Chevaucher son tigre : le parcours d'Antoine Herrmann

mercredi 9 janvier 2013 à 20:48

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Taoïsme : le Maître Céleste Zhang Dianzhi chevauchant le Tigre aux Sourcils Blancs.
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"Chacun de nous, dit un proverbe chinois, va se coucher chaque nuit auprès d'un tigre. On ne peut savoir si, au réveil, il voudra nous lécher ou nous dévorer. C'est une belle image de la relation que nous avons avec nos propres limites."
(Giorgio Nardone, auteur constructiviste)


Comme je l'ai montré dans « La construction d'un modèle alternatif (part I)», notre société exige de l'individu un dépassement constant de ses propres limites : autonomie, adaptation, performance.
Dans un tel cadre, la question de la relation avec notre « tigre » devient cruciale, notamment lorsqu'il s'agit de transformation corporelle (musculation). La revendication du "no pain no gain", c'est-à-dire l'adhésion sans recul aux valeurs de la société contemporaine, conduit à la souffrance et à l'autodestruction. Le tigre nous dévore, rapidement ou peu à peu.

C'est pourquoi, au terme de quinze années de recherches, j'ai proposé une autre approche, un modèle alternatif où la pensée, comme la pratique, vise l'efficience. Dans cette conception, l'investissement physique et psychologique doit être réduit au maximum, tout en garantissant des résultats au moins égaux à ceux de la musculation classique. L'objectif étant autant la construction musculaire que la santé, la structuration de l'entraînement et la gestion de l'effort seront nécessairement différents.
La coopération avec soi remplace la compétition avec soi. Le contournement remplace l'affrontement.

L'efficience Lafay est une synthèse des enseignements constructivistes, des règles de structuration de l'apprentissage autorégulé et de l'esprit stratégique chinois. Il s'agit de se gérer afin de réussir sans s'autodétruire. Il s'agit d'apprendre à vaincre (presque) sans combattre. Par la pratique et le savoir, on apprend à chevaucher son tigre.

Adopter la voie de l'efficience est un choix salutaire en musculation car la compétition avec soi-même menant à l'autodestruction (physique et psychologique), toute jouissance profonde et durable d'une pratique de type no pain no gain est exclue, étant rapidement obscurcie par ses conséquences néfastes.
Lorsque l'on veut évacuer son stress et se (re)construire en ajoutant un stress supplémentaire à notre organisme, le risque est grand de récolter l'aliénation là où était désirée la libération.
Et si le stress atteint le stade du traumatisme, la gestion imparfaite ou manquée de la frustration, de la colère et de la peine peut mener à l'effondrement ou nous empêcher d'en sortir. Là où le traumatisme nous fait tomber, tout proche de la gueule ouverte du tigre, il ne faudrait pas se mettre sur le dos une charge supplémentaire nous empêchant de nous relever, restant ainsi à la merci de l'animal furieux.

Une pratique saine de la musculation devrait donc nous amener à notre objectif sans augmenter le stress global et même en fournissant des clefs pour le réduire. Canaliser son énergie, savoir la distribuer au mieux de nos intérêts, au lieu de risquer de se voir dévoré par elle. C'est ce que propose l'approche efficiente, dont les règles sont transférables à d'autres aspects de la vie. Il est en effet salvateur d'avoir, la plupart du temps, une approche non frontale des problèmes, où l'on tient compte des contextes, des processus d'autorégulation des systèmes auxquels nous appartenons et de la politique des petits pas.

En valorisant la construction en douceur plutôt que l'adaptation forcée, en proposant un processus de changement où les exigences de performances sont régulées, la Méthode Lafay se présente comme un modèle alternatif de la relation à soi. Pas à pas, la confiance en soi s'étoffe dans ce modèle adaptatif transférable. C'est une base pour inaugurer une autre forme de rapport au stress.

Antoine Herrman, traumatisé par la disparition de sa mère des suites d'une grave maladie, s'est vu proche d'être dévoré par son tigre. L'adoption de la Méthode Lafay lui a permis d'inaugurer un cheminement rapide de reconstruction de soi. Méthode, puis Judo, puis les matières scientifiques, et aujourd'hui le challenge d'intégrer polytechnique. Il a su séduire, apprivoiser et chevaucher son tigre.



Bonjour à tous, je vais partager avec vous mon expérience et ce que la Méthode Lafay et son efficience m'a apporté.

Alors voila, il y a trois ans, ma mère est décédée suite à un cancer.
J'étais alors encore jeune à l'époque, et je me suis totalement laissé aller, que ce soit au niveau des cours ou même à la maison.
Tout change en l'espace d'un instant quand on perd une personne si proche, qui a été à nos côtés depuis toujours.
Depuis cette épreuve, je ne pensais plus à rien, je laissais tout de côté, même ma famille en préférant sortir avec des amis le soir ou quoi que ce soit d'autre.

Antoine Hermann avant de pratiquer la Méthode (69 kgs pour 1m90, il y a un an).
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Je pratique le judo depuis que j'ai 5 ans, mais je ne m'étais jamais réellement impliqué dans ce sport. Il y a deux ans, je refusais d'aller en compétition car j'étais tellement faible et maigre que je perdais tout le temps, aucune endurance lors des combats. L'année dernière, je rentre au lycée, en seconde, et, en trainant sur internet, je tombe sur cette fameuse méthode de musculation à faire chez soi.
Je suis tout de suite attiré et j'achète le livre vert, je pèse alors 69kg pour 1m89. Je me mets à manger tout ce qui me tombe sous la main et, au bout de 2 mois de cette méthode, je me décide à aller à une compétition, car j'étais ceinture marron, et il me manquait les 100 points pour avoir la ceinture noire.
C'est une compétition ou l'on a 5 combats. Et là, a me grande surprise, j'ai gagné 4 combats sur 5 et je marque 40 points ! Aucun problème de souffle ou de fatigue, j'étais tellement content de moi, une sensation que je ne pourrai pas décrire !

Je me suis alors fixé un objectif. En fin d'année dernière, il y avait les championnats d'Yvelines cadets, qui qualifiaient pour la coupe de France. J'étais lancé, et je me présente au championnat des yvelines avec 3 mois de méthode derrière moi, et j'ai terminé 1er des Yvelines, qualifié à la coupe de France.
En juin, je vais à la coupe de France, et j'ai gagné mon premier combat mais perdu le 2ème. Retour à la maison.


En Inde
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Cet été 2012, j'ai pris du recul, j'étais fier de moi niveau sportif, mais j'avais tout de même délaissé le lycée, avec un passage en Première scientifique avec un petit 11 de moyenne général.
Cette année, je me suis donc ajouté un nouvel objectif, en plus de continuer la méthode : je veux réussir cette année de lycée et la terminale pour intégrer une prépa puis réaliser mon rêve, intégrer polytechnique !
Ce n'est pas facile, mais le premier trimestre s'est terminé il n'y a pas si longtemps, et j'ai, dans les matières scientifiques, des moyennes dont je peux être fier, 17/20 en mathématiques par exemple, sans délaisser les autres matières.

Je pèse actuellement 80kg pour 1m90, et mon objectif à terme est d'atteindre les 90kgs.

Antoine Hermann aujourd'hui.
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Voila, je vous ai fait part de mon parcours, cette méthode a grandement participé à ce changement, je ne suis plus le même, j'ai 16 ans et je veux me donner les moyens de réaliser mes rêves, en cultivant l'efficience !




Dans la religion bouddhique, le tigre incarne la force de la croyance et la victoire face aux embûches sur le chemin de la foi.
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Chevaucher le tigre a partout la même signification : il s'agit toujours de ne pas être dévoré par l'énergie, mais de savoir mieux la distribuer, la canaliser...
L'efficience Lafay est un concept et une pratique destinés à atteindre ce but.
Posté dans Témoignages
Olivier Lafay

Commentaires

  1. Bravo l'ami, encore un exemple de plus pour nous tous. Sache que l'on ne peut jamais être séparé des personnes que l'on aime, vivant ou non, jamais !
    Tu auras toujours l'influence de ta maman auprès de toi et elle serait fière de voir son fils se battre et évoluer malgré les difficultés, ce serait surement sa plus grande fierté. Alors continue ! ;-)

  2. C'est incroyable à quel point cette histoire a de points communs avec la mienne... J'ai également perdu ma mère des suites d'un cancer, lorsque j'avais 15 ans, j'ai ensuite adopté un mode de vie de "débauche" (fumer boire sortir le soir) puis je me suis enfin mis à la méthode Lafay, ce qui fait que j'ai maintenant une hygiène de vie correcte. Je suis également en Terminale scientifique, je ne souhaite pas intégrer Polytechnique mais plutôt HEC. Comme quoi on retrouve probablement le même type de profils dans la musculation, ceux des personnes déterminées...

  3. Antoine Herrmann a écrit:

    Merci pour vos messages, et oui comme tu dis c'est une sacré coincidence ces points communs !

  4. arnaud 59900 a écrit:

    Bravo, est-ce que tu splittes tes séances ? ( je suis de même en prépa et je veux mieux m'organiser ) ?

  5. bravo :)

  6. Cette philosophie de vie, cultiver l'efficience, arrêter d'affronter, coopérer avec soi-même afin d'atteindre sans douleurs les objectifs qu'on s'est fixés est une philosophie de vie non seulement performante mais aussi heureuse et apaisée, ce qui n'est pas sans importance.
    Bravo et bonne continuation. L'X s'ouvrira bientôt à toi et à ton tigre !

  7. Antoine Herrmann a écrit:

    Merci les gars, et arnaud je suis encore au lycée et je trouve le temps de ne pas splitter, mais je le ferai quand je manquerai de temps, donc n'hésite pas à le faire !

  8. Bravo pour ton courage, de devenir un homme meilleur en surmontant cette épreuve.
    Je te souhaite de réussir à atteindre tes objectifs.
    Chevaucher son tigre, sera désormais une image que je garderais dans un coin de la tête, pour éviter de sombrer dans la négativité.
    Merci à Mr Lafay de continuer à nous donner des outils pour faire évoluer nos corps et nos esprits.

  9. pierre lafayen a écrit:

    Un grand bravo a toi Antoine, un exemple pour nous tous !!

  10. Salut Antoine!

    Tu pourrais, si tu peux/veux détailler un peu plus en quoi aborder la méthode de manière efficiente t'a aidé/continue de t'aider?

    Si tu veux bien développer un peu ton témoignage dans les commentaires, cela m'intéresse. '-)

  11. beau temoignage
    l architecte de soi dans tout les domaine possible, :p

  12. Beau témoignage oui.
    Félicitation Antoine.

    Ensuite, pour l'article au dessus.....
    "Il est en effet salvateur d'avoir, la plupart du temps, une approche non frontale des problèmes, où l'on tient compte des contextes, des processus d'autorégulation des systèmes auxquels nous appartenons et de la politique des petits pas."

    Certes, mais j'aimerais bien savoir comment lors de situation qui le demande (affrontement frontal comme vous dites), on peut/a le temps de penser aux "
    processus d'autorégulation des systèmes auxquels nous appartenons".

    Je crois que je ne comprendrais jamais votre approche philosophique de la musculation, je suis bien plus attiré par l'aspect biologie/morphologie, qui me parle bcp plus, et appliquer des théories/concept philosophiques à la musculation, certes pourquoi pas, mais simplement pas mon truc.

  13. www.autohypnosegratuit.co...

    un lien qui ravira plus d'un , pour avoir une meileur connaisance de la psychologie le fonctionnement du subconcient ect, c est un avantage certain de connaitre tout ça ;)

  14. Aïe... cette fois je ne comprends pas bien. C'est dommage, parce que cette histoire de tigre je sens que ça pourrait me parler. Mais là, je crains de passer à côté...

    J'aimerais simplifier un peu l'image (pour voir si ça m'aide à comprendre).

    D'après ce que je lis, si le tigre me dévore ce serait parce que je me suis enfermé dans un combat contre mes propres limites. Et si je le chevauche ce serait parce que j'ai "canalisé mon énergie". Je trouve que les deux situation se placent à des niveaux différents (sauf si, dans les deux cas, il s'agit de repousser ses limites). Et donc, je ne vois pas bien ce que représente le tigre (mes limites ? ma façon de les repousser ? et dans ce cas, celui qui ne cherche pas à les repousser n'a rien à craindre de son tigre ? ).

    Un peu plus d'explication m'aiderait bien...

  15. Olivier Lafay a écrit:

    Mure, il faut bien lire les textes.

    Soit l'approche frontale est pertinente (ce qui est rare) et, dans ce cas, on n'a guère besoin d'élargir son point de vue, car on perdrait du temps et de l'énergie inutilement, avec le risque de perdre.
    Soit l'approche frontale n'est pas pertinente (la plupart du temps). Et il faut tenir compte des éléments indiqués, en amont.

    Sinon, cher Mure, comme on te l'a dit 200 fois à peu près, les principes philosophiques sont aussi des principes techniques (pratiques), d'où leur utilisation/application "logique". Et leurs résultats évidents. Est vrai ce qui marche : si A atteint 42 cm de bras sec rapidement, en s'entraînant peu, en forçant peu et en s'épanouissant, sa pratique est mille fois supérieure à celui qui va faire exactement le contraire en se basant sur des "principes de biologie/morphologie" ;-)
    Par "exactement le contraire", j'entends un entraînement chronophage, énergivore et très peu de résultats.

  16. Olivier Lafay a écrit:

    Poky, cet enfermement dans un combat contre tes propres limites ne viendrait-il pas d'un manque de canalisation de ton énergie?
    Et l'efficience ne serait-elle pas justement le fait de pouvoir dépasser ou s'accorder avec ses limites sans voir son énergie se retourner contre soi à plus ou moins brève échéance? Une sorte d'outil de gestion de l'énergie respectueuse du TOUT que nous sommes?
    Giorgio Nardone parle de la "relation" avec nos limites. C'est moins réducteur que "combat". Je saisis en te répondant que j'ai peut-être mal fait passer cette idée. Les limites, nous en sommes proches bien souvent, encore plus dans notre société actuelle. Mais il ne faut pas seulement voir les limites comme les limites définies par nos sociétés (celles du winner, du héros), mais aussi les limites face au traumatisme, face au désespoir, face à la déception, face à nos envies, face à nos habitudes de vies, etc.

    Le tigre, c'est l'énergie de notre vie. Elle peut nous servir ou se retourner contre nous.
  17. D'accord. Donc dans les deux cas, on est dans un objectif clair : repousser ses limites. Le tigre c'est quoi dans ce cas ? Ma volonté de les pousser ? Ma façon de m'y prendre ? Moi-même ? En fait j'ai l'impression que c'est simple... mais en surface seulement (la frustration guette, j'aime bien mettre chaque chose dans une case... tigre ou pas ! ).

  18. Olivier Lafay a écrit:

    J'ai reformulé ma réponse, car j'ai réfléchi à la meilleure façon de répondre à ton questionnement, que je ne saisissais pas au départ, car il pointait du doigt ce qui était pour moi des évidences (à tort, visiblement).
    Cette reformulation te convient-elle? Ou suis-je encore peu clair?
  19. Antoine Herrmann a écrit:

    Encore une fois merci, tous ces commentaire me touchent !
    Ensuite, je vais développer pour Shiver :
    Si tu veux, avant de commencer la méthode, j'étais perdu, pas vraiment quelque chose auquel me raccrocher, tout me dépassait. Quand j'ai commencer la méthode et que, petit à petit, grâce au fruit d'un travail sérieux, je gagnais de plus en plus de compétitions au judo, grâce à l'esprit de cette méthode, de l'efficience, je me suis petit à petit rendu compte que cet état d'esprit ne valait pas seulement pour le sport, mais aussi pour le quotidien, de réussir à réaliser ce que l'on veut faire avec de la patience et du sérieux. Et depuis que je suis cette efficience, je me sens complet, je me sens bien mieux qu'avant. Voila, j'espère avoir répondu à ta question !

  20. M.Lafay, je sais lire, donc ça s'arrête la.

    Entre lire, et comprendre un texte philosophico-sportif, y'a un monde.
    Faudrait-il encore qu'ils soient expliqué de façon simple et concis.
    Je suis désolé, mais ce n'est pas le cas de vos texte.

    "les principes philosophiques sont aussi des principes techniques (pratiques)" Pas pour moi.
    Ou alors, transrit de façon simple et concis.

    "Est vrai ce qui marche : si A atteint 42 cm de bras sec rapidement, en s'entraînant peu, en forçant peu et en s'épanouissant, sa pratique est mille fois supérieure à celui qui va faire exactement le contraire en se basant sur des "principes de biologie/morphologie" ;-)"

    Bof....Non, je ne suis pas d'accord, C'est comme si on pouvait une grosse masse en jouant au bille.
    Le problème est que vous vous sentez/pensez supérieur à des méthodes d'entraînement autre que la votre.

    Parcequ'un entreaînement autre que le votre, serait chronophage, énergivore et sans résultat ????

    looooool

    Vous vous pensez réellement supérieurs aux autres....et c'est bien ça le problème.

    Bye

  21. Olivier Lafay a écrit:

    Il y a beaucoup de pratiquants de la Méthode Lafay très bien développés, donc beaucoup de gens qui démontrent que jouer aux billes donne de gros muscles ;-)

    bye
  22. Merci Antoine.

    Mure>Tu te rends bien compte que tu n'as aucune légitimité pour faire la leçon ici non? Le fait d'échouer en ne sachant pas suivre la méthode, et en t'entraînant mal en fonte, devrait t'inciter à changer d'attitude plutôt que de revenir sans cesse ici pour commenter et dire des âneries.

    Normalement, quand on échoue partout, on cherche à comprendre comment réussir en apprenant de ce que les autres ont à enseigner.

    On ne se complaît pas dans ses échecs en allant en plus faire la leçon chez les autres...

    Ca t'embête manifestement de voir que d'autres réussissent, et avec aisance, mais venir nier les faits en commentant bêtement ne va pas modifier la réalité...



  23. Merci pour cet article et un grand Bravo à Antoine pour avoir réussi ce qui représente pour moi l'objectif ultime de la méthode, à savoir développer l'efficience acquise dans le cadre de l’entraînement pour s'en servir dans tous les autres aspects de sa vie.

    Les liens entre le constructivisme et la pensée chinoise (pensée stratégique chinoise et taoïsme) sont particulièrement intéressants et viennent s'enrichir réciproquement.
    Par ailleurs, il me semble que c'est zhang daoling qui est représenté sur le premier visuel de l'article.

  24. Bonjour. Mure j'espère que mon explication te conviendra, et si elle n'est pas exacte ,d'autres me reprendront. On ne devient pas musclé en se tournant les pouces, évidemment.
    Même en pratiquant la méthode, on force, il y'a des phases très dures, on est d'accord.
    L’intérêt c'est de savoir quand forcer. Assez pour que cela soit le maximum productif, mais pas trop non plus, car trop forcer peut être nuisible, autant physiquement que mentalement.
    C'est cela chevaucher son tigre, savoir canaliser , utiliser et répartir son énergie à bon escient. C'est être efficient.
    Tu me diras peut-être que cela relève du " bon sens", que tout le monde le sait.
    Je te dirais alors que oui, beaucoup de monde le sait, et ceci a été, et est toujours traité sur les forums, magazines de bodybuilding ect..
    Qu'apporte de neuf la méthode Lafay alors?
    Il y'a un fossé entre la théorie, et la pratique. Si beaucoup savent ce que je t'ai dit plus haut, peu parviennent naturellement à intégrer ces principes dans leurs entrainements, de facon systématisée. Pourquoi?
    D'une part car peu parviennent à creer une méthode de musculation , "leur" méthode. On crée le plus souvent des programmes. C'est à dire que les principes cités plus haut seront utilisés, oui, mais ponctuellement et ne seront pas intégrés de manière systématique dans l'entrainement, ce qui réduit leurs portées.
    D'autre part, de par la perception majoritaire du monde, en " no pain, no gain", qui ne permet pas l'utilisation de ces principes dans la pratique.
    La méthode suivie avec application, permet l'utilisation de ces principes de façon systématisée. Ils lui sont intrinsèques.

  25. Olivier Lafay a écrit:

    En fait, sur les forums de bodybuilding, cela n'a jamais été dit avant que je n'en parle. Puisque la règle est implicitement ou explicitement le no pain no gain, les professionnels de la musculation ne pouvaient évidemment pas enseigner une approche opposée ou en parler (sauf en disant : "ce serait bien si... mais c'est pas - scientifiquement - possible, donc on force l'adaptation").

    Pour mémoire :
    "No pain, no gain (or "No gain without pain") is an exercise motto that promises greater value rewards for the price of hard and even painful work. Under this conception competitive professionals such as athletes and artists are required to endure pain and pressure to achieve professional excellence.
    It came into prominence after 1982 when actress Jane Fonda began to produce a series of aerobics workout videos. In these videos, Fonda would use "No pain, no gain" and "Feel the burn" as catchphrases for the concept of working out past the point of experiencing muscle aches.
    It expresses the belief that solid large muscle is the result of training hard and suffering sore muscles repeatedly, implying that those who avoid pain will never reach a professional level as bodybuilders."
    (Wikipedia)

    Tiré de cet article : no pain no gain et culte du héros

  26. arnaud 59900 a écrit:

    Re Antoine, est- ce que le fait de t'entrainer ne te fatigue pas ? n'influence pas sur tes études ? tu trouves bien le temps de faire toute une séance complète + assouplissements + diaphragme ?? comment arrives tu à gérer ?

  27. Antoine Herrmann a écrit:

    Re Arnaud, le fait de m'entraîner me fatigue quelque fois, mais c'est de la bonne fatigue disons, après une bonne nuit de sommeil 'est reparti. Ensuite, pour l'instant je trouve le temps de faire une séance complète suivie des assouplissement et du diaphragme, je fais ma séance en général le soir après manger quand ma journée a été chargée.
    Cela n'influe pas sur mes études, je fais passer les séances après le travail qu'il faut faire, et, pour moi, la séance est vraiment agréable puisque je la fais une fois que j'ai fait tout ce que j'avais à faire, ça fait une sorte de coupure qui change les idées, et puis je me sens tellement bien parès une séance ! Voila Arnaud !

  28. @Tibo : quand je vois l'abondance du message de type "toujours aller plus loin"/"toujours repousser ses limites", interprete par "toujours faire des seances au max", je me dis que non, tout le monde ne sait pas ca ;)

  29. Merci pour cette reformulation Olivier. Oui, je pense que cette image du tigre dépasse le contexte de la musculation et peut donner quelques clés pour mieux affronter les difficultés en général. D'où mon attrait pour cette image. Et mon envie de la clarifier. J'ai encore besoin d'y réfléchir pour me l'approprier, mais la reformulation me parle déjà plus.

    Bonne journée !

  30. Salut Antoine,

    Je lis tes lignes et je me retrouve dans ce que tu peux dire. Je suis un petit peu plus vieux que toi. J'ai 26 ans, j'ai fait un peu de judo, j'ai intégré Polytechnique et c'est mon père que j'ai perdu, il y a dix ans.
    Je n'étais pas un pratiquant de la méthode lorsque j'étais en classe préparatoire, mais je sais que son esprit est exactement ce qui te permettra de te dépasser et te permettre d'intégrer l'École au Bicorne.
    La route sera ardue, mais profites-en. Elle n'en sera pas moins agréable... Un peu comme l'aventure de la méthode.

    Bon courage pour le Bac et les dossiers de candidature.
    Geha

  31. Antoine Herrmann a écrit:

    Salut Geha ! Je constate que parmi les pratiquants de la méthode on est plusieurs à avoir ce type de parcours, et merci pour ce message qui donne du courage et me donne ton point de vue intéressant !

  32. Raphaël Arditti a écrit:

    Bonjour,

    Pour ce qui est de l'image du "tigre", je dirais qu'il s'agit de dompter son énergie intérieure, la diriger plutôt qu'être dirigé par elle.
    Si l'on souhaite repousser ses limites, il est préférable, plutôt que de dépenser cette énerige sans compter (no pain no gain), de l'utiliser à bon escient afin qu'elle nous revienne décuplée (construction à énergie positive).

    Cela implique de prendre en compte la situation qui est la nôtre, afin de repérer le moment opportun (à quel moment libérer l'énergie) ainsi que les niveaux (les exercices) sur lesquels il faudra porter nos efforts.
    En s'adaptant au contexte, on réduit donc la dépense énergétique, mais on peut également chercher à créer un contexte "porteur", qui serve notre entreprise : surfer sur la vague plutôt que nager à contre-courant.

  33. Olivier Lafay a écrit:

    Oui. Il faut tenir compte des processus énergétiques internes comme de l'adaptation au contexte. Un déséquilibre homéostatique, c'est aussi nourrir le tigre. Il faut tenir compte du double processus d'autorégulation : de soi à soi (interne) et de soi vers l'environnement (externe). L'un et l'autre ne sont pas radicalement séparés, mais leur fonctionnement peut être abordés de manière plus ou moins séparée (la nutrition et le yoga, par exemple, c'est porter son attention sur le processus interne, ce qui a bien sûr des répercussions sur le processus externe).
  34. Raphaël Arditti a écrit:

    Si je comprends bien, le processus d'auto-régulation interne (de soi à soi) représenterait la gestion de nos ressources personnelles. Par exemple, en adoptant une nutrition de qualité, en exerçant son diaphragme ou en méditant, on entretient/amplifie ces processus énergétiques internes.

    Si l'on reste dans ce cadre, il serait peut-être possible de développer un peu, en abordant le thème du langage intérieur, de la communication entre soi et soi.
    En effet, celui-ci peut générer différents états émotionnels (optimisme, abattement, dépression, par exemple), qui auront des répercutions sur notre capacité à mobiliser ou amplifier ces processus énergétiques. Il faudrait donc adopter un langage spécifique, apte à favoriser la construction de soi en créant un état d'optimisme et d'ouverture. Mais quelle forme prendrait ce langage intérieur ? Quelles histoires faudrait-il se raconter ?

    Je suppose que nous aurons des réponses dans la Part-II de "la construction d'un modèle alternatif", mais tu pourrais peut-être déjà nous mettre en appétit... :-)

  35. Raphaël Arditti a écrit:

    Un premier pas serait probablement d'utiliser le verbe "être" avec parcimonie, et d'employer plutôt le verbe "faire", afin d'envisager notre situation de manière dynamique et non figée et immuable...

  36. Olivier Lafay a écrit:

    Cherche à "homéostasie" chez Watzlawick ;-)

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