Août 2011/août 2012 : Camille a perdu 20 kgs en un an

mercredi 14 novembre 2012 à 14:55

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Il y a un jour comme ça, sans raison particulière, où vous vous prenez la réalité en pleine face et décidez que celle-ci peut être changée, qu’elle n’est pas immuable - du moins vous l’espérez. La photo de trop, celle qui vous fait passer une énième fois pour une baleine, le regard en coin de la vendeuse du magasin de vêtements qui ne va pas au-delà du 44 – c’est bête, vous faites un 46, à une taille près c’était bon, le souvenir des moqueries incessantes à l’école, les collègues de travail qui sont toutes étrangement grandes et minces (la seule – avec vous – qui ne l’est pas est une vraie sorcière, vous la détestez), votre conjoint qui paraît épais comme une sardine à côté de vous, l’espèce de fatalité de la génétique : tu es née grosse, tu mourras grosse, ma fille.

Il y a un jour comme ça, sans raison particulière, où dans votre tête, ça hurle « Ca suffit ». Votre ego n’en peux plus, le numéro 86 sur la balance n’est pas le pire que vous ayez pu voir sous vos pieds, mais ce jour-là, à l’intérieur, c’est un déchirement.

« Je vais faire la Méthode Lafay, tiens. »

Prends ça dans ta tronche, la graisse ! Lafay, je l’ai connu par mon conjoint, adepte depuis plusieurs années déjà. Consciente que la musculation allait être un vrai calvaire à ce poids-là, j’ai d’abord décidé de commencer la Méthode de Nutrition.



Je l’ai toujours suivie consciencieusement, un peu trop même, selon mon entourage : je peux passer des heures chaque semaine à établir mes menus de la semaine suivante, en calculant sous Excel les calories et valeurs des macronutriments de chaque ingrédient que j’ingère. Hormis un joker par semaine, je maîtrise tout. C’est un mal nécessaire pour contrôler mes pulsions alimentaires, qui, je le sais, peuvent revenir n’importe quand. Je suis passée d’une alimentation impulsive avec l’affect pour maître (je m’ennuie : je mange, je suis heureuse : je mange, je suis triste : je mange, je n’ai pas faim mais j’ai envie de manger : je mange), à une alimentation calculée à la protéine près, établie de sorte que si je m’octroie un aliment impulsif, il dépassera forcément mes besoins journaliers et m’empêchera donc de maigrir. C'est ma barrière de sécurité, ce qui me permet de ne pas commencer à manger, et donc de ne pas savoir m’arrêter. Sous cet aspect drastique, c’est comme ça que j’ai commencé à me libérer peu à peu de mes envies saugrenues de raviolis froids à 16h, et donc de savoir écouter mon corps, mes besoins plutôt que mes désirs. J’avais trouvé MA Méthode !

Je l’ai couplée à environ 6h d’endurance par semaine, en salle de sport, où j’ai découvert l’ivresse du dépassement de soi, de la transpiration, du souffle court et des endorphines qui circulent à 200km/h dans le sang. J’ai perdu 12 kilos.

C’était le bon moment, je pouvais commencer la Méthode de Musculation sans m’épuiser, j’étais désormais entraînée à l’effort. Après deux mois de rééquilibrage qui m’ont fait beaucoup de bien, j’ai entamé la musculation à proprement parler, tout en conservant mes 6h d’endurance hebdomadaires. J’ai alors choisi le profil 4, avec seulement deux séances de musculation par semaine, puisque je l’avoue, je m’éclatais plus en cours collectifs que seule dans mon salon. Cet été, en vacances loin de ma salle de sport, je suis passée à trois séances de musculation, rythme que j’ai désormais gardé suite à une rentrée nouvelle et un emploi du temps plus chargé, qui ne m’autorise qu’une seule séance en salle par semaine (de 3h tout de même). Je divise mes séances en deux, me lève une heure plus tôt le matin pour travailler le bas et le milieu du corps, et le soir en rentrant, je travaille la poitrine et les bras. C’est un rythme qui me convient, je suis passée au profil 1.

Des problèmes de genoux m’interdisent désormais de réaliser les exercices proposés par la Méthode pour le bas du corps, je n’ai plus droit aux génuflexions. D’abord dépitée, j’ai ensuite réfléchi à l’un des principes de la Méthode : elle est totalement personnalisable et adaptable à tous. Mes exercices pour les jambes se font donc désormais allongée au sol, jambes tendues. J’alterne 3 exercices qui font travailler alternativement les quadriceps, les fessiers et les ischios. Les résultats seront peut-être plus longs à voir venir, mais j’ai tout mon temps. Après tout, j’ai passé 23 ans avec un corps gras et flasque, que sont quelques mois supplémentaires ? Grâce aux Méthodes, j’ai appris à ne plus me maltraiter, j’ai appris à écouter mes sensations, à prendre plaisir dans l’effort, à me jauger, à être patiente…

J’ai aujourd’hui perdu 21 kilos, en partie grâce à Olivier Lafay (l’autre partie vient de moi, quand même !), et mes objectifs sont de perdre encore quelques kilos. J’ai dans l’idée d’atteindre 58 kilos, soit encore 6 à perdre, mais peut-être m’arrêterais-je avant, ou après, tout dépendra de l’esthétique de mon corps - mais non pas de l’image que le miroir me renvoie, car je sais qu’elle est déformée. Je me vois toujours énorme, alors que je sais que ce n’est plus le cas. J’envisage de continuer à me muscler jusqu’à ressembler à ce que je suis devenue : une sportive ! Pour moi, le comble du sexy est un joli dos musculeux et des bras dessinés : je vise donc aussi ces deux objectifs.

Alors que mon entourage se questionne sur la difficulté de mon parcours, moi je le regarde avec étonnement : je n’ai jamais souffert. De la faim, d’un effort incommensurable, jamais. J’ai l’impression d’un parcours tout en douceur, où je mange ce qui me fait plaisir, où je m’amuse à travailler mon cœur et mon corps. Quand beaucoup me disent « Jamais je n’y arriverai, j’admire ta volonté », j’ai juste envie de leur mettre un coup de pied au derrière pour leur dire que si moi, reine de la paresse, j’en suis capable, c’est juste parce que j’ai compris que rien n’est fatal, que tout est modulable, à commencer par son esprit et donc son corps. Et qu’il faut oser transformer son quotidien : la preuve.

A bientôt pour un nouveau bilan ?

Posté dans Témoignages
Olivier Lafay