Le poids des corps (l'homme qui faillit tuer un dieu)

jeudi 12 janvier 2012 à 16:10



AVERTISSEMENT : la BD que je vous propose ici a été réalisée par un pratiquant de la méthode. Elle joue avec les limites, les dépasse même souvent. C'est ce qui la rend drôle, décapante... mais aussi grinçante.
Julien Lauber (le dessinateur et scénariste) a fondé ce pur délire sur un des aspects de la "légende Lafay", c'est-à dire sur les rumeurs que ceux qui veulent nuire à mon travail et ma personne font courir depuis de nombreuses années.
Dans leurs fantasmes, je suis un dictateur implacable qui "dominerait et censurerait le net" (eh oui, rien que ça). Une vidéo a même tourné sur youtube où j'étais directement assimilé à Hitler (j'étais Hitler).

Ces attaques viennent (évidemment) de fervents supporters et commerçants du petit milieu de la musculation traditionnelle. Ce microcosme "anti-Lafay" se reconnaît par son environnement aisément identifiable : les gros muscles avant tout, le culte des haltères (qui rendent, selon eux, plus "viril" que les pompes) et le commerce de poudres de perlimpinpin et autres gadjets.

Ceux qui s'intéressent de près à la Méthode savent donc que j'ai été traité de tous les noms, traîné dans la boue, diffamé (de 2004 à aujourd'hui, car cela continue... tous les jours). Les attaques contre mes livres ont fini par s'essouffler face aux résultats incontestables des pratiquants. On est alors entré dans la phase suivante (toujours d'actualité) où je suis décrit comme un dictateur/ dirigeant de secte... et où les centaines de milliers de pratiquants sont présentés comme des moutons débiles.
Le message en filigrane est fort simple à comprendre : Olivier Lafay est le Diable. Vous n'achèteriez pas un livre du Diable en personne, quand même?

C'est tout à fait logique, quand on y pense, puisque ma place de n°1 du sport en France depuis huit ans bientôt ne peut selon eux s'expliquer par la valeur de mon travail et l'intérêt public de ma conception de la musculation. Ayant une vision diamétralement opposée, et des intérêts en concurrence avec moi, ces détracteurs sont forcés de trouver une "explication" qui satisfasse à la fois leur orgueil, leurs croyances et leurs intérêts commerciaux.

Donc, ma place de n°1, la reconnaissance publique de mon travail, ne peuvent s'expliquer que par un "complot Lafay", organisé par des services occultes qui manipulent des pratiquants naïfs et endoctrinés. Il faut alors imaginer les 90% de pratiquants qui ne viennent jamais sur le net, ou très rarement, manipulés par une mécanique occulte extrêmement puissante, pour saisir toute la saveur de ces rumeurs.

Ces délires hallucinatoires à mon sujet, qui fantasment à la fois sur ma toute puissance et mon incompétence (vous avez dit paradoxe?), sont d'autant plus drôles qu'ils viennent d'un millieu très sectaire, replié sur ses "fondamentaux" naïfs. Cela a inspiré un dessinateur pratiquant de la Méthode qui a "poussé le bouchon" encore plus loin. Il est allé jusqu'au bout de cette logique en inventant un monde dont je suis le maître absolu, et où des "haltère-mondialistes" luttent contre mon oppression.

Avant de lire (de savourer), notez simplement que, si je suis responsable d'avoir transmis à un large public cette création, c'est bien Julien qui est responsable des textes et dessins, et donc de son imaginaire. Je n'ai fait que présenter la BD en donnant le contexte à ceux qui ne le connaissent pas. Car, sans le contexte, la BD devient incompréhensible.
Ne cherchez cependant pas une morale ou un message, il n'y a en a, à mon avis, pas. C'est juste un délire basé sur un délire, qui passe par un humour provocateur à l'extrême.

Ci-dessous, la version la plus lisible (mais sans gifs animés).
Pensez à cliquer sur l'icône "plein écran".

Le Poids des corps de Julien Lauber



Cliquez ici pour accéder à une version un peu moins lisible (mais intégrant des dessins animés très amusants)

Cliquez ici pour accéder au blog de l'auteur de cette BD

Posté dans Ailleurs
Olivier Lafay

Commentaires

  1. Elle m'a tué cette BD, excellent travail.

  2. XD j'adore et j'adhère complètement, joli boulot !

  3. Insane In The Brain a écrit:

    Je trouve que c'est triste et grave de ne pas hésiter à utiliser un sujet aussi "lourd", à en parler d'une façon aussi sérieuse, je ne pourrai jamais le cautionner......
    non, je rigole M. Lafay ;-)
    Elle est très marrante cette BD et les dessins sont supers. Je trouve qu'il y a plein de trucs bien trouvés : l'ancêtre Charly, les serviettes sur les dossiers....
    Bravo à l'auteur.
    Pour ce qui est de la mise en garde, il faut quand même avoir une sacrée carence en humour pour prendre ça mal.
    Ca fait du bien de rire un peu, j'espère qu'en 2012, on aura d'autre gars qui égaieront le blog de la sorte.
    Encore chapeau à l'auteur!

  4. Olivier Lafay a écrit:

    Avez-vous vu le poster interdisant l'utilisation des chaises?
  5. Olivier> Bien sur, le mec est assis sur son banc de muscu ! Dès le premier visionnage je l'ai vu hahaha j'ai encore du mal à m'en remettre ! Et le coup de la serviette sur la chaise et Charles qui fait S sans chaise... grandiose !

  6. J'aime bien, bravo !

  7. J'y pense au fait, il avait pas déjà fait une BD avant?
    Je reconnais le style et le dessin, j'ai l'impression qu'il s'agit de la même personne.

  8. j'ai pas compris l'histoire de la soupe aux yeux ni la dernière page :/

  9. Prochain épisode sur la fonte : le poids-décor ?

  10. :p vous avez remarquer la photo du cadre accrocher au mur, le personnage sur la photo et de dos mdrrrr c est olivier

  11. enfait c'estait un sosi lol mais l'histoire de la salade aux escargots et aux yeux ça reste un mystere

  12. J'ai pas compris l'histoire des smileys a la fin :S


  13. Juju Commando a écrit:

    Tout d'abord merci pour vos compliments (et oui Juju Commando sur le blog c'est Julien Lauber).

    A Insane The Brain je dirai que tu as bien raison : allez-y envoyé des choses à Olivier, j'étais ravi de voir que Thomas Lebeltel avait dessiné une planche, enfin ça peut être une bd comme un texte ou que sais-je... vive la méthode !

    A Mathieu c'est marrant j'ai l'impression que pas mal de lecteurs retiennent le coup de S sans support (personnellement ce qui me plaît le plus c'est que quand il meurt il ne s'écroule pas au sol), en fait dans le découpage de l'histoire il faisait S sur son lit mais au moment de la réalisation je ne savais pas top comment le cadrer et là je me suis dit qu'en fait c'était mieux sans rien, comme quoi...

    A Jérôme oui c'était bien moi, je ne sais pas si formellement on peut faire un lien, quant à l'histoire c'est un délire encore plus outré.

    A trotro : des fois ça vient sans vraiment réfléchir presque malgré moi c'est pendant que je le dessine, tiens un oeil (peut-être que ça vient inconsciemment d'Indiana Jones, peu importe en fait). Il n'y a pas plus à comprendre dans la soupe aux yeux que dans la salade d'escargots, c'est un pur plaisir graphique improvisé. Si je devais juste calquer un travail préétabli et ne pas en dévier d'un pouce je deviendrais assez vite fou, certains auteurs le font cependant.

    A Aurel, je n'ai pas réalisé une fin qui donnerait une grille de lecture de tout ce qui a précédé, cela ne m'intéresse pas, j'essaye d'éviter d'être donneur de leçons et je mise sur l'intelligence du lecteur, je ne dis pas que tu es bête, je dis juste qu'il ne faut pas s'attendre à une fin "classique", j'ai peut-être aussi raté mon coup je ne l'exclus pas, j'ai voulu créée une rupture de ton qui amène la fin (ne serait-ce que par le fait que cela soit muet) certains l'on perçu d'autres non.

    A Snake, oui effectivement c'est une allusion à la vidéo Amphora, pour information il s'agit d'une toile de René Magritte qui s'intitule "La Reproduction interdite"... il y a plusieurs petites clins d'oeil comme cela durant toute la bd, il y a même des micro-détails qui ne sont pas directement des allusions à la méthode qui moi me sautent aux yeux mais qui passent totalement inaperçu je pense(même pour Olivier sans doute) et ce dès la première page d'intro ; ce n'est pas que cela doit être caché, c'est juste un plus pour le lecteur extrêmement attentif.

    A Kz à la volée tu as aussi "Les Pois des cors" etc

  14. Merci pour cette précision Juju :)

  15. "(personnellement ce qui me plaît le plus c'est que quand il meurt il ne s'écroule pas au sol)"

    J'avais même pas grillé ! Enorme !

    Bravo l'artiste

  16. Juju Commando a écrit:

    ps : je vais vous dire à quel point Olivier est un dictateur en réalité, un matin je lui ai envoyé toutes les pages d'un coup. Il n'a pas cherché à me faire redessiner le moindre passage ou autre. C'est un luxe et une marque de confiance.

  17. Insane In The Brain a écrit:

    @Juju : euh encore heureux quand même!!!
    C'est le blog d'Olivier Lafay donc qu'il refuse de publier ta BD si elle lui déplait, ça se comprend et c'est son droit...par contre, te demander d'en modifier le contenu, là ce serait vraiment abusif.
    Je peux comprendre que ça arrive quand un média passe une commande à un artiste mais là apparemment c'est ton idée au départ, donc ce serait clairement déplacé.
    Tu conclus en disant que l'absence de demande de modification est un luxe, je suppose que ça t'es donc déjà arrivé d'être confronté à des comportement plus intrusif en ce qui concerne ta liberté artistique : tu as des exemples où ce genre de choses t'es déjà arrivé?
    Merci et encore bravo pour ce sympathique moment.

  18. Juju Commando a écrit:

    Même s'il ne s'agit pas d'une commande, et même si Olivier appréciait l'ensemble il aurait pu vouloir imposer certaines choses de façon ponctuelle.

    Que certaines personnes veuillent imposer leur avis, oui effectivement cela arrive fréquemment surtout quand tu débutes comme moi, quand tu es un auteur qui vend à tour de bras les rôles s'inversent puisque tu deviens courtisé. J'ai un exemple très concret sur Manolosanctis le site où j'ai posté "Le Poids des corps" j'ai mis en ligne une autre bd, un "péché de jeunesse" on va dire. Ce n'est pas très bon en fait comme narration, mais je l'ai toute de même mis en ligne pour voir comment serait perçu une bd moins sur-référentielle (on peut voir un gros écart dans le nombre des lectures héhé). Et donc cette bd je l'avais réalisé pour une collection spécifique (petit format d'où le peu de nombre de cases par page si tu vas voir) d'une maison d'éditions bd "alternative" ou "d'avant-garde" : refus, je l'ai envoyé à d'autres éditeurs "hors-grosse machine" vu le thème, pas de réponses ou de grosses modifications à apporter ; au final en exagérant le titre aurait été "Le Slip et la carabine à patates". Au final j'en ai imprimé 30 exemplaires et j'ai imprimé la couverture en linogravure (ça m'a appris à en faire au passage). Je ne dis pas que toute intervention extérieure est forcément néfaste, c'est bien souvent l'inverse quand tu débutes cela te permet d'avancer, cependant il ne faut pas non plus dénaturer sa vision et en l'occurrence pour moi c'était bien de cela dont il s'agissait.


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