Aurélien, un mental de champion

lundi 14 mai 2007 à 17:13
MA VISION DU SPORT par Aurélien - husband



Aussi loin que je me souvienne le sport n'a jamais été un simple loisir, un moyen de ce détendre. Le sport à toujours été, et cela dès mon premier entrainement en club, un mode de vie, une façon d'agir. Comme je dis toujours, certains sont chrétiens moi je suis sportif, cela résume bien je pense à qu'elle point le sport est important pour moi. Pourtant à la base je ne suis pas né dans un environnement de sportif, mon père avait fait un peu de boxe ( 8 ans ) dans sa jeunesse, ma mère n'a jamais pratiqué de sport et dans ma famille je suis le seul sportif. Mais très jeune j'ai été fasciné par les fiilm d'art martiaux, les fameux Bruce Lee ! Je m'en rappelle très bien : je jouais au "Bruce lee" a taper dans tous ce qui ce trouvait sur mon passage, à tenter de dégommer une pomme posée sur un vase et j'en passe, c'est d'ailleurs ce qui à pousser mon père à m'inscrire dans un club de taekwondo car il en avez marre de voir des vase explosés et autres objets cassés.

J'ai tout de suite accroché au sport et notament au taekwondo. Très vite j'ai montré que moi aussi je voulais être sur la première ligne et pouvoir un jour avoir l'honneur de faire le "salut" ( dans les art martiaux nous faisons un salut avant de commencer la séance). J'en voulais toujour plus, les séances me paraissaient trop courtes, je voulais être sur la premiere ligne et je pense que cet objectif à été le premier réel but que je m'étais fixez ! Celui qui à lancé la "machine" Aurélien ( husband ).

Très vite les entrainement de mon club ne m'ont plus suffit, j'en voulais encore plus, je voulais jamais m'arrêter, et du coup je m'entrainais dans mon jardin, à repéter sans arrêt les mouvements, à taper dans un sac de sable fait maison. Parfois il m'arrivait de travailler 5 heures sans m'arrêter, mes parents on parfois dû meme me forcer d'arrêter, car tant que l'exécution du mouvement n'était pas parfaite je continuais ! Au fil du temp j'ai monté les grades, je me suis rapproché de plus en plus de mon objectif. Mais à ce moment la j'était beaucoup plus orienté technique et non combat. En 1998 arriva ma premiere compétition combat : Le critérium de Seine et Marne ! Cette compétition était constituée de combat sans touches et, à la surprise générale je terminais premier en battant des ceintures noires enfant ( poom). Puis le déclic de la compétition combat arriva et, à force de travail et d'acharnement, je finis par être convoqué a l'insep de Paris.

Le sport "amateur" et le sport en général ( haut niveau et amateur) à été ma deuxième éducation, comme je dis cela m'a permis de ne pas faire des bêtises que beaucoup de jeunes font et aussi de voir les choses diferement. Mais là ou tout à commencé, c'est lorsque j'ai intégré l'insep de Paris. Là haut j'ai appris ce qu'était le surpassement, de ne jamais lâcher, et de vouloir être meilleur que soit même. Arrivé à l'insep je me rappelle très bien de mes début, le p'tit gar content d'être là, bosseur. Ce qui m'a marqué, c'est la veille d'une compétition, notre entraineur nous à fait un petit discours et nous à dit : " Ce week end je ne veux personne en dessous de la médaille d'or ! Sinon lundi on règle ça !" Sur le moment je me rappelle avoir souri. Mais, en voyant les "anciens" ne pas sourire j'ai compris qu'il ne blaguait pas. La j'ai réalisé que je venais d'entrer dans un monde ou nous ne sommes pas la pour rigoler. Pourtant je n'étais pas pro, j'étais juste en espoir, mais peu importe. Je me rappelle très bien de ça car je n'avais pas eu l'or et je me rappellerai toujours de la crise de nerf que le coach a eu et surtout de l'entrainement que j'ai subi après.

Dans le haut niveau on nous met la pression, faut pas rêver, on nous dit pas : "faite vous plaisir si tu perds c'est rien, bien", au contraire. Lorsque vous entendez un sportif dire à la tv " je veux me faire plaisir avant tout" c'est soit qu'il n'a plus rien à perde et qu'il est sûrement en fin de carriere, soit qu'officiellement il doit se faire plaisir mais en fait, derrière il a des pressions énormes, et n'a pas le droit à l'erreur. Croyez- moi, on a pas le droit à l'erreur, on doit toujours se donner à fond, toujours aller jusqu'au bout, ne jamais abandonner. Faut pas croire que c'est le club med, c'est pas non plus la légion mais ils veulent les meilleurs, "les autres retournez d'ou vous venez", c'est ça qu'ils disent. La haut j'ai appris beaucoup, tant sur le plan mental que sur le plan humain.

Depuis que j'ai quitté le taekwondo et le haut niveau, j'ai toujours mis en pratique ce que j'ai appris là haut : jamais abandonner, jamais croire que c'est impossible. Dans tous ce que j'ai pu faire je l'ai toujours mis en pratique.

Ce qui explique en partie mes performances, je pense que c'est ceci, car je ne pense pas pareil que la plupart d'entre vous. Apres mes séances, je passe environ 10 à 30 minutes, parfois plus, à analyser, comprendre ce qui ne va pas. Que j'échoue ou pas, j'analyse, car le 6*40 du lundi n'est pas le même que le 6*40 du vendredi. Pourquoi aujourd'hui j'avais moins la pêche, pourquoi j'ai morflé là alors que vendredi non, pourquoi j'ai mieux réussi, pourquoi ceci et cela? Combien d'entre vous font ça ici ? Je doute qu'il y en ait beaucoup ... Je ne dis pas que c'est bien ou mal mais ce que je veux, dire c'est que ma vision est différente. Pour moi l'echec n'a pas le droit d'exister. Quand il a lieu, ça me fout la rage, et je dois y arriver, je n'ai aucun enjeu derriere, mais je reste dans l'optique du haut niveau : toujours se donner à fond, toujours aller plus haut. Ici, la plupart ne connaissent pas le haut niveau et font ça pour le plaisir, se défoncent, mais s'ils échouent, ils sont un peu déçus mais ça passe. Il m'est arrivé de penser à un échec jusqu'a la prochaine seance, car j'ai en moi cette éducation du haut niveau.

Pour moi, avant une séance, voire la veille, je me fixe les objectif, et je me dois de les réaliser, je n'ai pas le droit de faire moins que vendredi, ou que la séance derniere, je dois avoir l'or pas l'argent !

Lorsque je parle avec des sportifs, et que je les entends dire que c'est impossible, qu'il n'arriveront jamais à faire ceci, à devenir pro, etc, je me rends compte que ce qu'il disent est vrai ! Oui car dès le début ils partent avec l'idée qu'il n'y arriveront pas. Alors comment voulez vous qu'on y arrive quand on se dit que c'est impossible etc.. ? La plupart des sportifs pensent beaucoup trop, et n'agissent pas assez. Se poser des questions, c'est bien, mais pendant la séance, il faut déconnecter son cerveau, on s'entraine, on analyse mais on ne pense pas à si c'est impossible ou non, faut le faire c'est tout, après ça passe ou ça passe pas. Et c'est après la séance qu'on analyse le pourquoi du comment.

Je reste persuadé qu'une performance c'est d'abord dans la tête qu'on la réalise, puis après on passe à l'action. Le mental c'est quelque chose de très important chez un sportif, une performance depend du mental, il suffit d'un petit souci et hop on peut échouer quelque chose qu'on réussissait très bien.

Personnellement je me prépare mentalement toujours minimun 30 minutes avant une séance, je me refixe mes objectif, j'essaye de me souvenir d'ou je viens, de réaliser même ma séance dans ma tête. Cela peut paraitre fou mais, au moins, je ne pense plus a ma copine qui ma piqué une crise de jalousie, à la nuit que je vais passer avec elle, au pote qui ma dit si, aux parents qui m'engeulent. Parfois ça ne marche pas, mais souvent sa marche.

Le sport chez moi est un mode de vie, cela fait partie de mes habitudes comme se laver, manger; et c'est aussi un combat contre moi-même. Personne n'a cru en moi lorsque j'ai débuté, et c'est un peu l'histoire du petit gars maigre qui voulait être sur la première ligne, et qui a fini par y être ! La vie est un combat, et un combat ça doit se gagner. On ne doit jamais abandonner !

Juste un dernier conseil, avant de dire que telle chose est impossible, de dire que vous avez un corps de merde, une génétique pourrie, commencez par vous remettre en question, vous demander si vous croyez vraiment en ce que vous voulez faire, et vous verrez que vous irez loin.

Je le précise de nouveau ce n'est que la vision du sport d'un jeune de 18 ans, qui évoluera au fil du temp, je ne dis pas que ma vision est la bonne j'expose tout simplement ma vision.

Aurélien (husband sur le forum de musculaction.com)
Posté dans Témoignages
Olivier Lafay

Commentaires

  1. ptitmossieu a écrit:

    Je pense pareil que toi , meme si je n'ai jamais fais de haut niveau , le sport reste avant tout mon trip dans la vie , il me tiens , me soutiens , me transporte , je n'aime pas perdre , je ne suis pas pret a tt pour gagner , et surtout je me bats contre moi-meme , pour moi-meme , je serais mon eternel adversaire , et j'en aurais surement d'autres , mais l'important c que quand je m'entraine je suis heureux et je me sent vivant !! bon courage a tous .

  2. misterusher a écrit:

    Encore un témoignage sur la motivation (et que je les aime ceux là !), quoique celui là soit plus orienté vision du sport...et de son propre rapport avec lui.

    Cela va de soit je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis, je n'ai jamais fait de haut niveau certes (et je pense que tu as du en voir "là haut".

    Pour moi le sport a commencé à 5ans avec du foot (par défaut), mais l'attitude que j'ai aujourd'hui vis-àvis de lui a débuté il y a environ 8ans quand j'ai commencé à vouloir perdre du poids avec la course à pieds.
    Comme je l'ai dis, je n'étais pas à haut niveau et encore moins licencié, mais je me retrouve dans tes paroles.
    Après les cours beaucoup étaient fatigués, beaucoup faisaient leurs devoirs (non, j'avoue pas tant que ça...)beaucoup trainaient ou je ne sais quoi encore...
    Après les cours, et ce qu'il était 17h ou 21h, qu'il faisait très chaud, humide ou très froid, moi j'allairs courir (à raison de 5 fois par semaine à cette époque).

    Dans le petit village d'où je suis, on n'en voyait pas beaucoup courir et ça a fait bizarre à plus d'un (moi le premier) d'en voir un courir le soir sous la pluie...mais bon, on se sent encore plus seul et concentré sur la séance que ça n'en est que bénéfique.
    Certes on voyait les gens du dimanche courir tranquillement dans la forêt etc...il y en a toujours, mais après les cours ou le taf en pleine semaine...on en voit moins.

    Toute la partie sur le refus de l'échec et le fait de rendre impossible quelque chose juste parce qu'on pense que ça l'est, je ne reviendrais pas la dessus, car évidemment c'est déjà bien résumé :
    "Si tu pense que c'est impossible, alors ça le sera."

    A celà j'opposerai une citation anonyme sur l'optimisme, qui me plait beaucoup :

    "Everything will be okay in the end.
    If it's not okay, it's not the end."

    (tout sera ok à la fin.
    si ça ne l'est pas, c'est que ce n'est pas la fin.)

    Pour finir, je retiendrai juste une phrase de toi à laquelle j'accroche beaucoup, et qui je trouve résume bien la vision que certains ont du sport (dont moi)


    "Certains sont chrétiens, moi je suis sportif."


    Un lecteur sportif, qui soutient tes idées.

  3. Très beau témoignage que tu nous livre là, husband (Aurélien ? ;) ), tu nous rappelle que fondamentalement, c'est le mental qui fait l'effort.

    C'est sûr que ton entraînement dans le haut niveau a dû te forger un caractère, mais cette force de ne jamais s'arrêter et de toujours croire en soi devrait être une force partagée même si on ne fait pas de sport du tout.

    C'est un état d'esprit, et je pense que tout un chacun devrait essayer de développer (au moins un peu) un tel état d'esprit car on en aura besoin dans beaucoup de domaines de notre vie, et pas seulement dans le sport, mais le sport est une excellente école de la vie.

    Sportivement :P

  4. Un truc d'intéressant que je viens de trouver sur www.bestventes.com/produc... ou www.bestventes.com/dir-A-... votre méthode semble cartonner !

  5. Wouah ! ça force le respect ! Je suis bien loin du sportif de haut niveau et je m'incline devant cet état d'esprit. Je n'arrive pas à puiser autant d'énergie et de détermination sans me fixer un but précis, et là j'ai un exemple "concret" de mode de vie sportif qui vise toujours plus haut, sans pour chercher à atteindre un but précis, si ce n'est se surpasser encore et encore... Voilà mon idéal sportif, que je compte bien atteindre avec la méthode !
    Bravo

  6. Je fonctionne pareil :)

    Le mental , la motivation c'est la clé de la réussite :D

  7. Moi aussi je fait du taekwondo et je compte bien aller a haut niveau. Tu décris là bien ce que je suis en train de réaliser, moiqui manque souvent de confiance en moi même si je sais que je suis capable.Très beau témoignage.


Express Yourself!