Musculation et dignité humaine

lundi 29 juillet 2013 à 09:37

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Les deux citations ci-dessous, de Gregory Bateson, vous permettront d'affiner votre perception des différences entre musculation élitiste (classique) et musculation efficiente (Méthode Lafay).

Steve et Pépito
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Vous pouvez me donner votre interprétation et votre sentiment dans les commentaires.



"Voici ce que je considérerai comme promoteur de la dignité humaine :
a) les séquences de comportement interpersonnel qui accroissent l'estime de soi d'un des acteurs sans diminuer celle des autres;
b) les séquences qui encouragent l'estime de soi chez tous les acteurs;
c) les idées générales et les conceptions de la vie qui nous aident à envisager nos rôles sociaux avec respect."




Arnaud et Denis
 photo Arnaud01_zps624260db.jpg  photo Denis01_zpscb2adde7.jpg



"Si nous prenons l'exemple d'une culture qui conditionne l'estime de soi à une réussite supérieure à celles des parents et qui ajoute à ce modèle l'idée selon laquelle les possibilités de réussite sont limitées, de telle sorte que le succès de A doit forcément en priver B, nous obtenons alors un tableau qui doit nécessairement réduire la quantité totale de dignité humaine."



Guillaume et Mathias
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Dorian
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(vous pouvez cliquer sur les photos pour les avoir en grand format)
Posté dans Philosophie
Olivier Lafay

Commentaires

  1. Je me mouille en premier :P
    En musculation classique on gagne en estime de soi en se sentant supérieur physiquement aux autres, alors qu'avec l'efficience, on développe notre corps en même temps que notre esprit, ce qui nous permet de comprendre et d'éviter les catégories d'élites en démocratisant la musculation.

  2. J'ai déjà pu lire certains qui disaient qu'en gros, poster des photos de soi était de la frime et que c'était inutile.

    C'est possible mais ce n'est pas ce que l'on fait dans le cadre de l'univers de la méthode.

    Ainsi quand on lit:

    "a) les séquences de comportement interpersonnel qui accroissent l'estime de soi d'un des acteurs sans diminuer celle des autres;
    b) les séquences qui encouragent l'estime de soi chez tous les acteurs;"

    Cela me fait penser, notamment (je veux faire court ), aux passages des pratiquants sur le blog. Le passage ne se fait pas simplement par la personne elle-même qui déciderait via son propre espace de se mettre en valeur plus ou moins souvent mais par Olivier Lafay soit parce qu'il a repéré une évolution intéressante, soit parce qu'on lui a suggéré un pratiquant.

    Autrement dit, la personne est mise en valeur grâce à ses camarades pratiquants (et en dernière instance par l'auteur qui valide le choix), soit directement par l'auteur.

    La personne est ainsi "validée" dans ses choix, dans sa pratique.

    Cela permet d'accroître l'estime que la personne a d'elle-même et cela sans diminuer celle des autres. Au contraire, car à travers la personne mise en valeur, c'est la pratique des autres qui est également reconnue et valorisée.

    De plus les témoignages touchent tout le monde, plus ou moins particulièrement à chaque fois, en montrant un large éventail de possibilités accessibles avec la méthode: perte de poids, complément de sport, prise de poids, à tout âge, hommes et femmes etc etc...

    Ce large éventail de possibilités mises en avant par la méthode permet d'ailleurs de ne pas simplement valoriser une élite (qui, si l'on souscrivait aux critères classiques se résumerait aux plus gros+secs )mais bien de montrer que la méthode s'adresse à tous (démocratisation de la musculation).

    On va donc bien au-delà d'un simple intérêt marketing (le blog est avant tout visité par 99% de pratiquants après tout) à mettre en avant une réussite. Ceux qui ne voient que cela devraient, à mon avis, ouvrir leurs horizons et ne pas juger d'un point de vue conditionné par les valeurs actuelles (: le succès par l'enrichissement personnel au détriment des autres par exemple, on en revient à la citation plus haut)

    Il est utile de questionner son propre point de vue et savoir le remettre en cause parfois:
    methode.lafay.free.fr/ind...

  3. Bonjour. Je vais essayer de donner mon ressentiment.
    Je commencerai par le point c).
    La Méthode est issue du Constructivisme. Or, le Constructivisme nous aide à comprendre, que ce que nous observons et connaissons de la vie, ne sont que des croyances, qui peuvent être relativisées à tout moment. De ce fait, nous développons une grande tolérance envers ce qui nous est différent, étranger, opposé, et donc un plus grand respect envers sois-même, les autres, le Monde. Penser et agir Constructiviste c'est aussi s'inclure dans un/des systèmes au sein desquels nous sommes acteurs. Pour se construire il faut agir sur les différents éléments de ce système. Il faut donc savoir écouter, échanger, coopérer avec ces éléments, afin qu'ils nous enrichissent en retour. D'où l'importance de ne pas diminuer l'estime d'autrui, qui serait alors moins apte à nous enrichir.
    La compétition sociale à outrance et le No pain No gain, laissent alors place à la coopération avec le Monde et soi-même.

  4. Raphaël Arditti a écrit:

    "Autrement dit, la personne est mise en valeur grâce à ses camarades pratiquants (et en dernière instance par l'auteur qui valide le choix), soit directement par l'auteur.
    La personne est ainsi "validée" dans ses choix, dans sa pratique."

    Ce passage m'inspire la réflexion suivante.
    Lorsqu'un pratiquant est invité à se présenter sur le blog, il va devoir prendre le temps, avec une feuille et un crayon, de nous raconter son parcours. Dans son histoire, il va nous conter ses propres réussites, mais également le rôle déterminant qu'ont pris certaines personnes de son entourage (valorisation de plusieurs acteurs).

    Son histoire est ensuite présentée sur un espace publique, à des dizaines de milliers de gens, ce qui contribue à la valoriser.
    Enfin, les félicitations et encouragements des internautes apportent la cerise sur le gâteau.

    Si l'on considère que l'identité d'une personne, c'est son histoire. Histoire qui doit être construite et validée avec autrui, alors le passage sur le blog joue probablement un rôle important dans la construction de l'identité du pratiquant.

  5. Olivier Lafay a écrit:

    Ce que tu viens de dire, Raphaël, devait faire l'objet d'un article futur :-)
    J'y parle de construction de l'identité et de validation publique. Cela recoupe beaucoup ce que j'ai écrit dans "Introspection" (Méthode de nutrition).
  6. Olivier Lafay a écrit:

    Daughtry et Tibo : tout cela me paraît excellent :-)
  7. Raphaël Arditti a écrit:

    Oui, je me souviens que tu nous avais déjà confié ce projet sur le blog.
    Je m'excuse si je vais un peu vite, mais une idée m'est venue en écrivant. Je la donne même si on ne la développe pas trop.

    On peut penser aussi que l'histoire racontée par le pratiquant sur le blog va servir de matériel de construction aux lecteurs.

    "Le rêve éveillé est bien l'histoire d'un désir que l'on (se) raconte. La question de la narration est ici fondamentale. Sans narration, le désir n'est que désir, il n'est pas encore rêve. Le rêve, de même que l'identité est narration. Le rêve est la narration d'un ailleurs ou d'un au-delà de soi-même (avec espoir ou non de l'atteindre), l'identité est la narration de ce que l'on pense être l'ici et maintenant de soi-même." (Olivier Lafay)

    Pour construire son rêve, l'individu utilise des histoires qu'il puise dans la culture. Le rêve serait donc une histoire fabriquée à partir d'autres histoires.
    Une histoire d'histoires.
    Une histoire de second ordre.

    Et là se pose la question du choix des matériaux à utiliser. Quels sont les matériaux les plus nobles ? Quels sont ceux qu'il faut utiliser pour ne pas tomber dans le rêve de l'inaccessible ?

  8. Juju Commando a écrit:

    Tant que l'on évaluera la réussite d'un pays QUE via son PIB, il y aura un soucis. Les actions "désintéressées" ne sont pas quantifiables pourtant elles sont nécessaires aux bien être. Dans la logique d'un économiste il faudrait en arriver à ce que faire traverser une grande-mère devienne un service payant (pour qu'il devienne visible). Je ne suis pas en train de faire une apologie du tout gratuit, loin de là car je pense que cela accroît les tensions et une violence sociale latente sous couvert de "partage libre". Mais il faut distinguer ce qui relève d'un travail, une marchandise, de ce qui relève de la "convivialité".

  9. Christophe T. a écrit:

    Qui est ce "on" ? Quand on parle d'un pays on parle d'un groupe d'individu et l'économie est un reflet de notre consommation.
    L'argent comme but n'est certainement pas une finalité, il serait bon de le remettre à sa juste place, un moyen d'échange, parallèlement aux citations

    Je pense qu'il est tout à fait possible de relier travail et convivialité, simplement en allant faire ses courses, en valorisant nos commerces de proximité, nos producteurs locaux ect ...

    La façon dont nous dépensons notre argent envoi un message au marché qui ne fait que nous obéir : "tu veux du pas cher ? bouge pas je vais t'en chercher en chine." Pas très efficient mais pas cher

  10. Je pratique la méthode Lafay avec satisfaction depuis un an et demi après 15 ans de fonte, et elle est super efficace, aucun problème là-dessus.

    Mais, vraiment, j'ai beau aimer la philosophie aussi, le mélange des genres, c'est parfois trop pompeux, et je trouve que cet article dénigre la musculation "classique" alors que justement, il a pour but de dénoncer "la jalousie" que provoquerait la muscu de type fonte.

    A force de parler de muscu fonte, de s'y comparer, normal de s'attirer des détracteurs.

    Exemple, je n'aime pas les produits Apple, et bien, je n'en parle pas, je défends des produits concurrents, mais je ne dénigre pas les produits Apple dans mes propos, mais essaie de faire connaître des produits concurrents.

  11. Olivier Lafay a écrit:

    En fait, tu n'as rien compris à l'article :-)

    Cet article :
    - ne dénigre rien du tout. Il montre les conséquences de l'élitisme en musculation. Si ton médecin te dit que tu as une jambe plus courte que l'autre, il ne dénigre pas pour autant les gens qui ont des jambes avec ce problème. Tu considères étrangement qu'un raisonnement scientifique, issu de recherches sur le terrain et d'années d'apprentissage est quelque chose qui ne devrait pas être montré car cela peut faire réfléchir les gens à leur pratique. Tu sais, on peut faire de la musculation classique et trouver ces enseignements (ceux de Gregory Bateson) très profonds et chercher ensuite à modifier son entraînement et sa vision des choses. On ne se sent pas "dénigré" par une vérité. Le terme est vraiment inapproprié.
    - n'a pas pour but, comme tu l'affirmes, de "dénoncer "la jalousie" que provoquerait la muscu de type fonte."
    Je me demande où tu as été chercher cela. Cette phrase est incompréhensible.

    En fait, tout ton commentaire est un tissu d'erreurs, de procès d'intentions, d'approximations et de ce qui semble être d'importants préjugés.
    Exemple : "j'ai beau aimer la philosophie aussi, le mélange des genres, c'est parfois trop pompeux". Ce genre de phrase ne veut absolument rien dire. Mais tu peux essayer de la reformuler afin de réussir à nous dire ce que tu penses. Cette affaire de "mélange des genres" est clairement incompréhensible. Ou alors j'ai ma petite idée, mais si c'est ça, c'est que tu n'as rien compris ni à la philosophie, ni aux sciences, ni à ce qu'est la Méthode Lafay.
    Etant donné tes erreurs, c'est bien possible.
  12. Marcos0415 a écrit:

    Depuis plusieurs semaines, j’essaie de reprendre (petit à petit) les articles de la rubrique « philosophie » du blog. J’ai essayé de comprendre dans un premier temps « stratégie de la motivation ». J’ai ainsi tenté de confronter cet article avec mes connaissances personnelles (j’ai commenté l’article sur musculaction.com afin de savoir si je suis dans le vrai).
    J’ai ensuite lu l’article mentionnant le fait que notre pratique de la musculation reflétait notre vision du monde. Enfin, j’ai lu cet article. Je ne peux qu’acquiescer le contenu de ces deux articles.
    Cependant, je suis « gêné » car je m’aperçois via mon comportement et mon attitude que j’ai tendance à détruire la dignité humaine car :
    - L’augmentation personnelle de l’estime que je me porte se traduit par une sorte de détérioration de l’estime que je porte aux autres.

    Je me revendique pratiquant de la méthode mais pourtant j’ai l’impression que je l’utilise dans la vision du « no pain, no gain ».
    La question que je me pose est la suivante :
    « Comment changer notre vision du monde ? »
    Je pose cette question car au-delà de la musculation, j’adopte ce comportement dans toutes les situations que je rencontre. Or, ce comportement est extrêmement énergivore.
    Exemples concrets de la philosophie que j’adopte:
    - Plus je mets d’intensité dans mes séances, moins je prends de pause et plus j’augmente mes chances de réussite
    - Si je souhaite réussir dans mes études, plus je travaille, plus j’augmente mes chances de réussite
    Ma vision est très dichotomique ;
    Il y a ceux qui :
    - réussissent (les travailleurs, les individus acharnés …)
    - échouent (les plus feignants, ceux qui n’ont pas de méthode de travail…)
    Il n’y a que le noir et le blanc. Les nuances de gris n’existent pas.
    L’année dernière déjà j’avais tenté (à cette époque si de l’année) de comprendre les articles mais j’avais rapidement lâché l’affaire par manque de courage.
    Je suis conscient que changé sa vision du monde nécessite du temps. « L’apprentissage est à la fois un produit et un processus » mais dans mon cas, j’ai l’impression que je reste bloqué au stade du processus. En effet, à chaque fois que j’essaie d’adopter une attitude efficiente ( je parle d’attitude car cela dépasse la musculation et touche également la vie quotidienne), une petite voie dans ma tête me rappelle « qu’on a rien sans rien » et que l’effort, l’ascèse sont plus à même de répondre aux objectifs que je me fixe.
    Prenons le cas du scolaire (ma vie s’articule essentiellement entre le sport et les études étant donné que je souhaite devenir enseignant d’EPS).
    Depuis le CP, les enseignants ne cessent de rabâcher que le travail et les efforts sont vecteurs de réussite. Plus on travaille et plus les chances de réussir augmentent. Ayant expérimenté cette logique depuis bientôt quinze ans, j’ai eu l’occasion de la vérifier.
    Dès qu’on lit le livre d’une personne ayant réussi dans la vie, on s’aperçoit que certains mots apparaissent de manière récurrente : effort, sacrifice...
    Le modèle méritocratique (bien que certains sociologues [Cf. Bourdieu] aient montré que la réussite scolaire dépassait les histoires d’efforts via l’héritage d’un capital culturel…) est bien ancré dans les mœurs des occidentaux.
    J’essaie de me recentrer sur la méthode…
    Pourquoi, malgré la lecture des articles en suis-je venu à exploiter la méthode dans une logique no pain, no gain ?
    Pourquoi ai-je le sentiment que manquer une séance, c’est faire preuve de faiblesse ?
    A chaque fois, j’ai le sentiment suivant :
    -Si j’obtiens « x » résultat en m’investissant à 50% alors j’obtiendrai « 2x » comme résultat en m’investissant à 100%
    Pour résumer, je vois la vie comme une situation dans laquelle nous sommes constamment en compétition et pour être du côté des meilleurs, il faut s’en donner les moyens
    La dernière phrase que je viens de rédiger (même si elle ne fait que traduire mes pensées) me choque. Je trouve cela très élitiste et ça me gène.
    En bref, mon passé, l’éducation que j’ai reçu, les représentations que j’ai du monde sont-elles condamnées à rester figées ? Chaque effort de « conversion » de ma part s’est traduit par un échec. Pourquoi suis-je bloqué (malgré moi) à penser « no pain, no gain » ?
    P.S : Si certains pouvaient jeter un rapide coup d’œil sur le post-it « Stratégie de la motivation » sur musculaction.com/forum, cela m’aiderai également…


  13. Thibaut Rio de Janaro a écrit:

    Bonjour Marcos0415,

    Tout d'abord: relax :-)
    C'est déjà très très bien que tu lises certains articles du blog, cela montre ton intérêt pour le travail d'Olivier et que tu remets en question par le biais de ce commentaire.

    Il est normal de ne pas réussir à intégrer/appliquer la philosophie de la méthode d'un coup car adopter cette philosophie, cela prend du temps et c'est aussi assister à la mort de ton ancien mode de pensée.
    Je ne sais pas si tu as lu l'article d'Olivier sur les phases d'un deuil, où il reprend les termes des travaux d'Elisabeth Kübler-Ross pour expliquer les différentes phases que nous pouvons vivre à la vue de la mort d'un de nos modes de pensée. Peut-être es-tu en train de vivre une de ces phases? Ce qui pourrait expliquer beaucoup de parties de ton message.

    Le changement est long, et non linéaire (cf citation de Nardone utilisée par Olivier dans l'article "Saltus perceptuel"), il effectue des bonds. Si tu as du mal à "changer" de vision du monde, c'est surtout parce que tu dois revenir sur les bases de l'efficience au fur et à mesure de ta pratique de la méthode. En combinant les deux, tu pourras acquérir (notamment grâce à la Boucle) le recul stratégique nécessaire pour créer ce "déclic" et évacuer le NPNG. Ceci est difficile à comprendre car pour l'instant tu penses que ton cas est désespéré, que c'est impossible de s'en sortir. Mais détrompe toi, je pense qu'au contraire, tu n'es pas si loin que ça. On ne peut être conscient de tout lors d'un changement, tout contrôler, tout savoir... Le plus important, c'est que cela change ;-)

    Je vois que tu aimes lire et que tu es curieux, as-tu lu "Faites-vous même votre malheur." et "Comment réussir à échouer? Trouver l'ultra-solution." de Paul Watzlawick? Car selon moi, la majorité des réponses à tes questions sont dans ces livres (qui sont d'ailleurs, très simples à lire). Notamment sur la notion d'échec, de solution précipitée que Watzlawick appelle ultra-solution.
    Par exemple, il ne faut pas croire que s'investir à 100% tout le temps dans une pratique, permet d'obtenir toujours 100% de résultats bons. Il faut prendre en compte le contexte (environnement, état émotionnel, alimentation, etc...).

    "Deux fois plus de la même chose, ce n'est pas forcément deux fois mieux." P. Watzlawick.

    C'est toi qui est constructeur de ta réalité, avec en co-constructeurs les personnes que tu vois tous les jours (parents, amis, professeurs, etc...). Cela revient donc à dire que tu peux en partie changer tes représentations du monde, de ta réalité. Si une vision du monde te limite et te fait subir, alors pourquoi ne pas déplacer ce regard, se recadrer?
    Pratiquer la méthode est déjà en soi une solution (LA solution? :)), car sans que tu ne t'en rendes compte, elle t'apprend à contourner plutôt qu'agir de front, à coopérer avec soi plutôt que s'affronter... C'est penser "à la chinoise".

    J'espère avoir pu t'aider un peu et avoir été suffisamment clair.

    Thibaut.

  14. Juju Commando a écrit:

    A Christophe T. : On (encore un "on") doit faire preuve d'une belle mauvaise foi pour ne pas comprendre qui est ce "on" dont je parlais.

    "La façon dont nous dépensons notre argent envoi un message au marché qui ne fait que nous obéir"

    Hum je pense que le marché plie pas mal de pratiques de consommateurs également, ce n'est pas unilatéral et le rapport de force n'est pas si évident il me semble, mais disons que s'il y a une manne financière le marché s'adapte il n'y a pas de soucis, le greenwashing et l'éco-tartufferie ont déjà bien démarré. Il y a autre chose qui émerge il me semble (j'ai peut-être des années de retard mais avant je ne m'en rendais pas compte), avec l'obsolescence programmée dont finissent par parler les médias, la pérennité d'un produit est devenu un argument de vente, alors qu'avant une chose était faite pour durer (car il était juste inconcevable qu'il en soit autrement). C'est aussi pour cela que l'esthétique (et l'éthique, oui même si c'est dans l'entre-deux-guerres) des objets des années 20-30 exercent une fascination chez moi.

  15. "Voici ce que je considérerai comme promoteur de la dignité humaine :
    a) les séquences de comportement interpersonnel qui accroissent l'estime de soi d'un des acteurs sans diminuer celle des autres;
    b) les séquences qui encouragent l'estime de soi chez tous les acteurs;
    c) les idées générales et les conceptions de la vie qui nous aident à envisager nos rôles sociaux avec respect."

    Ce genre de reflexion me parle beaucoup car justement l'etat d'esprit qui y regne en majorite sur le forum musculaction.com.
    Pour donner un exemple, dans la partie des carnets, personne est au dessus des autres, on est pas la pour juger des performances mais pour s'encourager mutuellement. Quand on est debutant, cela permet evidemment de gagner en confiance car recevoir un commentaire positif de quelqu'un d'experimente est toujours tres encourageant.

    Etant moi meme surtout present sur la partie des carnets, ce genre d'attitude m'a permit justement de m'ouvrir car recevoir des messages d'encouragement de pratiquants qui ne vous connaissent pas est assez inhabituel de facon generale.
    Personnellement, chaque commentaire d'encouragement me touche et me motive a aller vers les autres tout en progressant moi meme, surtout quand om recoit des encouragements des “grands” de la methode (vous ne pouvez imaginer l'impact positif que ca peut parfois avoir :) )

    Aussi, voir des pratiquants s'ameliorer est, je trouve, aussi motivant que si l'on avait progresser soi-meme et nous encourage d'autant plus a aller vers les autres

    Au final, je me permet de completer la reflexion de Thibaut, notamment sur un des livres qui m'a beaucoup touche : “comment reussir a echouer”
    En procedant de cette facon (l'exemple de l'activite sur le forum), nous jouons tous a des jeux a somme non nulles (tout le monde peut etre gagnant comme tout le monde peut etre perdant) alors que dans la 2eme citation, nous sommes clairement dans un jeu a somme nulle (un ne peut gagner que si l'autre perd).

  16. Encore une fois, j'apprécie la méthode Lafay et je ne reviendrai pas en arrière pour la fonte, cela permet de m'entrainer où que je sois (je voyage beaucoup.

    Le mélange des genres, c'est mélanger musculation et philosophie.

    Je suis ingénieur en mathématiques et je pratique la musculation depuis plus de 15 ans (dont un an et demi) avec Lafay.

    Je ne m'amuse pas à parler de musculation en même temps que de mathématiques.

    Je comprends bien que la musculation et encore plus la méthode Lafay, sont plus qu'une simple "entrainement sportif", mais je n'amène pas tout à cela, pas toutes mes passions, mes activités à cela.

    Ceci dit, je comprends que les bienfaits de la méthode dépasse le cadre sportif, forme physique.

    Au contraire, avec la méthode Lafay, je gagne du temps, et cela me laisse plus de temps pour d'autres choses.

    Enfin, je ne suis pas agressif, ni inamical. Je suis très surpris (et même un peu déçu) qu'un expert en philosophie s'emporte aussi vite, avec des préjugés et des attaques personnelles.

    C'est une simple discussion, pas une remise en cause de la méthode. Mon temps est au moins aussi précieux que le tien, je ne le perds pas avec des détracteurs de la méthode, mais je commente ici, car je me sens "chez moi" ;-)

  17. Olivier Lafay a écrit:

    Dire que l'on est ingénieur en mathématiques ne rend pas acceptable une incompréhension de ce qu'est la Méthode, au contraire, étant donné tout ce qui est à disposition sur le blog pour parvenir à comprendre.
    J'ajoute que je suis très surpris de ce niveau d'études ainsi revendiqué alors que les deux précédents commentaires de votre part manquent cruellement de logique.
    Par exemple, mettre sur le même plan musculation/mathématiques et musculation/philosophie est logiquement inepte.

    Pourtant, en tant que mathématicien de haut niveau, vous devriez connaître la Théorie des types logiques de Russel.

    Gregory Bateson, l'auteur des citations de mon article, est biologiste, anthropologue et cybernéticien.
  18. Valentin Rufer a écrit:

    Je vais discuter des trois assertions de "Gregory Bateson", les mettre en lien avec ma vision des choses et la Méthode Lafay :)

    Pour a) les séquences de comportement interpersonnel qui accroissent l'estime de soi d'un des acteurs sans diminuer celle des autres;

    La chose que l'on remarque sur le blog ou les différents groupes et forums de la Méthode, c'est l'entraide, les conseils, le soutien qu'il y a entre les pratiquants. Parfois il apparaît, pendant les belles journées, quelques trolls ou quelques egos un peu trop vindicatifs mais ils sont vite remis à leur place, ce qui indique que nous ne sommes pas là pour nous pavaner mais bien pour partager et évoluer ensemble.

    De plus, ce genre de comportement interpersonnel (en relation avec l'autre) sous forme gagnante nous permet de nous exposer (photos, témoignages,...), d'en retirer des gratifications fortes (des inconnus à travers le monde nous félicite pour notre évolution par exemple) et de voir que l'on n'est pas critiqué mais bel et bien soutenu et encouragé. Notre estime de soi se fortifie de la meilleure manière qui soit, c'est-à-dire sur une base coopérative et non dominatrice. Ce sont des petites choses qui s'insinuent en nous, nous construisent peu à peu et si l'on en prend conscience nous pouvons que mieux les guider et les fortifier, Olivier Lafay au travers de ses articles nous encourage à, non seulement, questionner notre entrainement sportif mais également notre vision de l'entrainement sportif afin d'optimiser au maximum notre pratique et atteindre l'efficience.

    Passons à b) les séquences qui encouragent l'estime de soi chez tous les acteurs;

    Comme je l'ai dis plus haut, notre relation aux autres au sein de la Méthode me semble gagnante-gagnante, les pratiquants se soutiennent mutuellement et ne cherchent pas à se rabaisser, j'ai en tête l'exemple récent de "Michel Johnny Lafay" qui a quelques difficultés de français et bien plusieurs pratiquants s'interposent pour le défendre face à des attaques parfois incorrectes, et le soutiennent pour qu'il se défende par lui-même (qu'il développe son estime de soi). Ici, nous sortons de la pratique de musculation néanmoins cela montre que tous cherchent à améliorer l'autre dans une dynamique vertueuse. Pour prendre un autre exemple plus dans la pratique de la Méthode, dans le groupe femme nombreuses sont celles qui partage leurs petits moments de doute, de manque de motivation, etc... Il ne faut pas attendre longtemps pour observer une avalanche de commentaires de soutien des pratiquantes pour remonter le moral.

    La Méthode encourage ce genre de pratique, du moins il me semble, il faut bien que cela viennent de quelque part. J'ai beau avoir foi en l'humanité, je trouverai miraculeux que des milliers de personnes venant tous d'horizon différents soit capable d'un coup de se soutenir et s'encourager . Je pense que la Méthode, de part son esprit, permet aux gens de peu à peu se développer intellectuellement, de se poser des questions et d'appliquer des nouveaux principes dans leur quotidien par les échanges qu'il y a sur les différentes plateformes de la Méthode.

    Et pour c) les idées générales et les conceptions de la vie qui nous aident à envisager nos rôles sociaux avec respect.

    Ça semble cohérent au vu des deux autres points, cette conception de la coopération plus que de la compétition vient de l'esprit de la Méthode qui nous permet de voir sous un nouvel angle notre pratique de la musculation (puis du sport en général puis même de la vie pour certains (j'espère beaucoup :) )). En s'ouvrant aux autres, en retirant de la satisfaction, du soutien et bien cela permet de s'ouvrir également sur d'autres points de vue, d'échanger plus amicalement (sans crainte de se faire rabaisser par exemple), parfois avec maladresse mais cela n'est pas grave car, au pire, on nous le fera remarquer avec bienveillance et l'on cherchera à nous guider pour nous permettre de comprendre notre erreur.

    Il y a quelque chose de très structurant dans la Méthode, ça commence par des petits remaniements, la musculation est globale (musculation, endurance, souplesse, nutrition) pour commencer. C'est déjà un changement par rapport à ce que j'ai pu connaitre, ensuite on peut tout-à-fait se permettre un "joker" pour la nourriture, encore un changement j'ai le droit de me faire plaisir de temps en temps, etc... Notre vision est déjà un peu changé, puis on va sur le groupe, on lit les commentaires, il y a une bonne ambiance, du soutien, je vais donc risquer de m'exposer un peu... Nos remarques sont prises en compte, accepter et nous entrons dans un cercle. Puis on lit des articles, on apprend des nouvelles choses ce que nous permet, à présent, notre changement de vision et notre estime de soi renforcé, on comprend alors que nous interagissons dans un système et que nous en sommes un acteur, pas un simple pantin, nous possédons un formidable pouvoir pour nous et pour les autres.

    Pour terminer, je pense que ces trois assertions sont une suite logique et qui, utilisé à bon escient et de manière efficace, nous conduisent vers une forme vertueuse d'échange et de coopération. Nous sommes là par et pour les autres, de toute manière il est bien plus agréable d'évoluer en groupe plutôt que de manière seule, cela nous prive de soutien et nous enferme.

    Je reviendrai, peut-être, plus tard sur certains commentaires mais pour l'instant je ne peux que plussoyer la plupart des intervenants.

  19. Thibaut Rio de Janeiro a écrit:

    karmmamma, tu es un personnage plus que troublant.

    En te lisant, on a du mal, mais vraiment du mal à comprendre ta logique (si tu en as une...).
    Tu dis que tu comprends que la méthode dépasse le cadre sportif et tu dis également apprécier le mélange des "genres" (philosophie et musculation). Pourtant, tu dis aussi que tu trouves ça pompeux (inutile?). Faudrait savoir ce que tu veux dire mathématicien :)

    Tu n'as donc d'une part, rien compris à l'article, et d'autre part, tu n'as rien compris à la méthode (déjà il faudrait pour cela que tu aies compris ce que c'est qu'une méthode, et pas seulement dans le sens de la méthode d'Euler...)

    Je m'explique: l'article prend Bateson en référence pour expliquer un des fondements de la méthode, ce qui oriente les pratiquants, la philosophie qui les guide. D'ailleurs, en commentant comme tu viens de le faire, on va indubitablement penser que tu n'as pas lu l'article et de manière encore plus flagrante, que tu ne sais pas l'appliquer toi-même...
    Et puis, tu ne te "mouilles" pas on va dire, car on ne peut être d'accord avec Olivier et argumenter pour cela.
    Sans rentrer sa queue en disant "Je ne suis pas agressif, ni inamical...", aurais tu peur d'affirmer ce que tu dis alors?

    En somme, si tu n'es pas d'accord et surtout que tu n'aies rien compris au but de l'article, tu pourrais au moins faire preuve de cohérence. On prend plus au sérieux une personne qui a de la cohérence dans ses propos même si elle n'est pas du même avis, qu'une personne qui oscille entre oui et non sans savoir quoi faire. Chose que tu fais très bien d'ailleurs.

  20. Mickaël a écrit:

    Il ne faut pas chercher bien loin pour constater des agissements destructifs, souvent dus à une multitude de facteurs (notamment celui de la vision étriquée consistant à séparer tous les domaines).

    La vision qui me vient à l'esprit à propos de ces comportements néfastes est une montagne de personnes se marchant les unes sur les autres et ayant comme seul objectif d'atteindre une source lumineuse symbolique, perchée dans le ciel (inatteignable pour la majorité).

    J'ai pu observer quelque chose d'assez parlant sur le changement de comportement grâce à la pratique de la méthode Lafay. Deux personnes débutent la méthode avec comme seul objectif d'obtenir un corps athlétique pour les quelques jours qu'ils passeront sur la plage en été. L'esprit au départ est compétitif entre ces deux personnes, chacun imagine même tendre des "pièges" à l'autre pour ralentir une progression et se sentir "supérieur". La référence de sa propre progression est alors celle de l'autre.
    Au bout de peu de temps de pratique j'ai vu ces deux personnes s'entraider, passer de la compétition à la collaboration. Les nouveaux défis lancés ne servaient plus à dépasser l'autre mais à progresser soi-même et à apporter à l'autre.
    L'objectif également peut changer pour un aspect de construction globale (corps, esprit, rapport aux autres, etc.).


  21. Bonjour tout le monde,

    J'adore les bonnes discussions alors me voilà ;)

    Il est vrai que pendant longtemps la musculation "classique", par le biais d'un étalage de spectacle iconoclaste très persuasif, s'est imposée comme une condition sine qua none du développement de masse musculaire. Heureusement pour nous tous, soulever de la fonte n'est pas la seule alternative et cela est déjà largement prouvé.

    La musculation "classique" est une pratique qui est devenue au fil du temps de plus en plus accessible. Les stéréotypes sont solides, du coup investir dans de grosses machines couteuses est toujours aussi rentable économiquement. Oui l'origine élitiste est un argument de vente de "poids" : cela est je pense une preuve concrète qu'il y a encore à faire pour démocratiser la pratique physique et ainsi retrouver grâce au sport des liens sociaux symétriques, pour reprendre le modèle de schismogenèse de M. Bateson.

    A la vue du constat édifiant qu'il semble qu'aucune pratique sportive de haut niveau n'échappe au dopage, il est clair que c'est la notion même de sport qui est totalement imprégnée du besoin de rentabilité au détriment de la dignité humaine. C'est je pense le fondement de l'équité face à l'épreuve qui amène M. Bateson à caractériser les liens entres sportifs de symétriques. Or, le contexte élitiste actuel met en valeur le modèle de relation complémentaire, sans aucun égard pour les influences néfastes, car cela est source de rentabilité.

    Je constate que l'école de Palo Alto est d'une influence très positive face à la problématique contextuelle.

    Cela dis j'espère de tout cœur que le comportement élitiste n'est pas partie fondamentale d'une pratique ou d'une autre malgré tout, et qu'il n'en tient qu'au pratiquant d'améliorer l'image de sa discipline en refusant le triste sort historique. Je pense que ce n'est pas tant le froid des plaques d'aciers et de fonte, plus que l'implacable logique capitaliste appliqué au sport et à la performance, qui gèle les esprits des pratiquants en quête de reconnaissance.

    La notion même de compétition est élitiste car elle ne laisse place qu'à un seul gagnant. Mais alors ne peut-on apprécier de se confronter à plus fort que soi dans le but de se dépasser personnellement sans en subir de fâcheuses conséquences psychologiques ? (une double contrainte?). Je ne pense pas, car les consciences ont déjà pris la voie du changement. Nous sommes à un stade où nous devons tous apprendre à échouer (en effet), en acceptant le paradoxe actuel comme une problématique à moitié résolue car distinctement identifiée.

    Je suis tout à fait d'accord que "le syndrome" du NPNG ne doit pas résulter en un affrontement ouvert avec soi même. Je recommande pour ma part à Marcos0415 un témoignage (conférence/one man show de près de 3h) qui m'a personnellement aidé à relativiser, celui de Franck Lepage dans Inculture(2) www.youtube.com/watch?v=A...

    En effet, ces citations de Gregory Bateson sont totalement appropriées pour définir les carcans élitistes qui s'imposent à la pratique sportive en générale, et plus particulièrement à la musculation.

    David.

  22. La première chose à laquelle j'ai pensé, pour faire un rapprochement avec le domaine de la musculation, c'est qu'on ne peut pas vraiment parler de dignité en musculation classique prônant le NPNG lorsque l'on voit :

    - Les dérives,
    - L'assujettissement provoqué par le NPNG,
    - Les comportements agressifs voir mutilants en total inadéquation avec les besoins fondamentaux de l'esprit,
    - La séparation de l'être du corps,
    - Le mensonge

    Pourtant, des milliers de vidéos circulent sur le net avec des personnes qui adhèrent au système, en se donnant des faux airs de super héros, courageux, victorieux, et par conséquent, dignes d'avoir "réussi". On s'expose comme un modèle de courage et de sacrifices, pour donner l'illusion du vrai au téléspectateur qui va placer le bodybuilder dopé au sommet de ses espérances et pour modèle de réussite, sans passer par une analyse réaliste de ses possibilités. Alors, dans un premier temps, est ce vraiment digne d'aliéner l'esprit des gens et de les pousser, sans revendiquer la vérité, dans cet enfer ? Les femmes en compétition de fitness arborent des corps parfaits, une tenue parfaite, des ongles parfaits, des cheveux parfaits, des dents parfaites, un sourire parfait, une vie parfaite, tout est parfait dans le meilleur des mondes, « le Fitness, c’est super ! Achetez mes produits, regardez comme je suis devenue grâce à telle marque ».

    Et puis, un modèle de musculation efficiente et constructive née, la méthode Lafay. MAIS, là encore, les détracteurs l'écrasent. Pourtant, ne dit on pas qu'avant tout, la dignité humaine se mesure déjà par rapport au respect que l'on accorde à son prochain ? En étant conscient, en utilisant une progression logique, respectueuse du corps et de l'esprit, la méthode bâtie des êtres conscients, capables de prouver sagement ses infinies possibilités. J'ai remarqué que les pratiquants les plus aguerries de la méthode ont une sagesse presque intrigante.

    La dignité peut se mesurer sous de nombreux aspects, mais, appliqué à la musculation, existe t'il réellement des vrais pratiquants de la méthode (ceux qui ont de beaux résultats) qui floodent sans cesse où agressent délibérément les autres ? Je vois plutôt une communauté d'entraide, avec des pratiquants de plusieurs niveaux. Puis avec les années, nous ne pouvons qu'espérer aboutir à un groupe plus grand, un groupe qui finira peut être par exploser pour dépasser ce cadre de communauté, puisque la méthode Lafay proposera des objectifs réalisables pour tous.. Se muscler dignement comme la "beauté" du fair play en sport, c'est donc possible. D'ailleurs, pourquoi le public s'insurge t'il de voir un coureur cycliste dopé, mais, accepte, même en connaissance de cause de voir un bodybuildeur dopé ?

    Autre aspect important, sur les photos proposées par Olivier, nous voyons tous les niveaux de pratiques. Des mensurations exceptionnelles pour Arnaud, mais aussi le parcours admirable de Dorian. Arnaud et Denis ont des mensurations plus élevées que Dorian, mais sont ils pour autant plus dignes - méritants que lui dans son parcours ? D'ailleurs, Dorian a probablement retrouvé une dignité en maigrissant et en se musclant grâce à la méthode Lafay, l'aurait il trouvé en se torturant l'esprit par le NPNG. Le vice de cette "philosophie de vie" n'est elle pas aussi destructrice que l'obésité en elle même ?

    L’important est il de faire croire à tout le monde que l’on est heureux, ou de vraiment l’être ? Trop de jours sont gaspillés à se comparer aux autres et espérer que nous soyons quelque chose que nous ne sommes pas.

  23. Marcos0415 a écrit:

    Merci pour vos réponses . Je n'ai à e jour jamais lu watzlawick . Je pense m'y mettre . Par quel ouvrage commencer ? Ces ouvrages forment-ils une suite plus ou moins linéaire ou peuvent ils être compris les uns indépendamment des autres ? Il est également vrai que j'ai tendance à analyser la méthode trop analytiquement . Prenons l'exemple de la triade : avant d'entrer dans ma séance, je m'oblige et me motive à passer un mode partout . Je sais au fond de moi qu'augmenter d'un mode partout est énorme car les dips fatiguent et augmentent le tonnage pour les pompes serrées... Mais la technique ( et je pense être dans le faux) que j'ai adopté est la suivante . J'envisage   ( toujours pour la triade) le tonnage globale et il m'est très difficile de faire progresser un exercice et laisser le reste en jachère ( même si je sais que la technique est temporaire). Mais le plus dure pour moi dans l'histoire est de ne pas respecter une séance prévue . Par exemple si je dois réaliser un mode 25, je me dis qu'il fait que j'y parvienne malgré la fatigue, les imprévus quotidiens .... Les adeptes des stratégies permettant l'efficience doivent être choqués mais comme je les dis dans mon commentaire précédent, j'ai l'impression que l'Homme ( peut être que je prends trop mon cas pour une généralité ) est feignant. Si l'esprit n force pas le corps à se forcer, l'individu se reposera sur ces lauriers.  Dans mon cas, ma volonté de substituer l'efficacite par l'efficience se solderait par un cuisant échec ( c'est mon ressenti ). Pourquoi ? Lorsque j'effectuais jadis mon mode 30 au dips , avant d'enclencher la séance j'avais la boule au ventre et j'angoissais. Ce sentiment je l'ai depuis que je flirte avec les séries longues .  Et ma vision est la même dans la nutrition . Si je m'offre un joker , celui ci doit être prévu à l'avance . Je dois constamment avoir le sentiment de contrôler tout ce qui se passe . Un de mes enseignant à la faculté, m'a dit que j'étais e qu'il appelle un individu de type À ( il est enseignant chercheur en psychologie ). Et selon lui, ce profil psychologique est immuable . Je suis désolé d'avoir rédige une réponse si sommaire mais une autre plus construite viendra par la suite

  24. Christophe T. a écrit:

    A Juju : Je suis peut être un peu limité, explique moi qui est ce "on" ? tu désignes peut être les politiques, les economiste, la masse populaire, les personnes que tu cottoie ?
    En fait en creusant un peu, ce "on" que beaucoup utilisent ressemble beaucoup au groupe "des gens", ce sont des terme fourre tout mais qui désignent quoi au final ? à chacun de se poser la question...

    "Hum je pense que le marché plie pas mal de pratiques de consommateurs également, ce n'est pas unilatéral et le rapport de force n'est pas si évident il me semble"

    C'est malheureusement vrai, nombres de personnes font des choix sans même avoir conscience qu'elles en font, mais le marché n'est pas quelque chose que nous subissons, nous le créons avec notre pouvoir d'achat, notre libre arbitre, et la connaissance de ce que l'on achète.

    Bien sur, industriels et publicitaires disposent d'un certain pouvoir sur le consommateur, et de par le fait sur le marché.

    Faire l'effort de s'informer et de réfléchir notre consommation quotidienne, c'est se réaproprier son pouvoir sur le marché et l'économie d'une manière générale

  25. Commence par Comment réussir à échouer et Faites vous-même votre malheur.

    Tu nous donnes tes croyances mais ça manque d'arguments dans ton texte. Et tu te sers de ton professeur pour justifier le fait de continuer ainsi alors que manifestement, tu n'es pas très satisfait de cette façon de fonctionner... '-)

    "Par exemple si je dois réaliser un mode 25, je me dis qu'il fait que j'y parvienne malgré la fatigue, les imprévus quotidiens ...."
    " j'ai l'impression que l'Homme ( peut être que je prends trop mon cas pour une généralité ) est feignant. Si l'esprit n force pas le corps à se forcer, l'individu se reposera sur ces lauriers. "

    Ca par exemple, ce sont des croyances, mais pas des arguments..

    On est nombreux à avoir commencé comme cela et c'est normal...j'en ai fait des séances de cuisses où je finissais avec l'envie de vomir, allongé par terre plusieurs minutes après l'effort..

    Charles a commencé fort aussi...

    Est-il devenu fainéant simplement parce qu'il progresse non contre son corps mais avec son corps?

    Parce qu'il dépense son énergie morale et physique ailleurs que dans des séances épuisantes et angoissantes?

    Adrillus et ses modes +40 à B2 et +20/30 au reste est-il un fainéant ?

    Arnaud est-il fainéant?

    Entre trop en faire et ne rien faire, il y a peut-être un juste milieu...



    "Dans mon cas, ma volonté de substituer l'efficacite par l'efficience se solderait par un cuisant échec ( c'est mon ressenti ). Pourquoi ? Lorsque j'effectuais jadis mon mode 30 au dips , avant d'enclencher la séance j'avais la boule au ventre et j'angoissais. Ce sentiment je l'ai depuis que je flirte avec les séries longues . "

    Tu ne réponds pas au pourquoi là. '-)

    "Je dois constamment avoir le sentiment de contrôler tout ce qui se passe ."

    Si tu veux augmenter ton sentiment de contrôle, ce n'est pas en faisant abstraction de ton environnement, de ta fatigue, des informations autour de toi et en faisant comme si tout cela n'existait pas que tu vas y arriver. '-)

    Prendre en compte ta fatigue et savoir agir en conséquence pour progresser plus facilement, sans angoisse augmentera ta motivation (ça se construit), et ton sentiment de contrôle...et l'énergie économisée tu pourras l'utiliser ailleurs, ce qui ne fera pas de toi un fainéant.

    "Et selon lui, ce profil psychologique est immuable "

    Ca justifie son absence de réponse à ton cas, mais ce n'est nullement une vérité absolue. Lis les ouvrages de Watzlawick et tu verras que des cas soit-disants "immuables" ont pu évolué et changer...

  26. Raphaël Arditti a écrit:

    "avant d'entrer dans ma séance, je m'oblige et me motive à passer un mode partout "

    Est-ce que tu penses que le fait d'être moins tendu nerveusement, d'avoir l'esprit plus éclairci, pourrait te permettre d'exprimer au maximum ton potentiel durant la séance ?

    Un peu comme la souplesse musculaire (détente, relâchement), qui permet une contraction puissante et vigoureuse.

  27. Olivier Lafay a écrit:

    Marc, Je suis plus que dubitatif quant à cette catégorisation où il devient impossible de changer. Ce qui a été construit peut se déconstruire.
  28. Marcos0415 a écrit:

    À shiver: je vais répondre aux points que tu as soulevé des que je trouve un peu de temps . Olivier: je ne sais pas ce que je dois en penser: mon esprit vagabonde entre la possibilité de changer radicalement de point de vue ou la possibilité de changer légèrement de point de vue . Passer d'un extremum à un autre dois être très compliqué .

  29. Marcos0415 a écrit:

    La raison qui m'amène à multiplier les exemples et à ne pas argumenter est simple : je ne parviens pas à prendre suffisamment de hauteur pour analyser ma situation. Je poste des commentaires sur le blog afin que les pratiquants les plus efficients soient en mesure de m'aider à changer les croyances que je me suis forgé . Concernant les pratiquants que tu as cité , il faudrait être plus le grand des idiots pour les qualifier de feignants . Je vais encore avancé une idée très subjective  (d'ailleurs,  très peu de choses sont objectives, rien n'est inée mais tout semble construit ) : je pense pour reprendre l'idée de l'homme feignant que la saturation mentale arrive toujours avant la saturation physique . Or, ( c'est peut être lié à ma formation scientifique : STAPS) pour que la surcompensation ait lieu, il faut aller dans nos réserves. Détruire pour mieux reconstruire : ici détruire des fibres et les remplacer par des nouvelles plus performantes ou plus grosses . Ne pas soumettre son corps à son esprit, c'est se chercher des excuses pour ne pas forcer . On se donne l'illusion de respecter son corps mais en réalité il y a une raison qui s'admet moins aisément : nous n'avons pas le courage d'atteindre les objectifs fixes à l'avance . Si j'illustre avec des exemples concrets : après une dure journée de travail, il est rare d'avoir l'envie de battre nos records . Dans ce cas présent , la limite psychologique précède la limite physique . Le corps est en mesure d'aller battre les performances realisees la seance precedente mais l'esprit n'a pas envie. J'ai ensuite le sentiment que si on enclenche sur cette voie là, nous n'aurons jamais envie de battre nos records ( peut être lorsque nous sommes en vacance ???). Des individus comme moi ( réagissant selon la loi du tout ou rien ) se mettent alors à ne plus progresser car on ne se fait plus violence. Je me répète,  je ne prône nullement le npng. Je cherche d'ailleurs à m'émanciper de cette vision qui me fait souffrir . Cependant, à ce jour, le dualisme cartésien est la seule voie que j'ai trouvé permettant d'eviter d'en faire trop peu . Pour résumer mon message et ma crainte : ne pas en faire suffisamment et ne pas progresser voire régresser m'amène à faire des efforts sûrement inutiles .

  30. Marcos0415 a écrit:

    Olivier: j'ai parfois tendance à penser que la marge de manœuvre (permettant de passer d'une vision à l'autre) est sûrement limitée ou nécessite d'énormes efforts. En effet, passer du npng à l'efficience nécessite un changement de regard sur le monde. Il ne s'agit pas ( selon moi) de changer sa philosophie d'entraînement mais de changer sa philosophie de vie. Notre pratique de la musculation ne s'effectue pas en autarcie . Elle s'intègre dans un système plus large. Par conséquent, cela m'amène à une nouvelle question : comment changer notre regard sur l'entraînement physique si nous ne parvenons pas à modifier notre philosophie de vie ? La société prône le npng. La compétition sociale est omniprésente : les exemples sont nombreux ... C'est ce genre d'éléments de réponses qui m'amènent à penser qu'il est difficile de changer ( c'est en faite ceux que mon enseignant a avancé lors de la discussion que j'ai tenu avec lui ).

  31. Valentin Rufer a écrit:

    À Marcos0415: Tu te poses déjà des questions, tu réfléchis sur ta pratique (et probablement sur ce qui t'entoures). C'est déjà quelque chose de magnifique, la capacité de se poser des questions et de chercher à y répondre de la meilleure manière qui soit. Pour ma part je ne peux que t'encourager :)

  32. "Il ne s'agit pas ( selon moi) de changer sa philosophie d'entraînement mais de changer sa philosophie de vie. Notre pratique de la musculation ne s'effectue pas en autarcie ."

    Disons que oui, ta vision de l'entraînement découle de ta vision de la vie.

    Si tu suis les prescriptions d'Olivier sur la façon de gérer ton entraînement, tu iras sur la voie de l'efficience à l'entraînement.

    Ta vision de l'entraînement va se heurter à ta vision du monde...et si tes résultats en musculation t'amènent à apprécier ce recadrage de ta vision de l'entraînement, tu vas naturellement recadrer ta vision du monde car ces deux visions ne pourront coexister pleinement dans ton esprit.

    Le changement global viendra de tes actions à l'entraînement, il suffit de suivre les prescriptions données.

    "je pense pour reprendre l'idée de l'homme feignant que la saturation mentale arrive toujours avant la saturation physique ."

    L'expérience montre que c'est faux. '-)

    Puisque tu as lu "stratégie de la motivation", tu sais que celle-ci peut se construire (et donc, se déconstruire).

    Une bonne gestion de l'entraînement permet d'augmenter sa motivation ainsi il arrivera de plus en plus souvent que tu stagnes physiquement alors que tu voudrais continuer.

    La stagnation mentale existe, c'est vrai. Mais elle doit être prise en compte pour augmenter la motivation du pratiquant. Le pratiquant ne doit pas continuer sur une base de peur (peur de ne pas faire assez, peur d'être pris pour un fainéant, peur d'être...), mais sur la base d'un progrès constant, d'une gestion maîtrisée de l'entraînement augmentant de fait le sentiment de contrôle.

    "On se donne l'illusion de respecter son corps mais en réalité il y a une raison qui s'admet moins aisément : nous n'avons pas le courage d'atteindre les objectifs fixes à l'avance ."

    On en revient à ce que je disais précédemment:

    "Si tu veux augmenter ton sentiment de contrôle, ce n'est pas en faisant abstraction de ton environnement, de ta fatigue, des informations autour de toi et en faisant comme si tout cela n'existait pas que tu vas y arriver. '-)

    Prendre en compte ta fatigue et savoir agir en conséquence pour progresser plus facilement, sans angoisse augmentera ta motivation (ça se construit), et ton sentiment de contrôle...et l'énergie économisée tu pourras l'utiliser ailleurs, ce qui ne fera pas de toi un fainéant.
    "

    Avoir la maîtrise de son entraînement, c'est pouvoir changer ses modes au besoin, même au dernier moment et ainsi avoir l'action la plus juste à un moment donné.

    Plutôt que d'agir en prenant en compte les informations de ton environnement (stress, fatigue, contexte général), tu agis en faisant sciemment abstraction de ces informations.

    Comment peux-tu agir au mieux en te privant d'éléments pour ajuster tes actions?

    Tu as de la chance que l'efficience est intrinsèque à la conception de la méthode, cela t'a permis de progresser tout de même, comme Charles à ses débuts qui malgré un côté "bourrin" a pu énormément se développer.

    Charles a fait de nouveau progrès alors qu'il avait atteint un très haut niveau à partir du moment où il a lâché-prise et commencé à se diriger pleinement sur la voie de l'efficience, en cessant de forcer partout, en intégrant les mini-boucles...

    methode.lafay.free.fr/ind...

    Le concept d'autorégulation n'est pas un concept creux destiné à cacher la nature profonde de l'homme qui serait la fainéantise et l'envie de ne rien faire de sa vie. (encore des croyances que tu projettes pour justifier ta manière de faire '-) ).

  33. Marcos0415 a écrit:

    Les arguments que tu avances sont persuasifs. Je sais que tu vantes la suprématie de l'efficience sur le npng depuis plusieurs années . Cela fait donc longtemps que tu en as intègre les principes. Dans cette optique ( ce n'est pas une critique ), pourquoi as-tu ressentis le besoin d'être recadre par arnaud ? Comment es-tu parvenu à rejeter le npng ? Arnaud a-t-il été l'élément déclencheur ?

  34. Juju Commando a écrit:

    A Christophe ;

    " mais le marché n'est pas quelque chose que nous subissons, nous le créons avec notre pouvoir d'achat, notre libre arbitre, et la connaissance de ce que l'on achète."

    Je peux te retourner ta question qui est ce "nous" et ce "on" dont tu parles (mais j'ai une petite idée ;-).

    "Bien sur, industriels et publicitaires disposent d'un certain pouvoir sur le consommateur, et de par le fait sur le marché."

    Mais pas que (qu'eux), je vais prendre un exemple simple qui montre bien il me semble qu'on subit le marché parfois, malgré son libre arbitre etc

    La semaine dernière en travaillant, j'ai totalement détruit mon chapeau mais il m'en fallait absolument un autre pour le lendemain. Alors dans l'urgence j'ai fait quelques magasins et évidemment ce n'était que des chapeaux chinois (au sens fabriqués en Chine hein ;-) ) et bien j'ai acheté finalement un de ses chapeaux faute de mieux. Je ne sais pas m'en faire un dans la nuit, je ne vais pas en emprunter un à quelqu'un avec le risque de lui rendre défoncé, je ne vais pas tout acheter en double etc etc Je ne suis pas en train de relativiser l'importance de nos choix de consommation. C'est juste que dans l'état actuel des choses, on ne peut pas dire que le système est contrôlé uniquement par la somme des individus, le système installé même s'il se casse la figure, passe-moi l'expression mais il a un tel gros cul que justement même en sachant tout ce que l'on sait sur les effets néfastes de la délocalisation, le réchauffement climatique etc etc les mesures prises ne sont pas à la hauteur. Tant qu'on (décidément c'est de la provocation !) importera des produits fabriqués on ne sait où dans des conditions lamentables pour les hommes et l'environnement, tant qu'on cultivera une "culture" du "pas cher" etc rien ne changera.

    Au passage il y a un paradoxe intéressant dont le nom m'échappe, qui démontre qu'une avancée technologique plus propre finalement ne réduit pas le taux de consomationt. Par exemple, une voiture qui consomme moins, aura un impact quasi-nul voire pire en terme d'économie d'énergie car le propriétaire de la voiture va plus utiliser sa voiture et faire plus de bornes. La finalité n'est pas de consommer toujours autant (ou plus) mais de façon propre, la finalité est changer de mentalité et de consommer moins. "Il ne s'agit pas de "limiter pour survivre" mais de se limiter pour mieux vivre maintenant" (Jean Robert et Thierry Paquot).

    "Faire l'effort de s'informer et de réfléchir notre consommation quotidienne, c'est se réapproprier son pouvoir sur le marché et l'économie d'une manière générale"

    Je ne suis pas en train de dire un truc du genre "je consomme n'importe quoi-quand-comment dans 100 ans j'suis plus là de toute façon on est impuissant"). Tu prêches un convaincu :-)

  35. Christophe T. a écrit:

    lol ce "on" à la vie dure ! Nous (les citoyens, les consommateurs ^^) avons déja fait évolué le panel de produits disponibles, on trouve plus facilement du bio et certaines enseignes ne font que ça. Bien sur toute la mécanique commercial a une certaine inertie, mais plus nous seront nombreux à la pousser et plus vite elle bougera.

    Bien sur tout le monde n'a pas les moyens de consommer local pour diverses raison, mais comme pour la méthode lafay, on ne commence pas au niveau 11, le niveau 1 du consommateur pourrait être des oeufs code 1 ou 0, et la séance d'après on rajoute la baguette acheté chez la boulangère :)

  36. Juju Commando a écrit:

    Exactement ! C'est marrant pour les oeufs j'ai dit exactement cela sur la page fb d'une amie (qui ne pratique pas la méthode mais peut manger bio cependant hein). Et puis l'argument le bio c'est cher, plus il y aura de gens qui passeront au bio moins cela sera cher aussi.

    Et puis cette histoire avec le "on" ON EN A MARRE ! Toi, moi, toi et moi, toi, moi, Olivier, tous les lecteurs de ce blog, les internautes en général, même ceux qui ne sont pas connectés en peuvent plus etc...

  37. Marcos>A la base, il y a un moment déjà, je m'entraînais toujours très dur (une séance de cuisses sans avoir envie de vomir et où je ne finissais pas allongé, ça n'existait pas).

    Puis par la suite j'ai commencé un emploi très prenant au niveau des horaires, j'accumulais de la fatigue et par périodes c'était même intense.

    Résultat les séances étaient très pénibles et j'avançais lentement, très lentement.

    En relisant le blog, je suis retombé sur la mini-boucle selon Roman V. Et là j'ai commencé à me dire "j'en ai marre de forcer en avançant peu, je commence même à en avoir marre de m'entraîner, c'est stressant, donc les mini-boucles...je n'ai pas grand chose à perdre, au pire je n'avancerai pas non plus, ou pas beaucoup."

    A noter que dans mon passé sportif les phrases que j'entendais étaient: "c'est dans la tête"; "la douleur n'est qu'une information",il faut soumettre ton corps" etc et nous pratiquions jusqu'à vomir, et continuions après vomissements si la séance n'était pas finie (athlétisme).

    Autant dire que ça n'a pas été facile pour moi d'aborder les choses autrement...

    Résultat, j'ai progressé plus vite en performances à partir de ce moment, sans appréhension de l'entraînement.

    C'était très basique comme approche donc largement perfectible mais au moins j'étais sorti de la situation très insatisfaisante dans laquelle j'étais.

    Je n'ai pas cherché activement comment faire pour aller vers autre chose que le NPNG, j'ai juste décidé de lâcher-prise un jour en me disant qu'après tout Roman V était trois fois comme moi, alors ça marchait peut-être. :p

    Ce n'est que bien plus tard, avec de nouveaux articles, que j'ai commencé à mieux comprendre les choses.

    Néanmoins la mise en application sur moi-même n'était pas exceptionnelle (manque de recul sur moi-même). Comme j'ai la chance de discuter régulièrement avec Arnaud, qu'Arnaud est doué pour affiner au maximum les stratégies d'entraînement en fonction du contexte, des objectifs, de l'évolution, il m'a proposé de me suivre pour me guider.

    A partir de là j'ai fait un bond en avant, physiquement et mentalement. '-)

  38. Marcos0415 a écrit:

    Intéressant ce que tu dis . En gros, tu as lâché le npng parce que tu n'avais plus le choix. L'aide que t'a apporté Arnaud à été salvatrice mais une autre question ( encore une ) me vient à l'esprit . Je reprends les termes d'Olivier REBOULT: avant arnaud ( tu savais qu'une autre voie pouvait être empruntée ), grâce à l'aide d'Arnaud ( tu as su comment ajusté sur toi) et voici ma question : es-tu désormais capable de transmettre et adapter les connaissances pour chaque situation rencontrée ? Autrement dit, saurais-tu endosser le rôle d'Arnaud ?

  39. Marcos>Je réponds régulièrement à des mps de demande d'aide, j'ai aussi suivi Sly82 sur musculaction pendant quelques semaines pour lui apprendre les bases et permettre à ceux qui le suivaient d'avoir un exemple concret (son carnet étant neuf et propre, il était facile à lire, c'était parfait).

    Je suis capable de guider et d'orienter correctement les pratiquants. Je ne dis pas que j'ai réponse à tout, mais je me débrouille pas mal depuis des années que je tente d'aider les gens. '-)

    En revanche, Arnaud est au-dessus de moi en terme de compétences de gestion de l'entraînement et de l'alimentation.

    Il est très très fin... Je pense que c'est le meilleur pratiquant à ma connaissance, pour donner les meilleurs conseils, mis à part Olivier Lafay qui est hors-concours. '-)

    Sinon, un détail:

    "En gros, tu as lâché le npng parce que tu n'avais plus le choix."

    Le choix a toujours été là. (et est toujours là)

    Maintenant quand j'ai vu que l'énergie que je pouvais fournir à l'entraînement avant, j'en avais besoin ailleurs (raisons professionnelles) et que du coup continuer à forcer comme un dingue ne payait pas par rapport à mon investissement psychologique et physique, ça a commencé à devenir de plus en plus dur moralement...

    En parallèle en suivant le blog, je voyais d'autres pratiquants exploser et ils disaient suivre un autre chemin radicalement opposé...

    A force on cogite. Ca m'a pris du temps mais un jour, j'ai décidé de tester.

    Et je ne regrette pas puisque je progresse mieux en ayant plus d'énergie pour ma vie à côté. J'ai eu tes réflexions, la peur de ne pas faire assez tout ça...

    Et pourtant voilà, comme d'autres qui ont bien évolué, je me mets à bien évoluer également.

    Et maintenant, j'ai toujours le choix de ma voie mais je préfère rester sur celle sur laquelle je suis actuellement que de revenir à l'ancienne. :)

  40. Marcos0415 a écrit:

    Shiver :
    Est ce que cela signifie que remplacer le « no pain no gain » par « peu d’efforts, beaucoup d’effets », c’est également faire table rase sur nos goûts et parfois même sur certains objectifs professionnels ?
    Pour expliquer cette interrogation, je vais te citer :
    « Ta vision de l'entraînement va se heurter à ta vision du monde...et si tes résultats en musculation t'amènent à apprécier ce recadrage de ta vision de l'entraînement, tu vas naturellement recadrer ta vision du monde car ces deux visions ne pourront coexister pleinement dans ton esprit. »
    Prenons le cas d’un gendarme ( il me semble avoir lu que tu en étais un), souhaitant devenir membre du GIGN. Pour intégrer ce groupe, il faut inéluctablement passer par la case npng. Beaucoup d’instructeurs au GIGN parle de « moraline » pour expliquer le manque de courage des militaires lors des tests de sélection.
    Dans notre cas, souscrire à la logique du npng est la seule voie permettant d’atteindre l’objectif poursuivi : on fait table rase de l’objectif professionnel
    Concernant les goûts à présent :
    Ma pratique de la musculation ( tout donner à chaque fois ou presque), découle notamment de certains films ( exemple typique : je regarde « Never Back Down » et je me sens pousser des ailes : c’est puéril mais ça reflète la réalité de beaucoup de pratiquants je pense). Ces films, je les regarde car je les apprécie. En les appréciant, je souhaite plus ou moins consciemment imiter le héros prêt à tout pour repousser ses limites.
    La question peut paraître sotte, mais pour toi ( qui semble avoir été davantage soumis au npng que moi), je me posais la question suivante :
    Le changement radical de point de vue sur la philosophie d’entrainement t’a-t-il amener à revoir ta manière d’envisager la culture ?
    Pourquoi cette question ? Parce que j’ai vraiment l’impression que changer sa vision exige un changement très ( très ) profond.
    Je me souviens de Charles Comelli ( même si je ne l’ai pas souvent dit explicitement, il a souvent agit sur moi comme une boussole ; La direction que je prenais était très largement soumise à ce qu’il faisait), s’entrainant sur la musique de Never Back Down et ou il cherchait constamment à battre ces records. La vision que j’ai de lui reste celui du compétiteur. Or, visiblement, il est passé de la compétition à la coopération. Je pense qu’en conséquence, la musique du film n’a plus sa place dans les séances qu’il réalise ( je pense pour reprendre les termes d’Olivier que la musique « sert de phare » puisqu’elle résonne dans l’esprit du pratiquant et l’amène à imiter lé héros du film prônant le npng ).

    J’ai fini avec mes questions et exemples mais suite à des recherches de nouveaux éléments permettant de tendre vers l’efficience me viennent à l’esprit
    J’ai le sentiment, que les pratiquants les plus expérimentés cherchent une osmose entre le corps et l’esprit .Une séance Lafay ne doit plus être un défouloir mais un moment « de détente », un moment où l’esprit doit être à l’écoute du corps, de ses sensations.
    D’autres éléments m’amènent à penser cela.
    Je décortique ( en ce moment), beaucoup d’articles rédigés par Olivier et certains détails que je n’avais jamais perçus m’apparaissent. Sur toutes les illustrations, Olivier à les yeux fermés ( forme d’unisson entre le corps et l’esprit???). Et je pense qu’il s’agit d’un choix réalisé sciemment ( rien n’est aléatoire).

    Enfin ( j’arrive au bout de ce pavé) :
    « En revanche, Arnaud est au-dessus de moi en terme de compétences de gestion de l'entraînement et de l'alimentation.

    Il est très très fin... Je pense que c'est le meilleur pratiquant à ma connaissance, pour donner les meilleurs conseils, mis à part Olivier Lafay qui est hors-concours. '-) »
    Cette phrase me donne de l’espoir ( elle remet en question le côté immuable de la personnalité mis en avant par l’un de mes enseignants). En effet, ( je décortique tout comme dit précédemment ) j’ai appris qu’Olivier à longtemps été influencé par le npng. Si aujourd’hui il est le Gourou de l’efficience alors il se pourrait que chacun puisse aller vers la coopération et rejeter la compétition .

  41. Olivier Lafay a écrit:

    Olivier Lafay ne dit pas qu'il ne faut pas combattre, qu'il n'y a pas de guerre à un moment ou à un autre :-
    * L'idée simplifiée, Marc, c'est : au lieu d'être 100% no pain no gain, soyons "no pain no gain" (ou plutôt un peu "brutal") que de façon marginale et quand cela peut être vraiment utile.
    Ainsi, la Méthode ne condamne pas l'idée de compétition, elle la remet à sa juste place : le moins possible, le moins souvent possible.
    Je n'oublie pas que la compétition fait aussi partie de l'homme, il faut seulement savoir la mettre à sa juste place.
    Il est possible, même en faisant beaucoup de sport ou en étant dans une unité d'élite, d'être à 95% dans le contournement, le non-affrontement, et à 5% dans le frontal.
    Le no pain no gain est alors géré par l'Efficience, il lui est intégré.
    C'est très simplifié mais tu devrais comprendre cette image et la trouver rassurante.
  42. Marcos0415 a écrit:

    Explicité ainsi ça me parle davantage. Le chemin à parcourir pour saisir la méthode ( au sens large) est encore long mais je vais continuer ( comme je le fais en ce moment de lire tous les articles de la rubrique philosophie. Cette fois c'est promis, j'irai au bout des lectures :-)

  43. Je crois qu'il y a deux composantes de la dignité. d'une part la capacité inébranlable qu'il y a en chacun d'entre nous de dire non à une condition injuste et de pouvoir faire les choix qui s'imposent pour ne plus subir.
    D'autre part, la dignité est également le respect des règles morales (définies culturellement) pour elles-mêmes.
    Je comprends assez mal ce que vient faire l'estime de soi dans la dignité. Si j'avais voulu être provocateur j'aurais ajouté que l'estime de soi n'est pas un sentiment très éloigné de l'amour de soi, et que ce n'est pas très digne de s'aimer soi-même outre mesure.


Express Yourself!