Votre pratique de la musculation révèle votre vision du monde

mercredi 28 septembre 2011 à 15:18

A quelles lois obéis-tu?



Y avez-vous déjà songé?

Aucun sport ne naît ex-nihilo. Aucun sport ne préexiste à toute société humaine.

La pratique sportive est culturelle, naissant d'une rencontre entre des moyens et une vision du monde.

La pratique élitiste de la musculation génère de la douleur, promeut cette douleur, la recherche : elle est issue d'une philosophie de la douleur (no pain no gain).

Changer cette vision du monde ( la manière dont l'individu doit être dans le monde), c'est changer la pratique sportive.

Et c'est donc aborder la musculation d'une autre façon.

La Méthode, en s'appuyant sur une autre vision, ne pouvait que proposer un autre type d'entraînement : non-élitiste (démocratisation réelle de la musculation), non traumatisant, créateur de liens humains. Un autre entraînement, pour des valeurs autres.

Cette approche, loin d'éliminer l'efficacité, comme objectif et résultat, a permis de l'augmenter. Rechercher la démocratisation des résultats, en musculation, c'est rechercher un mode d'entraînement qui puisse fournir de tels résultats.

Le regard se déplace : on ne cherche plus à entraîner une élite, en restreignant (involontairement) sa recherche dès que les résultats des athlètes confirment notre vision élitiste du monde. On écarte l'idée d'élite et on voit alors ce que personne n'avait vu et qui était pourtant juste à côté. Il est possible de donner des (bons) résultats à tous.

Plus de résultats, plus d'équilibre athlétique, pour plus de gens, au travers d'une approche qui sait inclure l'autre dans notre propre développement personnel, au lieu de l'exclure, de le mépriser et de vouloir l'écraser... une bonne fois pour toute.


Une philosophie de la vie génère un certain type de développements théoriques et pratiques de la musculation.
Changer la musculation, c'est changer cette philosophie. Ce qui implique de nouveaux développements théoriques et pratiques.

En proposant une autre pratique, en s'appuyant sur d'autres théories, la Méthode ouvre nécessairement à d'autres visions.



Tout est lié. Le sport nait d'une vision du monde.
Si on veut changer cette vision, il faut aussi changer la façon de faire du sport...
Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Du culte de la performance à l'effondrement psychique

vendredi 23 septembre 2011 à 08:35

Alain Ehrenberg, une des sources permettant de fonder le discours de la Méthode.

Comment ne pas se laisser déborder, puis détruire, par les exigences sociales contemporaines?
Il faut d'abord identifier ces exigences, en établir les potentialités, les risques.
Puis tenter d'y apporter une réponse qui construise l'individu, qui le rende apte à "faire le tri", à maîtriser autant que possible sa trajectoire de vie. A rencontrer la joie d'être.
Le rapport au corps et à la performance doit être abordé de manière à ouvrir la conscience, à éviter la chute dans l'abîme dépressif, inévitable sans la construction d'un recul critique et la manipulation d'outils adaptés au changement.

La Méthode est une réponse. En offrant la possibilité de s'inventer soi-même, en réduisant les risques de devenir victime de ses actions.
Limitant l'investissement chronophage de l'individu dans le dépassement de soi, ouvrant les portes du Constructivisme, elle offre des passerelles entre soi et l'autre, condition d'un plein épanouissement. Elle établit des frontières entre le sain dépassement de soi et l'autodestruction par addiction à la recherche de performance.

La Méthode aide à passer de la compétition à la conquête ( cf cet article ).



" tout se passe comme si chaque individu avait sa propre personnalité pour totem ".
Claude Levi-Strauss

Posté dans Philosophie
Olivier Lafay