainsi l'idée de la société de pré-contrat social telle qu'elle est décrite chez Rousseau ou Locke. Les anarcho-libéraux sont intéressés par l'état de nature lockéen.

    A la limite, si on est lockéen, pas besoin de faire de révolution intérieur ...

  24. Ou "Du savoir reculer pour mieux sauter...!" ;) A mieux observer la distance à parcourir (compréhension de soi, de ça), en prenant en compte l'environnement (domaine), la force du vent (motivation), on pose les meilleurs appuis pour bondir en optimisant son effort et pourtant atterrir plus loin...par delà l'horizon! Parce que c'est un ensemble, un TOUT qui ne forme qu'UN, homogène, en accord avec cela et soi-même! :)

  25. Insane In The Brain a écrit:

    @Spooner : merci beaucoup pour l'explication, c'est sympa :-)

    @O.Lafay :
    J'aime bien cette phrase :
    "A mon sens, il faut laisser advenir, laisser faire. Se construire soi-même et laisser faire"

    et celle-ci :

    "Il s'agit donc d'aider les gens à changer et de laisser advenir, sans idée préconçue sur ce que doit être demain (en tant que gestion collective idéale)."

    Je suis très séduit par cette façon de penser qui incite chacun à se cultiver, se construire et à éviter d'imposer sa façon de voir aux autres.
    Pour ma part, je pense que nous faisons tous partie d'un grand puzzle dont nous sommes les pièces et que nous devons chacun travailler sur nous même pour enfin atteindre la forme idéale qui nous permettra de tous nous emboiter (c'est pas sexuel) à la perfection et de former un tout cohérent comme la nature nous en montre souvent en exemple. Nous devons reconstruire notre identité pour qu'elle nous soit profitable et qu'elle le soit aussi pour le monde qui nous entoure.

    Je vais me procurer "le monde des Non-A", ça m'intéresse.
    Mon seul regret en lisant ce blog, c'est de ne pas avoir le temps de lire les ouvrages ou les références qui sont cités par l'ensemble des participants. C'est frustrant.

    @Art'No: je pense que ce serait bien que tu revois ton entrainement.
    Tu souffres au niveau des articulations quand tu fais ta séance et apparemment tu es épuisé nerveusement. Il peut y avoir plein d'explication : tu es un peu trop lourd (freine bien ta descente même quand le rythme doit être rapide), ta technique est à revoir, ton alimentation est incorrecte, tu dors trop peu, tu es surmené, tu fais trop de séries à l'échec musculaire.
    Je pense que ça te sera plus profitable de bien écouter ton corps et de le ménager. Il faut adapter la méthode à ton ressenti, ignorer les signaux d'alarmes est dangereux. Comme te le dis Spooner, vise des modes moins élevés et applique toi aussi sur l'exécution. N'hésite pas à mettre ton égo de côté, le but c'est que tes muscles travaillent. Si les modes dans lesquels, tu progresses et préservent ton corps sont bas, ça n'est pas grave. Vois ton corps comme un ami pas comme un ennemi. Personnellement, je faisais trop de série à l'échec (bien moins que d'autres pratiquants) mais je n'encaissais pas, plus le manque de sommeil et c'est clair que ça te rend faible déprimé, irritable. Maintenant quand j'arrive à des modes où j'échoue, je change de niveau, boucle ou passe de 3 à 2 séances par semaine si je veux persister un peu.
    Voici quelques pistes, n'hésite pas à poser des questions sur le forum de musculaction, tu y trouveras certainement des réponses.

  26. La conclusion me fait saliver ...

  27. les article sont de qualiter , sa sort en masse, si je vien souvent sur le blog c est parsque je suis interesser par les article sinon je viendrer moin souvent,

  28. Olivier Lafay a écrit:

    Pas possible !
  29. nn je plaisante, en fait je vient parsque j'ai rien d autre a foutre :pn mais kan meme, le blog trou le cul

  30. Article très intéressant. M. Lafay, si vous le permettez, j'aimerais le poster sur mon blog français, parce que ça rejoint beaucoup ma vision de l'entraînement. Nos techniques d'entraînement diffèrent, mais elles ont le même but : doter les gens d'outils leur permettant de prendre conscience qu'ils sont en mesure de se construire (pour moi, c'est un peu avec une perspective existentialiste selon laquelle c'est le travail de chacun de donner le sens qui lui convient à sa vie), et de se maîtriser. D'ailleurs, j'aime beaucoup Nietzsche à ce sujet. (Destruction des instincts, puis reconstruction consciente de ceux-ci. Jiddu Krishnamurti avait aussi un avis similaire.)

    Pour le néo-libéralisme, il y a une grande différence entre rendre les individus responsables de leur sort et leur donner les meilleurs outils possibles pour ce faire, et rendre les individus responsables de leur sort tout en détruisant le collectif (appropriation et destruction de la nature, privatisation des services publics, détournement des gouvernements pour mieux servir les plus nantis, etc.), et rendre les individus responsables en les privant de tout ce qui pourrait les aider, donc à les abandonner à leur sort. Le néo-libéralisme est une plaie, non seulement il force les individus à être responsables, mais il les prive d'une auto-gestion adéquate, et même passe son temps à les entraver.

    Et pour l'anarchie... Je suis un anarchiste. Mais je ne crois pas en la révolution. Comme M. Lafay, je pense que l'anarchie ne peut être atteinte que par l'éducation et la volonté d'une vaste majorité à l'auto-gouvernance. Des trois "types" d'anarchie mentionnée ci-haut, je pense que le numéro 3 est indispensable au numéro 2, et que le numéro 2 doit être un facilitateur du numéro 3. Le numéro 1 n'a pas sa place, je ne pense pas que le libertarianisme soit une forme d'anarchie, puisqu'il soumet les gens au système économique. L'indépendance, la capacité à s'auto-déterminer, ce n'est pas être au service d'un système économique.

  31. Olivier Lafay a écrit:

    Autorisation accordée, Jonathan.
  32. stevenn33 a écrit:

    Goethe !
    Mon écrivain préféré, j'irai même le considérer comme le plus grand qui soit, content de te voir le citer !
    Voilà, je passais juste pour dire cela.^^


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